Infini de Shane Abbess : Avis, poster et trailer du film
Explications sur ce film australien aux effets spéciaux grandioses
Dans le futur, on dénote une forte surpopulation et une pauvreté endémique qui ont conduit à accélérer les colonisations de masse. Du coup, grand nombre d'employés, et en particulier les ouvriers, bossent à l’autre bout du système solaire. Cependant, à cette époque, l'humanité a réussi à créer une téléportation qui dilate le temps et l’espace. Whit Carmichael (Daniel MacPherson) fait partie d'une des équipes de sécurité chargées de calmer les velléités syndicalistes sur une mine nommée Infini. Mais l'affaire se déroule plutôt mal et en quelques minutes, Whit est témoin d'un véritable déluge de cri et de sang. Détecté comme potentiel seul survivant, un nouveau groupe d'élite est envoyé pour secourir Whit Carmichael, comprendre ce qui a bien pu se produire sur Infini et empêcher la menace de se développer.
Écrit par Shane Abbess – qui se trouve être aussi le réalisateur – et aidé dans cette tâche par un certain Brian Cachia – qui aurait eu aussi l'idée de cette histoire –, Infini ne manque pas d'ambitions et d'idées originales. Même si on venait à comparer ce film à un mélange d'Alien, Sphère, Event Horizon, nous serions loin de donner une idée de ce qu'est vraiment le film. Car Infini a beau rentrer dans le registre et une ligne de conduite assez similaire à ces films, il offre des perspectives nouvelles et des idées qui apparaissent à nos yeux – du moins au cinéma – originales. Et à l'heure des remakes, reboot et suites c'est un sacré plus.
Mais ne vous réjouissez pas trop vite, car ce scénario aurait mérité d'être amélioré et tel qu'on le voit à l'écran il est loin d'être à la hauteur de ses idées. En effet, toutes les explications des scénaristes ne sont pas très claires sur cette idée de condenser le temps et sur le comment cela se déroule exactement, du coup nous avons un peu du mal à comprendre le procédé et du coup à y croire. Ensuite, hormis un ou deux personnages qu'on arrive facilement à apprécier les autres sont traités trop légèrement pour qu'on puisse avoir de l'empathie et dans ce genre de film c'est toujours dommage. Pour terminer le rythme n’est pas forcément bien géré. D'abord, parce que les informations tardent vraiment à arriver, et enfin, lorsqu'elles sont dévoilées aux spectateurs, c'est souvent une accumulation d'infos, demandant aux spectateurs de tout assimiler d'un coup. Après, ce problème de rythme pourrait à nos yeux être aussi tout imputable à la mise en scène elle-même qui semble ne pas toujours savoir comment mettre au mieux en images son histoire.
Car même si les effets spéciaux d'Infini sont plutôt de grandes qualités et que ce petit film australien auraient tendance à nous en mettre plein la gueule à ce niveau - d'autant que la photographie de Carl Robertson se trouve digne d'un blockbuster - , nous regrettons que l'action filmée ne soit pas mieux découper et lisible. Bref, tout ce qui se passe à l'écran n'est pas toujours compréhensible et c'est la finalité des séquences qui aident le plus souvent à se faire une idée de ce qui a pu se produire. Il est ainsi très difficile aussi de rester concentré sur l'histoire, par moment ça se passe tellement vite et c'est tellement filmé serré que notre intention va se porter en dehors du film. Pourtant, de temps en temps Shane Abbess à quelques idées intéressantes, surtout quand il met en avant les « pétages de câble » ou les personnages luttent aux mieux pour tenter de garder le contrôle de leur corps et de leur esprit – bien oui en gros ils vont être sujet à une sorte de bactérie Alien agissant sur leur mental. Dans ces moments de lutte interne, on retrouve l'ambition première du scénario, c'est intimiste et brutal et ça fonctionne. Regrettable donc que Abbess n'est pas su gérer les passages plus bestiaux ainsi que la façon ou se transpose les téléportations.
Infini s'apparente donc à une déception, un film qui aurait pu créer l'évènement, qui aurait pu être de ceux qui marquent, mais les créateurs semblent être passé à côté de ce qu'ils aient a porté de main.
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Publié le dimanche 12 avril 2015 à 20h39
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Infini
1 fiche
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Shane Abbess
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