Interview de l'auteur d'Emysfer le JdR de science fantasy médiévale
Olivier Ranisio, l'auteur, répond à toutes nos questions sur son JdR
« Émysfer est une exoplanète atypique dont les deux hémisphères sont séparés par la Couronne de sang (comprenant l’ensemble des terres et des mers équatoriales), infestée par des nuées de drakzims, de terribles créatures dévorant tout. La surface de la planète est parsemée de trous et de cratères par lesquels s’échappe continuellement la source de la vie et de la magie : le plancton, un micro-organisme flottant au gré des vents et des flots. Seul l’hémisphère nord est connu, le sud de la planète étant inaccessible. » Gameon Tabletop
Les éditions Posidonia proposent un JdR aventureux de science fantasy médiévale original à la mécanique de jeu propre dans lequel les pj pourront découvrir des secrets du monde tout en menant leurs aventures.
Ce JdR des éditions Posidonia est actuellement en cours de financement participatif sur la plateforme Gameon Tabletop (par-là).
SFU : Bonjour Olivier Ranisio merci de te présenter à nos lecteurs qui ne te connaitraient pas ?
Olivier Ranisio (OR) : Bonjour !
Est-ce possible que des gens ne me connaissent pas ? Je ne peux le croire…
Plus sérieusement, je suis rôliste depuis que j’ai douze ans (même si j’avais testé avant). J’ai commencé réellement le jeu de rôle en menant du ADD 2e édition. On a tourné un moment avec celui-là puis on a testé aussi du Rolemaster, du Le Jeu de rôle des Terres du Milieu, du GURPS, du Vampire : la Mascarade. J’avais même créé un jeu Cyberpunk avec des règles maison. J’ai aussi pas mal fait de wargames à l’époque notamment du Warhammer Battle et Warhammer 40000. Puis pendant au moins une dizaine d’années : plus rien. Après quelques projets avortés et des expériences en équipes peu concluantes, j’ai choisi de revenir au jeu de rôle avec Emysfer. Je suis aussi illustrateur à coté, j’ai d’ailleurs réalisé quelques commandes pour des projets de jeux de rôle amateurs.
SFU : Émysfer est un projet participatif qui est actuellement en cours de financement sur Gameon Tabletop ! C’est un jeu de rôle (JdR) de découverte d’un monde étrange et mystérieux dans lequel les joueurs incarnent des héros de peuples plutôt exotiques. Peux tu nous en dire d’avantage ?
OR : Des héros oui et non. Déjà, ils n’œuvrent pas forcément pour un objectif « noble » ou « louable ». Ils peuvent être de parfaites ordures. Ensuite, même s’ils sont au-dessus de la moyenne, ils ne sont pas héroïques dans le sens qu’ils n’ont pas des capacités extraordinaires.
Cette mise au point faite, la découverte du monde est en effet un axe fort du point de vue du joueur. En effet, l’univers de jeu étant dépourvu de classiques (si on met de côté les humains), chaque rencontre, chaque animal, chaque végétal, chaque environnement, chaque culture est potentiellement dépaysante, on dispose d’une mécanique dédiée pour gérer cet aspect, mais j’y reviendrais plus loin.
Un des objectifs de ce jeu est clairement d’apporter un vent de nouveauté en termes de contenu. J’avoue faire une overdose des classiques de la fantasy. Je veux vraiment qu’on ne puisse pas dire en explorant le jeu : « j’ai déjà vu ça des tas de fois. ».
En termes d’espèces jouables, je vous ai gâté. Si les deux espèces humanoïdes ne vous sortiront pas trop de vos habitudes (humain et sortes de pygmées avec quelques spécificités morphologiques), les symbioïdes devraient vous changer.
En effet, ces deniers, au-delà de leur morphologie de type insectoïde, ont comme particularité de ne pas avoir de cerveau. À la place, chaque individu possède un essaim de petites créatures appelées solons qui joue le rôle du système nerveux central. Ces derniers sont logés dans la ruche céphalique, située plus ou moins dans le crâne. C’est un peu comme si chaque solon était un neurone…
Ainsi, un joueur incarne la symbiose entre le porte-ruche (qui équivaut au « corps ») et l’essaim qui est l’équivalent du cerveau. Une des conséquences est par exemple que lorsque le joueur parle pour son personnage il est censé dire « Nous » à la place de « Je » car c’est l’essaim (et donc les solons) qui parle via son porte-ruche.
