The Dark Knight Rises ► Critiques & avis sur le film

Critiques du staff sur le film The Dark Knight Rises

Les critiques de nos experts et passionnés.

  • Auteur
    100

    La critique de Sylvain T. : Permission de briller

    Vous êtes prévenu, en embarquant dans le voyage de The Dark Knight Rises, vous vous retrouverez devant une œuvre aussi exceptionnelle qu’intemporelle, portée par un prodigieux casting, un réalisateur hors norme et une histoire spectaculaire, qui va vous marquer à tout jamais de son empreinte. Le chevalier noir n’est certes plus, mais le talent lui, est toujours là, et ne compte visiblement pas nous quitter de sitôt.


    Lire la critique complète de The Dark Knight Rises par Sylvain T.

  • Auteur
    65

    La critique de Vincent L. : Une conclusion cohérente, bien que moins passionnante...

    The Dark Knight Rises offre un final sympathique à la relecture de Batman par Christopher Nolan, concluant de manière relativement convaincante sa trilogie sur le Chevalier Noir. Moins intéressant que ne pouvait l'être le deuxième opus, il propose un spectacle plus conventionnel, certes mieux maîtrisé, mais nettement moins pertinent dans ce qu'il a à dire ; il en résulte une certaine déception de ne pas voir le chef d'oeuvre tant annoncé par le réalisateur, le film ne parvenant qu'à survoler les nombreuses thématiques mises en place. Cependant, ne boudons pas notre plaisir, The Dark Knight Rises reste malgré tout au dessus du tout venant des blockbusters hollywoodiens, la touche de Nolan lui conférant le petit plus nécessaire pour ne pas être qu'un spectacle abrutissant, ce qui, étant donné l'ampleur de la machine, peut déjà s'apparenter à une belle réussite.


    Lire la critique complète de The Dark Knight Rises par Vincent L.

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Commentaires des membres (11)

L'avis de la communauté SciFi-Universe.

  • 100
    Si un film doit être se voir endosser le rôle de la relève du cinéma moderne, c'est celui là. Un savant mélange d'effets spéciaux à l'ancienne (de vraies explosions, pas comme dans Avengers), de répliques cultes, d'un qui tue + musique + acteurs + suspense + émotion + tension . J'arrête là , vous avez compris. je lui met 10. Ex-aequo avec Apocalypse Now . Hâte de voir le prochain Nolan !!!
    gotham-city-mayor
    le 25 juillet 2012 01h55
  • 80
    Je ne sais pas vraiment commencer lol, j'ai adoré !! un petit bémol pour le personnage de Bane, j'adore l'acteur, mais le personnage est resté creux de mon point de vue, j'aurai aimé avoir un monstre, une force de la nature. Hormis cela, j'ai adoré le scenar, la réalisation et surtout le jeu des acteurs.. Merci Nolan pour nous avoir donné une fin aussi belle ( mais le dark knight reste mon préféré)
    isatis
    le 27 juillet 2012 21h52
  • 100
    -- Aucun Spoiler dans mon avis --
    Voila, je sors du cinema et je dois dire toute ma deception ! Si la critique de Sylvain me semblait trop bonne, celle de Vincent me laissait perplexe. En quelques films Nolan avait reussi a transformer en or presque tout ce qu'il entreprenait.
    Vincent, comment peut-on traiter avec autant de desinvolture et de mépris les efforts de Nolan pour offrir au public une oeuvre sans concessions aux blockbusters du genre et a la mode du plein la vue pour zero reflexion ?
    Quelle déception de voir des journalistes qui refusent de reconnaitre l'evidence afin de se démarquer de leurs collegues et d'un succes annoncé. Je ne comprends pas le film que vous avez vu car moi celui que j'ai pu deguster etait a l'image de celui critiqué par Sylvain. Malgré quelques imperfections dont je veux bien parler dans quelques semaines quand la plupart des spectateurs auront vu le film, je me contenterais de 2 conseils : revoir le deuxieme film (The Dark Knight) et surtout revoir le premier (Batman Begins).
    Cette trilogie est homogene et entiere. A voir sans bouder son plaisir et tant pis pour les petits esprits grincheux qui croient se donner de l'importance en donnant des avis a contre-sens, histoire de marquer le coup !
    GeePee59
    le 28 juillet 2012 23h45
  • -
    GeePee,

    Pour répondre à votre message, cette critique n'a pas été faite dans le but se démarquer des mes collègues. TDKR a divisé au sein du staff SFU, la critique de Sylvain représente l'opinion d'une partie des membres de l'équipe, la mienne celle des autres.

