BIFFF 2015 : Notre avis sur Everly et le reste de la nuit
Compte rendu de la "Night" du BIFFF
La Night commence bien
La fameuse "Night" ou grande soirée du BIFFF a bien commencée. Nous avons eu droit à 1 histoire signée Nicolas Alberny de Tokyo grand guignol, un film qui rassemble 4 histoires se déroulant dans la célèbre ville. La présence du réalisateur était appréciable surtout qu'il a réussi à chauffer la salle comme jamais en expliquant qu'il avait réalisé son court en pensant à la réaction du public du BIFFF. Il n'en fallait pas plus pour que la salle exulte. Et comme le film était sympa, les réactions ne se sont pas fait attendre, ce qui a bien plus au réalisateur (qu'on a croisé le lendemain et qui l'a confirmé).
Le premier film diffusé était Everly de Joe Lynch, un thriller d'action féminin. Il a été suivi de Life After Beth de Jeff Baena, une sorte de comédie à la Shaun of the Dead. Ensuite, les plus courageux ont vus Jorge y Alberto contra los demonios neoliberales, un film de Gonzalo Fernando Quintana, film anti-libéral psycho punk. Enfin, les moins morts-vivants de la salle sont restés pour voir Eat de Jimmy Weber, un film des plus gore où il est question d'anthropophagie.
L'ambiance était au rendez-vous et le public toujours aussi expressif. Merci Rémi ! Voici l'avis de David qur le premier film, Everly, qui n'est pas vraiment de notre registre mais qui reste pour autant plutôt saignant. sachez que Richard B. a un avis plus positif sur le film.
L'avis de David Q sur Everly
Everly est un film d'action violente et parfois gore qui se déroule en huit clos. Everly est aussi le nom de la jeune femme, ex-prostituée forcée, qui veut saisir l'occasion de se sauver de son appartement prison. Blessée, elle se procure par on ne sait quel miracle une arme cachée dans les toilettes de l'appartement et va commencer à tirer dans le tas pour partir de là. Le scénario n'est pas plus épais que ça et on viendra juste rajouter la fille qu'elle n'a jamais vue pour en faire le tour. Le patron d'Everly ayant été avertit de sa rébellion, elle a 90 minutes pour sortir de là avant qu'il n'arrive. Que la baston commence.
Car comme vous pouvez vous en douter, sortir de l'immeuble ne sera pas facile car il est gardé par toute une armada de mecs armés. De plus, le mac a eu la bonne idée de mettre la tête d'Everly à prix, ce qui va attirer toutes ses "collègues" d'à côté à tenter leur chance pour lui mettre une balle entre les deux yeux. entre nous, c'est plutôt un prétexte pour voir des femmes bien roulées en petite tenue venir se battre contre notre cher Salma Hayek. Et on dirait bien qu'elle ait des talents cachés notre ancienne prostituée, à voir comment elle arrive à repousser les multiples vagues d'assauts de son appartement.
Le film est clairement destiné aux hommes en manque d’adrénaline et de voyeurisme sadique. Le réalisateur évite habilement de nous montrer le moindre téton mais s'arrange pour nous faire croire qu'on arrivera à voler une telle image au détour d'une scène d'action rapide. Il nous fait croire aussi que le film sera de l'action non stop, le début étant assez prometteur. Mais tout ceci ne fera que nous décevoir et le spectateur alternera entre des courtes scènes d'actions et de trop longs moments monotones et chiants qui n'ont pas leur place ici. Par exemple, un chinois va mourir doucement sur le canapé du salon mais aura au passage ralenti le film à l'extrème. Pareil, quelle idée stupide de demander à sa mère et sa fille de venir les rejoindre dans l'appartement alors qu'elle veut en sortir !
Alors oui le film est sanglant, parfois gore, parfois sadique. Les morts s'empilent dans l'appartement et il y a quelques bonnes idées comme balancer une grenade dans l'ascenseur juste avant que les portes ne se referment, ou de se mettre à plat ventre pour mieux viser. Mais on a l'impression que ces bons moments sont là pour palier à tous les autres mauvais moments du film. Everly est attachée et enfermée dans une cage : faisons lui peur en mettant de l'acide sur ses liens, ça l'aidera à se détacher. Everly est à terre sans armes et il ne reste qu'un coup de sabre pour la tuer ? Allons vite voir pourquoi la fille d'à côté pleure, ça lui laissera le temps de nous abattre dans le dos.
L'accumulation de moments comme ceux-là, couplés à un scénario qui tient en deux lignes et à une scène finale la plus nulle qui soit fait d'Everly un mauvais film au final. Certains pourraient dire que c'est du second degré et qu'il ne peut s'apprécier que comme ça. Mais j'ai beau apprécier le second degré, ce n'est pas une justification pour un film mal équilibré et globalement très mal rythmé et bourré de fausses promesses. Vous pourrez prendre la décision de le voir pour vous faire votre propre idée, mais n'en attendez rien car il n'y a rien à en tirer.
La promesse d'Everly est de voir la pulpeuse Salma Hayek se la jouer badass façon Desperado et Piège de Cristal. Le pari est en partie réussi mais le film peine à convaincre tout du long de ses 92 minutes. Il alterne action et gore avec des platitudes monumentales pour finalement décevoir plus qu'autre chose.
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Publié le dimanche 12 avril 2015 à 20h52
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