SFU : Émysfer est un JdR inventé il y a longtemps ? Peux-tu nous dire comment l’idée et/ou l’envie de publier ton jeu de rôle est-elle venue ?
OR : Les premières pierres en tant que jeu de rôle proprement dit, ça date d’au moins 7 ans je dirai, mais honnêtement, je n’ai pas compté les années (et je me trompe régulièrement dans la datation).
J’ai voulu créer un jeu de rôle notamment parce que je pouvais tout faire tout seul et que ça me permettait de réutiliser pas mal de morceaux de mes anciens projets. Comme je me lasse vite, créer un jeu de rôle me permet de jongler entre l’illustration, la mécanique de jeu, le contenu, la mise en page, etc...
SFU : Posidonia est une toute jeune maison d’édition, pourquoi et comment es-tu venu chez elle ?
OR : Au départ, je pensais m’autoéditer. J’avais eu quelques contacts prometteurs avec d’autres éditeurs mais je voulais garder le contrôle sur le projet. Après tant d’années à travailler dessus, je ne voulais pas qu’un éditeur commence à modifier des morceaux et que ça rallonge encore la sortie. Pendant le moment de flottement, Philippe de Posidonia a testé le jeu lors d’une convention à Gémenos (organisée par Rôle’n Troll), et m’a proposé ensuite de discuter pour voir si ça m’intéressait qu’il édite le jeu. J’ai mis pas mal de temps à me décider. Mais d’une part, il donne un pourcentage très intéressant aux auteurs (plus que ce qui est habituel dans l’édition), d’autre part il ne souhaitait pas toucher au contenu. Et enfin, il me permettait de fournir beaucoup de matériel de qualité. Chose qu’il m’aurait été difficile de proposer en autoédition.
SFU : Comment s’est constitué ton équipe ? Qui la compose ? Comment vous êtes-vous réparti le travail ? Comment a travaillé l’équipe ?
OR : Au départ, j’ai été seul pendant plusieurs années. Puis, j’ai fait tester le jeu à un ancien ami que j’avais perdu de vue (Mathieu DUGAS). Lui avait continué le jeu de rôle, depuis nos jeunes années et avait un groupe régulier. Après plusieurs contacts, il a commencé à faire un peu de relecture critique et je lui ai finalement proposé de participer. Ayant fait des études de biologie et étant féru d’histoire, il m’apportait un vrai plus. Puis il est tatillon, ce qui est très utile ! Il s’est mis à m’aider aussi pour le contenu. Il s’est notamment chargé d’assurer une cohérence historico-culturelle du continent. Globalement, il me sert à la fois de consultant scientifique et de casse-pied de service qui n’hésites pas à me mettre le nez dans les trucs qui ne vont pas. Pas toujours agréable mais je l’en remercie grandement !
Il y a 9 mois environ, j’ai aussi recruté un scénariste, Yoann BLAZEJEWSKI, alias Bigyo’, avec qui j’avais échangé au sujet de son propre jdr notamment et qui participait régulièrement à des concours de scénarios. C’est lui qui se charge des quatre scénarios de l’offre de base.
Il y aura aussi un illustrateur (Lunart) qui viendra m’épauler et un scénariste supplémentaire (Michel POUPART) si les paliers sont débloqués.
SFU : Es-tu maître de toute l’édition ? Dois-tu attendre des validations de l’éditeur Posidonia ou as-tu carte blanche pour ton projet ?
OR : Je ne suis pas maître de tout non, mais je suis quand même très libre, en tout cas en termes de contenu. De plus, Philippe est très ouvert à la conversation et aux propositions donc cela a facilité grandement les choses.
SFU : Émysfer est-il un JdR à secret(s) ? Si oui de quel type/genre de secret s’agit-il de découvrir ?
OR : Oui il y a des « grands secrets ». Ils sont tous donnés au Meneur dans le Livre qui lui est destiné. Après, il n’est pas exclu que des choses moins globales viennent se rajouter avec des suppléments mais les grands secrets de l’univers sont tous donnés dès l’offre de base.
