Ghost in the shell Innocence ► Critiques & avis sur le film d'animation
Critiques du staff sur le film d'animation Ghost in the shell Innocence
Les critiques de nos experts et passionnés.
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90
La critique de Lionel B. : De l'animation intelligente...
En conclusion Ghost in the Shell 2 est une référence dans la japanisation du fait de son scénario et de ses qualités visuelles. Certes, il laissera derrière lui des avis partagés car certains ne se feront pas à l’aspect « intello » et aux manques d’action qui est remplacé par de la philosophie. Personnellement, j’adhère.
Lire la critique complète de Ghost in the shell Innocence par Lionel B. -
30
La critique de Richard B. : Déception sur tous les niveaux !
« Innocence » n’apporte rien, autant au niveau de l’animation que de l’histoire. Mais surtout il arrive même à faire moins bien que le premier par un abus de la colorisations et des contrastes, qui frôle la faute de goût. Certain pourront toujours trouver que la 3D est soignée ou que Oshii sort les grandes phrases philosophiques, mais tout ça est loin de faire un film.
Lire la critique complète de Ghost in the shell Innocence par Richard B.
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Commentaires des membres (5)
L'avis de la communauté SciFi-Universe.
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90On peut dire qu'Innocence est une suite directe au premier film (chronologiquement en tous cas), et que le choc est -presque-aussi grand qu'à l'époque (bientôt 10 ans mine de rien...)
D'un point de vue pictural et de mise en scène, le film est très, très abouti. Peut être LE plus abouti (avant Steam Boy?).
Le héros est Bato, secondé par Togusa ainsi que quelques autres de la section9 (moins qu'avant..l'atmosphère est bien plus intimiste.)
Sur le plan du scénario, et si j'ai bien tout suivi (pas évident...), le film est un thriller plutôt basique du niveau d'un épisode lambda de la série Tv dérivée du manga G.I.T.S:Stand Alone Complex (dont le moins qu'on puisse en dire est qu'elle ne fait pas l'unanimité.)
Mais l'intérêt est ailleurs. Le propos du film est ici clairement la frontière entre l'homme et la machine, l'homme et le cyborg, l'homme et l'androide: bien plus que dans le premier film qui prenait les cyborgs et autres robots comme un préalable et était surtout centré sur les possibilités du réseau informatique et de la question du "ghost" dans de tels réseaux, Innocence revient à la base du "problème".
Et la sensation qui se dégage du film d'Oshii est celle d'un pessimisme désabusé presque sans fond. Alors que le premier film s'achevait sur une note plutôt positive concernant l'avenir et les possibilités de développement humain via le réseau (souvenez vous: "le net est vaste et sans limites"...), Oshii en dix ans est visiblement bien revenu de tout cela, et l'accroche d'Innocence ('l'innocence, c'est la vie")sonne après coup plus comme un cri de désespoir et de nostalgie qu'autre chose.
Le film, pour renforcer cette atmosphère nostalgique omniprésente (encore accentuée par la non-présence de Kusanagi dont on devine Bato inconsolable), utilise diverses techniques (en plus d'une BO oscillant entre la contemplation des morceaux éthérés du premier film et la nostalgie de pièces de jazz chanté): l'image est sombre, les personnages émaciés, la palette chromatique générale passe du bleu/vert du premier film à un orange/noir bien moins guilleret, et la technologie semble avoir d'un coté basculé en arrière depuis GITS1: les voitures notamment ont un look très"années 50", une nostalgie palpable dans la vie quotidienne donc. Alors que de l'autre coté, les technologies de pointe ont visiblement progressé depuis GITS1 (voir l'intro "making of cyborg"réactualisée de manière très impressionnante).Bref, un hyatus de plus en plus criant entre les racines de la vie et le point culminant de l'artificiel atteint par les hommes.
(L'atmosphère générale du film et même son intrigue font à ce propos beaucoup penser à Blade Runner...)
Du coup, le film tourne autour du thème des poupées (= premiers androides créés) cassées, jetées, abandonnées par l'homme (pour le modèle supérieur, comme les TV ou les voitures), voire rendues folles ou presque "humaines" par la stupidité de leurs créateurs.
Et la frontière dès lors se fait de plus en plus ténue: la médecin légiste qui analyse une "poupée-tueuse" soutient à Togusa brave père de famille qu'un enfant n'est finalement pas plus humain qu'un androide. Lui se récrie, mais la perception déjà se fait plus floue.
Le retour anecdotique de Kusanagi vers la fin du film ne fait que souligner sa perte: il n y a plus rien, le temps de l'optimisme et des grandes déclarations sur l'avenir est passé.
Après la résolution tout aussi anecdotique de l'intrigue principale, les héros fatigués rentrent chez eux pour un repos bien mérité: Togusa ramène un cadeau à sa fille dont le visage n'a pas grand chose d'enfantin et encore moins d'innocent: une poupée qui lui ressemble. On lit bien des choses dans ce dernier plan, mais surtout, la boucle est bouclée: Innocence, ou es tu?
En bref, un film magnifique, à voir en tandem avec le premier et à replacer dans le contexte historique de la décennie qui les sépare. (Il est amusant à ce propos de constater qu'un certain nombre de gimmicks du premier film -l'ange de la fin, l'arbre, la poupee Kusanagi- sont repris et presque tournés en dérision, en tous cas rangés au rang d'articles de musée)
Je pense que ce thème de l'évolution d'un espoir lié aux technologies émergentes vers le désespoir de la prise de conscience qu'elles ne feront sans doute qu'avilir l'homme et l'éloigner encore plus d'une innocence dèjà largement perdue est vraiment bien choisi et rendu.