    Nous sommes en effet un certain nombre, au sein de la rédaction, a penser que ce troisième opus est le plus faible de la trilogie, voire également le moins bon dans la filmographie très qualitative de Christopher Nolan. Cette note reflète cet état d'esprit.

    Ceci étant dit, il faut tout relativiser, ma critique de TDKR n'est pas mauvaise. 65%, ce n'est pas une mauvaise note, ce n'est même pas une note moyenne. Si, pour moi, TDKR n'est pas un chef d'oeuvre, il n'en demeure pas moins être un bon film. Je ne boude pas mon plaisir, j'irai d'ailleurs certainement le revoir en salle...
    Vincent L.
    le 30 juillet 2012 09h55
  • 40
    ... qui m'a mis KO !

    J'ai trouvé ce film long et chiant. Vide ....

    Je n'étais pas un grand fan des 2 précédents mais celui-là m'a semblé vraiment mauvais. Le 2ème avait un peu plus de corps, moins fade avec des acteurs/personnages + intenses

    La musique m'a semblé répétitive, un peu copier-coller de celle du précédent opus.
    Même les scènes d'action étaient inintéressantes, notamment les bastons, mal faites.

    Je ne conseillerai vraiment pas ce film à ceux qui penseraient aller voir un blockbuster éclairé.
    Pas vraiment non + à ceux qui apprécient de la bonne action bien faite.
    Gondarch
    le 3 août 2012 00h27
  • 10
    Comme beaucoup je me suis laissé entrainer par la promo gigantesque et alléchante de The Dark Knight Rises. D'autant que la qualité du dernier opus laissait présager une fin au pire correcte, au mieux légendaire. Et... nul ! Pas de mauvais esprit, pas de snobisme, je vous assure, très décevant ! Le film est long, le rythme mal maitrisé. Le déclin et la renaissance du Batman sont bâclés (contrairement à la BD qui a inspiré le film), résumés en quelques dialogues larmoyants et ridicules. Le personnage de Bane, dont l'histoire est dramatique et qui aurait pu avoir la stature d'un Joker est creux (pourtant le choix de l'acteur me semblait très bon). Catwoman sauve un peu l'honneur par sa simplicité et sa crédibilité. Traitons rapidement le cas Marion Cotillard... Héhé... Hoho... MOUHAHAHAHAHAHAHA ! Vous aurez compris, le jeu d'acteur est risible, en particulier dans une scène (je n'en dis pas plus). Bref, si vous êtes un vrai fan de Batman et que vous êtes curieux, allez le voir si ça vous chante, mais préférez la version BD ressortie récemment chez un éditeur spécialisé (pas de pub ! Cherchez vous-même).
    Bernard Boulba
    le 10 août 2012 19h16
  • 70
    Batman est un héros culte de la BD américaine, et ses transpositions ont été des succès du moins publiques, que ce soit la série télévisée des années 60, les films de Tim Burton ou de Joël Schumacher. La reprise de la saga à son point zéro par Christopher Nolan après le mitigé (du point de vue critique et non financier…) « Batman & Robin » a été accueillie par les fans (de quoi au fait ?...) à bras ouverts. « Batman begins », comme sa suite « The Dark Knight » ont été à la fois des succès critiques et commerciaux. Entre temps, Nolan s’est vu auréolé d’une réputation de génie, transformant tout ce qu’il touche en or, notamment « Inception ». Dans ce contexte, voir le même Nolan reprendre la série des « Batman » et de conclure sa trilogie était à la fois légitime et attendue, chacun espérant le chef d’œuvre ultime. Aujourd’hui dans les salles, « The Dark Knight rises » doit être vu, apprécié, analysé, critiqué pour ce qu’il est, à savoir un simple film et non une relique intouchable. Dès lors, à froid, le film est-il réellement la réussite totale et incontestable phantasmée ?