Quel genre… Ça va être compliqué de le dire sans donner trop d’informations… Disons que ce sont des intrigues à portée mondiale.
SFU : Si c’est un JdR à secret, quelle est la place pour les personnages des joueurs ? Quels types d’aventures et de scénarios vivront-ils/elles ?
OR : Clairement, on n’est pas du tout obligé de jouer avec les « Grands secrets » de l’univers. Un des axes de campagne possible est par exemple de vivre une sorte de révolution technique. Des découvertes importantes changent les rapports de force ou donnent accès à des choses encore inaccessibles. Les personnages sont alors possiblement entraînés dans des péripéties ayant des conséquences géopolitiques importantes. Pour le reste, les évènements globaux liés aux grands secrets peuvent simplement servir de décorum si la campagne n’est pas axée là-dessus, mais bien entendu, il est possible qu’ils y prennent part.
SFU : Quelles types personnages les joueurs pourront y incarner ? Merci de nous citer quelques exemples. Pourra-t-on « mixer » les personnages joueurs de groupes différents (mercenaires, explorateurs, citadins et vauriens pour constituer son propre groupe ?
OR : Emysfer propose quatre orientations correspondant à quatre types de groupe : les mercenaires, les explorateurs, les citadins et les vauriens. Ces types de groupe ne sont pas de classes de personnage, ils fournissent simplement l’orientation générale que l’on souhaite donner aux intrigues en plus de fournir un liant. Chaque type de groupe a une métarègle qui lui est spécifique servant à typer encore plus la proposition de jeu. Mais hormis cela, il n’y a pas de prescription en termes de règles sur quels personnages peuvent appartenir à tel type de groupe. La seule contrainte est la cohérence : il faut justifier de l’utilité du personnage dans le groupe. Du coup, « mixer » les groupes n’a pas tellement de sens puisque les styles de personnages ne sont pas liés à un type de groupe particulier. On peut par exemple avoir un combattant dans n’importe quel type de groupe.
Enfin, une dernière chose à savoir sur les groupes, c’est qu’une fois le type choisi, les joueurs vont donner un intitulé libre à leur groupe, ce qui va leur permettre de dire : « Nous jouons des ... » Ainsi, des mercenaires pourraient dire : « Nous jouons des chasseurs de monstres » ou encore « Nous jouons des escorteurs de caravanes ». Des vauriens pourraient dire : « Nous jouons des cambrioleurs » ou encore « Nous jouons des escrocs »…
L’idée est d’être très libre dans le choix du cadre de jeu. Puis une fois qu’on l’a choisi, le cadre est clair. On sait ce que l’on joue.
SFU : Comment évolueront les personnages des joueurs ? Est-ce une mécanique avec des niveaux ?
OR : Pas de niveaux non, seulement de l’expérience qui sert à acheter des évolutions dans les Compétences et Spécialités.
SFU : La magie est-elle présente ? Si oui, sous quelle forme ? Est-elle accessible aux personnages des joueurs ?
OR : La magie est présente oui, elle est même très présente. Elle fait partie intégrante de la nature et de l’écosystème d’Emysfer. Par contre, d’une part elle n’est pas très puissante et d’autre part, elle est risquée à utiliser. Théoriquement, n’importe qui peut utiliser la magie mais le faire sans être compétent est fort risqué.
En fait, toute la planète ou presque est baignée par des milliards de milliards de micro-organismes qu’on appelle le plancton. Un peu comme le plancton marin sur la Terre mais ici il est aussi aérien. Ce micro-organisme est la source de la magie et il s’échappe de la planète par des fissures, des cratères, des trous… que l’on appelle des puits à plancton.
SFU : Émysfer est défini comme un JdR de science fantasy médiéval, il y a donc de la technologie scientifique ? Quelle est-elle ? Est-elle accessible aux personnages des joueurs ?
OR : Le côté « science » d’Emysfer vient de plusieurs aspects.
