Concours rentrée littéraire avec Fruit Amer
3 ouvrages d'un recueil fantastique à gagner
Vous aimez l'imaginaire et le fantastique ? Alors ce concours est pour vous !
Chaque roman est un fruit ; le fruit du travail mutuel de son auteur et de son éditeur. Certains sont doux et sucrés, d’autres juteux et charnus, d’autres encore sont acides et sauvages. Puis il en existe certains, rares, prisés par ceux au palais exigeant et à l’appétit cultivé : les fruits amers. Ceux dont chaque bouchée électrise les nerfs, crispe les muscles et dont la saveur s’attarde sur la langue, nouant le cœur mais laissant chez le gourmet un goût de trop peu.
Le Fruit amer est un label autonome pensé et créé par Mérédith Debaque et Melchior Ascaride, professionnels de l’édition depuis dix ans et lecteurs avides de fantastique depuis trente. Depuis des années, ils rêvent d’une collection idéale qui remettrait en avant ce genre constitutif de la littérature, auquel ont participé tous les grands auteurs, de Guy De Maupassant à Gustave Flaubert sans oublier Oscar Wilde.
Le Fruit amer regroupera principalement des titres modernes ou contemporains, francophones et étrangers, des récits où les protagonistes, tout à leurs vies ordinaires, se noient soudainement dans l’étrange et l’incompréhensible, tandis que leurs repères rationnels s’effritent, les projetant aux limites de l’humanité face aux jaillissements du fantastique. Le Fruit amer se constituera de romans proches du lecteur et de la réalité, s’inscrivant dans des cadres sociaux, des échos déformés et inquiétants de notre monde, dont le simple dessein est de distordre notre réalité pour en révéler à ses lecteurs la chair nue.
Alors, vous avez l'eau à la bouche ? Gagnez le premier recueil de ce nouveau label intitulé Atlas de l'Enfer en répondant en commentaire à cette question : qui a écrit le Horla ? Facile ? Alors répondez sous le post facebook correspondant au concours avant le 12 septembre !
Atlas de l'Enfer est une anthologie de Nathan Ballingrud, inspirée par l'excellent Clive Barker mais avec un feeling folk américain. Ballingrund vous entraîne dans un carnaval infernal, une virée dangereuse dans les profondeurs brûlantes de l’Enfer. Car l’Enfer existe, et il s’est déversé sur notre monde. Depuis l’écran blafard d’un téléphone portable, flottant dans les remous d’un bayou perdu, ou se rassasiant de l’esprit malmené d’un humain, il surgit pour noircir les paysages et corrompre les âmes. Mais que devient l’humain face à l’inhumain ?
Très remarqué à sa sortie – au point d’immédiatement l’adapter sur Netflix –, Atlas de l’enfer a valu à son auteur le prestigieux prix Shirley-Jackson, qui récompense chaque année les meilleurs récits de fantastique psychologique. Nathan Ballingrud représente le futur du fantastique américain. Digne héritier de Clive Barker, il tisse dans ses romans des motifs infernaux, des tourments dans lesquels il immerge ses protagonistes, miroirs écorchés de nous-mêmes.
Pour vous en exclusivité, un extrait de la première nouvelle, la Gorge :
Mix était à deux doigts de laisser ce vieil homme étrange à son triste sort. Trop lent, trop maladroit, trop bruyant. Ils n’avaient pas fait cent mètres dans la Ville Creuse que, déjà, ils avaient attiré l’attention d’un Wagonnier, et, de sa propre expérience, on pouvait presque taper des mains devant leur visage sans qu’ils ne se rendent compte de quoi que ce soit. L’expérience. Ce seul mot disait tout. Elle en avait, lui non, et c’est ce qui allait probablement le tuer. Elle se maudirait si elle laissait son ignorance la tuer elle aussi. Elle le tira dans une alcôve et ils attendirent patiemment que la créature passe, poussant devant elle son atroce brouette. « T’as besoin de t’arrêter ? demanda-t-elle. – Non, pas besoin, dit-il sèchement. On continue. » Mix avait dix-sept ans, et toute personne au-delà de cinquante lui paraissait terriblement obsolète, mais, même selon ces critères, elle jugeait cet homme particulièrement vieux. Il était encore assez alerte pour marcher sans trop de difficulté à travers les débris qui encombraient les rues depuis longtemps abandonnées, mais elle voyait bien l’effort que cela lui coûtait, l’éclat luisant de sa sueur sur son front. Et même si son rythme était tout à fait respectable pour un vieil homme, ce n’était toujours qu’une fraction de la vitesse qu’elle préférait adopter lorsqu’elle devait traverser la Ville Creuse. Elle avait été idiote d’accepter son argent, mais elle avait toujours été idiote. Demandez à n’importe qui.
Attention pour participer au concours vous devez répondre à la question en commentaire sous cet article avant le 12 septembre, 22h00.
Publié le samedi 7 septembre 2024 à 00h00
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