    En premier lieu, il s’agit de replacer les films de Nolan (on verra pour son ‘style’ plus loin…) par rapport aux autres adaptations. Si le personnage de Batman a été créé par bob Kane dans les années 1930, et avec lui nombre de méchants, chaque auteur qui s’est penché sur son œuvre a tour à tour enrichi, adapté, chahuté ou trahi ce qu’était Batman à ses débuts. Nolan bénéficie d’une réputation XXL en termes de ‘respect’ du personnage, mais n’est-il pas lui-même un pourfendeur du mythe…au même titre que Joël Schumacher ? Et « The Dark Knight rises » ne participerait-il pas à cela ? Dans les deux cas la réponse est oui. On a ainsi beaucoup critiqué Joël Schumacher pour son appropriation de Batman. Force est de reconnaître qu’il ne fut ni le premier ni le dernier. Il faut en effet se rappeler la série télé particulièrement kitch ! Tim Burton a lui aussi fait de Batman ce qu’il voulait. Quant à Nolan, c’est la même chose. Que sa vision corresponde à l’idée que les gens se font de ce que doit être un ‘bon’ « Batman » ne signifie pas pour autant que le film est bon. « The Dark Knight rises » est UNE vision de Batman, vision qui ne respecte pas plus les canons que les précédents films de Nolan ou des autres. Voire ainsi les personnages éloignés de ce qu’ils ont été à leurs origines (Bane, Ra’s al Ghul, Batman et Robin qui ne dit pas son nom…), ou des éléments particuliers (une prison remplace d’asile d’Arkham…). Bref, il faut prendre le film pour ce qu’il est, une adaptation qu’il ne s’agit nullement de déifier.
    Partant de ce constat, ou en en faisant abstraction, « The Dark Knight rises », comme tout film de Christopher Nolan doit être apprécié en deux temps. La première impression qui se dégage du film est bonne. On ressort avec l’impression d’avoir assisté à un grand spectacle. De fait les éléments narratifs sont présents : une ville entière prise en otage par un grand malade, un héros brisé qui devra surmonter toutes ses souffrances pour sauver la ville, un compte à rebours angoissant par l’ampleur du désastre annoncé… Il est clair que question ambition, le film est à un niveau très élevé. Il démarre d’ailleurs fort bien par une titanesque scène d’évasion. Hélas, comme tout les films de Nolan, cet effet « Waouh ! » se dégonfle comme un ballon de baudruche. Les plans larges de la ville noyée dans le chaos font forte impression, mais sont superficielles. L’ampleur de la folie qui gagne Gotham est transcrite à l’échelle de la ville grâce à ses plans larges, mais force est de reconnaître qu’on ne verra pas grand-chose des destructions en elle-même. Ce choix, certainement délibéré au vu du budget pharaonique, laisse perplexe. Si la prise d’otage et certains plans aériens font diablement penser aux images télé du 11 septembre, Nolan suggère plus qu’il ne montre. De fait, si l’illusion d’avoir assisté à un grand spectacle est réelle à la sortie de la salle, en y repensant, force est de reconnaître que les grandes scènes d’action ont été rares. La scène d’ouverture est certes magistrale, mais ensuite on ne retrouve pas ce niveau. A part une séquence de poursuite qui ne vaut pas tripette et des scènes de castagne pour le coup intenses, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Exit les courses folles de la batmobile et autres envolées du héros de « Batman begins » et de « The Dark Knight ».

    De plus, la vision de ces scènes, le cadre générale de l’action, soulève la question du style ‘nolanien’ encore plus accentué ici que dans les précédents films.