1/ Tout d’abord, en termes de contexte : même si le monde est à un stade technologique que l’on peut rapprocher du médiéval, il est aussi à une époque charnière. De grandes découvertes ou inventions sont imminentes et vont avoir une grande influence… mais lesquelles ? La poudre à canon ? L’aérostat ? L’imprimerie ? Le moteur à vapeur ? Encore autre chose ? Cela peut faire l’objet d’intrigues et les PJ peuvent eux-mêmes faire des découvertes !
2/ Ensuite, la connaissance, notamment scientifique, a une réelle importance, y compris en contexte aventureux. « Voyez cet énorme prédateur auquel nous avons échappé en traversant la rivière ! Heureusement que je savais qu’il n’aime pas l’eau ! ». Le savoir peut drastiquement change les rapports de force quel que soit le contexte.
3/ Les outils de création de contenu pour le Maître de la Narration (MN) (équivalent MJ) sont clairement, au moins pour une grande part, d’inspiration scientifique. Nous avons par exemple créé les arbres de classification des animaux et végétaux qui permettent, facilement, de créer de nouvelles espèces.
SFU: Émysfer possède son propre système de règles, ses propres mécaniques ? Peux-tu résumer rapidement son système et ses règles de jeu principales ?
OR : En effet, je n’ai pas fait les choses à moitié et à univers original, j’ai voulu des règles originales. Elles se divisent en deux grandes parties.
1/ La mémoire : les joueurs ne connaissent rien ou presque du monde Émysfer. Ce n’est pas le cas de leurs personnages qui eux, vivent dans ce monde. Pour gérer cet aspect, Émysfer utilise un système de jetons qui permettent d’acheter des informations sur les éléments du monde que propose le MN. C’est une mécanique « méta » assumée de gestion de ressource les jetons de souvenir.
2/ La résolution des actions : la partie la plus attendue dans un système de jeu de rôle est la manière de résoudre les actions. « Est ce que je réussis à sauter ce mur ? Et si j’échoue à frapper ce malotru... ? ». Ici, le principe de base est très simple : lorsqu’on fait un « test » pour savoir si ce que l’on tente de faire réussit, on jette 2d6 auquel des modificateurs (compétences, bonus/malus) toujours en opposition à un autre jet. Un rocher qu’on veut pousser, une falaise qu’on escalade, une tempête qu’on tente de traverser,… jettent les dés de la même manière qu’une créature qu’on combat ou qu’un PNJ qu’on tente de convaincre.
Celui qui gagne le duel de jets gagne le droit de raconter ce que son personnage réussit à faire. La marge de réussite sert à acheter des Narrations, c’est à dire des morceaux de récit centrés sur le personnage. Tout cela est cadré strictement, il ne s’agit pas de créer du contenu comme dans de la vraie narration partagée.
SFU : Le MJ se nomme le Façonneur de monde ou Maître de la Narration (MN), pourquoi ? Doit-il suivre des règles de jeu spécifiques ? Si oui, lesquelles ?
OR : En fait, il se nomme juste « Maître de la Narration ». Le terme « Façonneur de monde » est uniquement utilisé pour le titre du Livre II et permet d’indiquer qu’il contient les outils destinés à façonner le monde. C’est à dire, du contenu, des conseils et un grand nombre d’outils pour créer son propre contenu.
SFU : La campagne de financement, actuellement en cours, se clôtura dans quelques jours le 26 mai à 23h59. Quelle est la date prévue pour la livraison aux backers ? Quelle sont les différences entre le(s) produit(s) fournis aux souscripteurs et ceux qui seront disponibles en boutique ?
OR : La date de livraison est prévue pour mai 2021. La principale différence entre les offres du financement et ce qui sera disponible en boutique est le prix. Il est, pendant cette campagne, clairement très avantageux au regard de la quantité de matériel fourni.
Vraiment, faites vos comptes et voyez ce que vous aurez pour 75 euros qui est le prix du pack physique : 2 livres couleurs avec couverture rigide de 200 et 300 pages environ, un recueil d’au moins quatre scénarios, un carnet relié d’au moins 70 fiches A5 recto verso (140 fiches mémoires du coup), 100 jetons et c’est sans compter sur les cadeaux débloqués pendant la campagne...