Un grand film.
abuzeur
le 11 mai 2004 04h02 -
100je suis tout à fait d'accord avec la critique précedente. Je rajoutreai que c'est un film à voir quand on veut prendre son tmeps, comme avec un bon cigare! se laisser emporter dans un univres où tout nos repère non plus la même valeur (l'humanité notamment)
bato
le 15 avril 2005 20h15 -
100Heureux de lire enfin des critiques positives à propos d'une oeuvre si injustement decriée jusqu'a la moquerie (la pédante bourgeoisie du festival de Cannes pouvait elle acclamée une oeuvre d'une telle profondeur..ne demandons pas l'impossible). Mamoru Oshii demontre ici, une fois de plus, l'etendue de son talent cinématographique en signant un film beau a pleurer, plein de clins d'oeil et d'une profondeur impressionnante. Je suis entièrement d'accord avec une des critiques précédentes, ce film est bien plus négatif que le precedent, comme si Oshii ne voyais pas de porte de sortie éclairée dans les méandres de la conscience humaine. L'ésthetique générale et à l'image de son précédent chef d'oeuvre Avalon c'est a dire parfaite...Ce n'est cependant pas un film à mettre entre toute les mains et je dirai que jamais Oshii ne s'est autant rapproché d'un cinéma (d'auteur) introspectif quitte a ce coupé du plus grand public...L'image ecornée d'Innocence par rapport à son predecesseur vient probablement de là..Aucune concession..Oshii a fait le film qu'il souhaitait, demarche deja amorcé sur Avalon. Innocence est probablement le film qui lui ressemble le plus...et n'est ce pas la le but d'un artiste? Mission accomplie pour moi en tout les cas. Bravo Monsieur Oshii
Arsonist
le 10 juin 2005 11h55 -
100Heureux aussi de lire ces critiques forts justes!
La plupart des éditeurs de SF s'accordent à dire que le domaine à certainement été exploré à 100% et qu'il est quasi impossible d'avoir une idée se démarquant tellement de tout ce qui a été déjà fait pour que cela soit un événement. Par contre, ils s'accordent à dire qu'il est possible d'aller plus loin, de creuser ces idées au maximum et donc faire mieux que tout ce qui a été fait auparavant.
C'est tout à fait dans cette idée que Innocence s'inscrit. Il n'invente rien mais traite la matière à la racine.
Innocence est une sorte de compilation de la plupart des grandes questions/réponses de la SF. Cela transparait évidément au travers des clins d'oeil. Blade Runner (Ridley Scott) à travers les villes tantaculaires et l'esthétiques ténébreuses, et bien sûr Do Androïds Dreams Of Electronic Sheep (K.Dick), illustré mot pour mot par le plan de cloture. On trouve aussi bien sûr les lois de la Robotique de Asimov... Les références SF sont légions, et celles philosophiques et religieuses le sont aussi (cela confine parfois presque à l'indigestion, mais n'est-ce pas le but en un sens?).
GITS Innocence n'est évidemment pas un film facil à apréhender, et ce même après avoir lu la BD de Masamune Shirow, qui est certainement encore bien plus difficile d'accès. La mise en contexte est très rude et profondément mysanthrope, la cartouche de Batu étant plus dirigée à l'humanité de la poupée qu'à la poupée elle même, Oshii tire sur son public, et le malmène de bout en bout à fortes doses de péssimisme et de critiques dans tout les sens. Personne n'y échappe, pas même l'enfant.
Il est interessant de constater que la partie de la BD dont est inspirée Innocence est antérieure à celle dont est inspirée le premier film. Ce produit en croix permet à Oshii de démultiplier la profondeur des thèmes et de ses personnages.
On peut d'ailleurs reprocher à Oshii le gout du détail dans Innocence, mais il faut bien voir Masamune Shirow, auteur de la BD, est lui même un perfectionniste qui pousse le détail à son confininement, particulièrement dans les scènes d'action quasiment incompréhensible tellement le fonctionnementt physique comme psychique des protagonistes est complexe mais pas expliqué (il faut s'accrocher pour comprendre que Kusanagi prend le contrôle du ghost de Togusa pour ne pas qu'il tire dans la tête d'un hackeur histoire de pouvoir récupérer les données de son cerveau...).
Et Shirow n'en est pas moins déconcertant dans ses notes en bas de pages parlant aussi bien de bio-informatique, de peine de mort et parfois de futilités assez étonnantes...
Oshii reste donc très fidèle à Shirow tout en lissant un peu les angles thèmatiques du mangaka.
De plus Oshii ne s'arrete pas là et signe des scènes directement inspirées d'un bon vieux Lynch voir même d'un Hitchcock dans la scène de l'épicerie...
Inutile encore de commenter l'image et la BO, c'est à pleurer tellement c'est beau et le générique est l'animition "texto" de la description de l'assemblage d'un androïd que fait Shirow dans sa BD, mais avec en plus la force émotionnelle d'un acouchement humain.
Bref, un pur bonheur qui rend hommage à la science fiction comme kill bill rend hommage au cinéma d'art martiaux.
La force d'Innocence est telle que mes a priori négatifs (je n'ai pas aimé le premier opus! Mais il faut que je le vois à nouveau! ;) ) ont volé en éclat!
Une pure merveille.
(pour les amateurs de jeux video, REZ (PS2 et Dreamcast) est aussi un chef d'oeuvre sur sensiblement les même thèmes. Presque impossible a dénicher malheureusement!)
Elfiriond
le 26 juin 2005 15h31 -
90une animation exeptionnelle de beautée compense largement un scénario et des citations compliquées.Une fois encore, bravo à maite Oshii !
jojo
le 1er septembre 2005 04h32
7 avis sont disponibles pour une moyenne générale de 78 sur 100.