    Toujours en prenant la scène d’ouverture, on en vient finalement à se demander ce qu’on a bien pu voir comme film. Un « Batman », vraiment ? On en doute… En fait, on ne sait pas vraiment si on vient de voir un film sur l’homme chauve-souris ou bien un « James bond », ou un « Mission : impossible ». Au fur et à mesure de la trilogie, les films se font de plus en plus réalistes, pour ne pas dire banals dans un décor de tous les jours. Il est clair que la fantaisie et la créativité, des « Batman » de Burton et de Schumacher ou même du court métrage « Batman Dead End » de Sandy Collora (avec le regretté Andrew Koenig en Joker encore plus maboule que celui campé plus tard par Heath Ledger !), qu’on aime ou pas leur style (question de goût…), se sont ici totalement envolées au profit d’un côté JT du 20 heures d’une banalité affligeante. L’atmosphère encore présente dans « Batman begins » est ici diluée, pour ne pas dire dissoute, dans un Gotham version New York ou un Chicago sans âme. C’était déjà le cas de « Inception » à l’allure bondienne très loin d’un quelconque onirisme.
    La patte ‘nolanienne’ va bien au-delà de la représentation d’un univers de tous les jours. Divers ‘tics’ propres à ce metteur en scène, que l’on doit pourtant reconnaître comme vrai auteur et non un simple faiseur (mais c’est aussi le cas de Edward D. Wood jr…), qu’on trouve à travers ses autres films sont ici aussi présents. Que serait un film de Christopher Nolan sans la musique d’Hans Zimmer ? Si on aura remarqué le départ de James Newton Howard, Nolan a un usage très ‘psychologique’ de la musique débouche oreille de son compositeur fétiche. On se souviendra tous le l’éprouvant passage central parisien de « Inception » où, sur un enchaînement de courtes scènes de dialogue, notre organisme dans ce qu’il a de plus reptilien aura été mis à rude épreuve en étant perpétuellement agacé par une musique monocorde particulièrement crispante. Ici, c’est la même chose ! Si les thèmes associés à Bane ou à la vraie/fausse Catwoman sont intéressants et ‘classiques’, une grande partie de la tension du film vient de cette narration plombée par une musique omniprésente et assourdissante. Dès lors ce pose la question : Nolan est-il un cinéaste de géni utilisant la musique, comme Hitchcock pouvait le faire sur « Psychose », ou est-il sans talent et laissant son musicien instaurer l’ambiance à sa place ? On se gardera bien de répondre. Toujours est-il qu’émotion ou non, notre organisme sort fragilisé de 2h30 de bruit. Car n’oublions pas les pétarades…
    Autre tics, une narration charcuté par des allers-retours sans transition, bien souvent muets et avec une voie off. Ici cela passe plutôt bien, et cela est habilement utilisé pour se faire correspondre les trois films dans un tout unique.
    Nolan étant un réalisateur du XXIème siècle post 11 septembre, outre qu’il ne puisse faire de films légers (tout est sérieux, réaliste, triste…), il se doit, même pour un divertissement, de faire un film intelligent. Cela est bien en soi ! Hélas, comme ses collègues, cela passe souvent par un scénario aux circonvolutions narratives qui n’apportent pas grand-chose. Syndrome prélogie « Star Wars »… Ainsi, « The Dark Knight rises » souffre du même problème que « The Dark Knight », à savoir un manque de compacité narrative qui fait traîner le récit en longueur. Cette longueur et ces événements à répétition plombent le film. Le film ne s’appelle pas « Batman », et on comprend bien pourquoi ! Le chevalier noir est en effet presque absent… Intéressant en soi cette idée d’abandonner la cape, de se poser des questions pour le reprendre ou non, de surmonter ses souffrances… Mais quelle drôle d’idée de laisser le film sans Batman, qui n’apparaît qu’au milieu du métrage le temps de trois scènes ? Et pour voir finalement le héros brisé et cloué dans un lit en Asie centrale pendant la dernière partie du film !... Etrange aussi le fait de faire combattre Batman, une fois revenu, en plein jour et le transformer en simple général d’une armée de policiers malnutris… En fait le film est vampirisé par un jeune flic, John Blake !