SFU : Certains paliers ont été atteints. Combien de scénarios sont-ils déjà acquis aux souscripteurs ? Combien d’autres sont potentiellement atteignables ? Y-Une campagne est-elle proposée ou s’agit-il de scénarios indépendants ?
OR : Pour le moment, il y a quatre scénarios (un one shoot pour chacun des quatre types de groupe). Il y en a deux déblocables (qui seront écrits par Michel Poupart) un, à 8.500€, un autre à 9.500€. Ces deux scénarios seront à double entrée, c’est à dire que chacun sera jouable par deux types de groupes. Il n’y a pas de campagne proposée et, a priori, il n’y en aura pas lors de ce financement.
SFU : Fais-tu jouer les scénarios proposés dans la campagne de financement, entre amis, en club et/ou en salon/convention ? Ou les fais-tu bêta tester et si oui à qui ? Combien de fois sont-ils joués ?
OR : Nous jouons les scénarios en convention (au FIJ notamment). Etant donné la situation, nous avons multiplié les parties de test/démonstration en ligne, que ce soit sur notre serveur discord ou lors de conventions virtuelles. Nous sommes deux pour les tester pour le moment. Bigyo’ (le scénariste) et moi-même.
Le scénario du kit de découverte a été testé par des MJ tiers avec succès mais pas encore ceux de l’offre de base.
Pour le premier scénario (mercenaires) on doit être à au moins une douzaine de parties de test. Le scénario des explorateurs a eu droit à deux tests pour le moment, de même que le scénario des vauriens. Le scénario des citadins, quant à lui est encore au stade de l’écriture.
Grâce à la communauté qui a émergé suite au financement, nous comptons bien les faire tester par d’autres MJ, quand le moment sera venu.
SFU : Que propose d’autre que des scénarios à ce jour le projet Émysfer ? As-tu encore un palier (ou plusieurs) mystère ou secret de prévu ?
OR : Déjà dans ce qui est proposé dans les paliers visibles, il y a des illustrations, des cartes de cité et des musiques d’ambiance. Bien entendu, l’écran et la carte du continent sont décrits dans les livres de base.
Dans les paliers pas encore dévoilés : a priori encore plus de scénarios, d’illustrations, de musique d’ambiance, ...
SFU : Émysfer sera-t-il suivie/développé ? Si oui, à quel rythme ? Toujours avec les éditions Poséidonia ?
OR : Normalement, oui. Je ne peux pas donner de calendrier mais il est prévu des suppléments pour pouvoir jouer sur les autres continents ayant chacun leurs particularités géographiques et culturelles.
SFU: Quel public vise ton projet Émysfer et à qui le conseillerais-tu ?
OR : Le public est large. Bien entendu, il faut pouvoir regarder au-delà de ce qu’on connaît déjà. Ce jeu ne s’adresse pas à la fibre nostalgique, clairement. Ce jeu est rempli de nouveautés, donc j’imagine qu’il faut avoir envie de nouveauté. Grâce notamment aux quatre orientations possibles, le jeu a une grande durée de vie et peut satisfaire des envies d’ambiance variées. On peut jouer dans un cadre très glauque, sombre ou dans un cadre beaucoup plus optimiste et lumineux. C’est vraiment la table qui, en choisissant son type de groupe et son intitulé va donner le ton. Néanmoins, dans tous les cas, le dépaysement sera garanti.
SFU : Travailles-tu sur d'autres projets avec ou sans les éditions Posidonia ?
OR : Comme tout créateur compulsif, j’ai des tas de projets en gestation mais rien d’aussi « gros » qu’Émysfer. A priori, rien d’autre de prévu chez Posidonia pour le moment. Néanmoins, dans les cartons stockés dans un coin de ma tête, j’ai quelques idées qui probablement seront développées dans un futur proche, notamment un jeu pour incarner des artistes martiaux, façon films de Jackie Chan (combat de maître par exemple). Soit un potentiel JdR d’arts martiaux chinois avec une touche d’ambiance western.
SFU: Merci à toi pour cette belle interview, que les drakzims ne t’attrapent pas, longue vie à Émysfer dont le financement participatif se clôtura ce prochain 26 mai à 23h59 !
OR : Merci à toi !
Publié le mercredi 20 mai 2020 à 09h00
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