    Bizarrerie, autant le film se perd en longueur, autant cette longueur n’est pas exploitée au profit des personnages. Ne parlons ainsi pas de Lucius Fox… Batman/Bruce Wayne quant à lui est plutôt bien travaillé. Il subit une vraie évolution, laissant sa cape, la reprenant… En revanche comment expliquer que Bruce Wayne se déplaçant avec une canne, car ses articulations sont toutes pourries, saute-t-il par la fenêtre après ses radios ? Plein de rhumatismes il lui suffit de passer son collant pour ne plus avoir besoin de canne ? Oui, bon… Si Catwoman a, de fait, un rôle narratif important impactant le déroulement de l’intrigue, elle est pourtant parfaitement transparente. C’est juste une marxiste qui justifie ses rapines sans réel argument et sa relation avec Batman/Bruce Wayne n’est absolument pas développée. L’avant dernière scène est donc totalement incompréhensible et injustifiée ! Le film se place ici très loin en deçà de « Batman le Défi ». De même Bane, s’il est présenté de façon magistrale n’évolue guère au cours du récit. C’est une grosse brute qui pose des bombes et c’est tout ! (un peu comme dans « Batman & Robin » si on veut être méchant…). On ne croie évidemment pas du tout à sa relation platonique (est-ce de l’amour ou autre chose ?) avec Miranda Tate, couple symétrique à Batman/Catwoman et tout aussi fade. Elle-même, pourtant véritable force motrice de l’histoire, est une bien piètre méchante. Oui, certes, c’est pour faire comprendre que les méchants ne sont pas ceux qu’on croit, discours certes valable, mais qui se traduit ici par un personnage totalement fade, doublé d’un problème d’interprétation.
    Dans l’ensemble, les acteurs sont bons. Certes, Christian Bale joue toujours de façon un peu crispée. Les échanges avec Michael Caine sont en revanche particulièrement intenses malgré la platitude du décor (la grande scène joué devant un mur bleu… Oui, c’est du réaliste à la Nolan, et pourquoi pas dans une cage d’ascenseur…). En revanche il y aura des acteurs sur qui on s’interrogera. Tom Hardy est-il bon en Bane ? Difficile à dire vu son masque. Le doublage français est particulièrement efficace, on ne peut mettre cela au compte de l’acteur. C’est une montagne de muscles sans émotions, ni réactions. Non, Tom Hardy n’est pas Kevin Peter Hall, acteur « émotionnel » malgré le maquillage. Toutefois il bouge bien et occupe l’espace. Concernant Anne Hathaway, on est aussi perplexe. Quelque chose cloche. Non qu’elle soit mauvaise, mais son personnage est si peu brossé, qu’il est difficile pour elle d’égaler la performance de Michelle Pfeiffer, véritablement hallucinante. On ne croit pas à son personnage, toujours trop sûre d’elle, toujours trop bien coiffée parce qu’elle le vaut bien. Une chose est sûre, c’est que Marion Cotillard, elle, est comme d’habitude particulièrement mauvaise. On ne croit pas une seconde à la grande méchante qu’elle se révèle être au final. D’ailleurs on n’y croit pas non plus avant ! Le sommet étant atteint lors de la mort du personnage. C’est simple, on croirait voir une série Z tellement son jeu est, comment dire…. C’est du « Hélène et les Garçon », voir de la télénovela brésilienne… Un grand moment de ridicule. On se retient de rire car ce n’est pas une comédie et que la bombe va exploser.

    Si le tableau est ici un peu sombre, il ne faut pas oublier les aspects positifs du film.

    L’un des points forts du film vient du fait qu’il est un tiers à part entière d’une trilogie qui a sa propre cohérence. Aussi « The Dark Knight rises », passé sa séquence introductive à la « Air Force One », vient-il s’ancrer comme la suite logique de « The Dark Knight » en se rappeler le temps de deux plans furtifs le souvenir de Harvey Dent. De même, les apparitions de Cylian Murphy, ici en Dr Crane jouant au juge, sont ainsi particulièrement jouissives. De façon plus globale, avec la ligue des ombres, le film s’avère être un « Batman begins 2 », comme une sorte de « Batman returns » au sens littérale (soit « Batman revient ») ou de « Ra’s Al Ghul’s Revenge ». Etonnement, au sein de la trilogie, se sera « The Dark Knight » qui paraîtra à part à cause de son méchant ‘déconnecté’ des autres. Cette cohérence est une qualité à mettre au crédit de Nolan et qui grandit le film, tant il est facile de faire de simples aventures successives sans queue ni tête.
    L’atmosphère de fin du monde est bien palpable. Le concept d’une ville entière prise en otage a déjà été vu ailleurs. On pense à « Die Hard 3 » du grand John Mc Thiernan où le jeu du chat et de la souris entre le bon et le méchant était plus inventif (ici Bane ne s’amuse pas, on ne l’aura jamais assez dit, un film de Christopher Nolan n’est pas amusant…). Ici, il se double d’un discours politique qui a le mérite d’exister à défaut de convaincre. Nolan renvoie ainsi dos à dos le capitalisme/libéralisme et le socialisme/communisme. Si la folie de Bane s’empare de la ville (lui-même se foue des gens comme tout leader puisqu’il les condamne au feu nucléaire !), c’est qu’elle s’appuie sur le désarroi des masses, des petites gens qui sont ‘volées’ par les riches. Selina Kyle est de ceux là, elle le dit clairement à Bruce Wayne : les milliardaires prennent la plus grosse part du gâteau et ne laissent que les miettes aux autres (en fait, elle est bien bourgeoise et préfèrera prendre du bon temps à une terrasse de café en Italie…). Le vol est donc légitime pour s’approprier les biens qu’on ne peut se payer. La ‘révolution’ de Bane, voulue par certains par pure cupidité (ils sont donc capitalistes !) vient du ‘système’ qui porte en lui les germes de sa propre ruine. Nolan, pour autant, n’approuve pas l’autre système. On le voit dans une ville où règne la peur et l’arbitraire (le tribunal de Crane, les rues vides). La liberté absolue (de tuer, de voler) dans une cité sans état (la police est prisonnière dans les égouts, les tribunaux du peuple sont fantoches) aboutit à la destruction de la société, symbolisée par la Bombe. Sans établir un quelconque échafaudage politique, Nolan récuse les extrêmes, et en appelle à la vertu individuelle. Cette vertu est symbolisée autant par Gordon, qui n’est pourtant pas ‘tout blanc’, et par son jeune collègue qui prendra la relève d’un Batman sacrifié.
    Outre cet aspect de philosophie politique, Nolan nous interroge nous et nos dirigeants (ou les dirigeants occidentaux par résonance aux dirigeants américains) face à la menace terroriste. Déjà palpable dans le précédent volet, le discours est ici plus large. Ce ne sont pas des individus sur un bateau qui doivent faire un choix cornélien, mais les responsables politiques. A ce tire, chose curieuse dans un « Batman », on aperçoit des images télé (toujours le JT !) du président américain joué par William Devan (oui oui, celui de « Côte ouest »). Bane prend une ville en otage : que faire ? La scène du pont est ainsi symptomatique de l’obéissance aveugle des pouvoirs publics à un terroriste. Ne voulant pas condamner la ville au feu nucléaire en la faisant évacuer, ils condamnent ses habitants à la mort en faisant sauter les ponts ! Bane, comme tout terroriste qui se fait obéir, est donc gagnant sur tous les tableaux. Le seul espoir venant non des structures publiques mais des individus volontaristes. C’est d’ailleurs ce que prône Gordon à son jeune collègue Blake : quand les structures sont mauvaises, on les contourne. C’est le choix de Batman qui a sauvé la ville, c’est le choix de Catwoman qui n’a pas fui, c’est le choix de John Blake au deuxième prénom explicite.

    Ultime film de la trilogie nolanienne, « The Dark Knight rises » est un film qui doit d’apprécier à plusieurs niveaux. Non, il n’est pas le chef d’œuvre attendu ou vanté, loin de là. Comme toujours chez Nolan, c’est beaucoup d’esbroufe à base de sons et de musique soûlants. C’est du réalisme qui laisse perplexe. C’est long, trop long, ça se perd en Asie centrale, en allers-retours laborieux doublés d’explications plates. Ce sont des personnages pas finis (sauf Batman mais sur la trilogie) et pas commencés non plus. C’est une Marion Cotillard mauvaise faisant tomber le climax du film dans le ridicule. Du pur Nolan dans tout ce qu’il a de pire ! Mais, c’est aussi un film en cohérence avec les autres films de la trilogie. C’est un film qui parle de révolution en la renvoyant dans les cordes. C’est un film qui parle de chacun. C’est un film qui parle de notre rapport à la terreur, en tant qu’individu, en tant que société.
    Le bilan est donc partagé.
    Loin de « The dark Kinght » ou de « Batman begins », très loin de « Batman de Défi », c’est film intéressant qui a des choses à dire, malgré de défauts.
    guitou
    le 15 août 2012 13h20
  • 100
    ce film est une merveille j'ai adore ce film de font dans comble, mais vous avez des effet spéciaux de génie, des acteurs mais incroyable, mais surtout des rebondissements et un de ses suspenses de fou, de l'émotion à vous couper le souffle, une tension digne d'un shining, moi je dis en un mot BRAVO NOLAN ET SURTOUT MERCI!!!!!! POUR CES 2H45


    A VOIR ABSOLUMENT
    big men
    le 17 août 2012 11h51
  • -
    Bon tout d'abord j'ai pris un peu de temps avant de parler de ce film, en fait je l'ai vu dés sa sortie en salle (hé oui je l'attendais avec impatience...) et en V.O afin de ne pas être déçu par un mauvais doublage….
    En fait je suis ressorti de la salle en me disant OUAI BOF gros spectacle, bons acteurs (sauf de mon point de vue miss Cotillard, malgré tout le respect que j'ai pour la petite frenchy qui a bien réussie depuis Taxi mais elle n'est pas au niveau des autres rôles principaux et sa scène finale ?!?!)
    Concrètement je n’ai pas été embarqué par l’histoire, je n'ai pas retrouvé l'univers des deux précédents volets (avec une mention spéciale pour le second avec un joker exceptionnel)
    J'avoue que le méchant un mixe entre darth vador et humungus ne m'a pas vraiment convaincu non plus… malgré une prestation de l’acteur très correcte.

    Concernant la toute fin du film on sent comme l’envie d’en terminer rapidement avec cette histoire et passer à autre chose.

    Bon comprenez moi bien Mr Nolan est ce qui ce fait de mieux dans le genre, et un des très rare aujourd’hui à nous proposer du grand spectacle intelligent fait avec talent et passion. Donc malgré cette légère déception (Hé oui hormis les deux précédents Batman j’avais également beaucoup apprécié Inception et le plus discret Cypher) n’hésiter pas à dépenser votre billet de 10 Euros ce spectacle est à des années lumières bien supérieures à ce que proposent les autres…..
    LOLOMEGALOr
    le 19 septembre 2012 15h42
  • 85

    Bon tout d'abord j'ai pris un peu de temps avant de parler de ce film, en fait je l'ai vu dés sa sortie en salle (hé oui je l'attendais avec impatience...) et en V.O afin de ne pas être déçu par un mauvais doublage…. En fait je suis ressorti de la salle
    en me disant OUAI BOF gros spectacle, bons acteurs (sauf de mon point de vue miss Cotillard, malgré tout le respect que j'ai pour la petite frenchy qui a bien réussie depuis Taxi mais elle n'est pas au niveau des autres rôles principaux et sa scène finale
    ?!?!) Concrètement je n’ai pas été embarqué par l’histoire, je n'ai pas retrouvé l'univers des deux précédents volets (avec une mention spéciale pour le second avec un joker exceptionnel) J'avoue que le méchant un mixe entre darth vador et humungus ne m'a
    pas vraiment convaincu non plus… malgré une prestation de l’acteur très correcte. Concernant la toute fin du film on sent comme l’envie d’en terminer rapidement avec cette histoire et passer à autre chose. Bon comprenez moi bien Mr Nolan est ce qui ce fait
    de mieux dans le genre, et un des très rare aujourd’hui à nous proposer du grand spectacle intelligent fait avec talent et passion. Donc malgré cette légère déception (Hé oui hormis les deux précédents Batman j’avais également beaucoup apprécié Inception et
    le plus discret Cypher) n’hésiter pas à dépenser votre billet de 10 Euros ce spectacle est à des années lumières bien supérieures à ce que proposent les autres…..
    LOLOMEGALO
    le 16 août 2014 14h46
  • 90

    Tout à commencé avec un excellent Batman Begins relançant le mythe puis un génial The Dark Knight d'une noirceur absolue. The Dark Knight Rises avait la lourde tâche de conclure la trilogie de Christopher Nolan et ce sans Heath Ledger, disparu peu après la sortie du second volet. Il choisit de revenir à l'intrigue du premier épisode avec beaucoup d'habileté, obligeant le chevalier noir à sortir du bois pour un ultime baroud d'honneur. Le récit fonctionne bien et nous plonge corps et âme dans la descente aux enfers de Bruce Wayne, suivie de son retour fracassant sur le devant de la scène. Une conclusion épique et prenante qui ne parvient tout de même pas à la hauteur du précédent opus. Mission accomplie monsieur Nolan.
    G7K
    le 19 novembre 2016 02h22

13 avis sont disponibles pour une moyenne générale de 78 sur 100.