Aeon's End approche à grand pas
Ce mois de septembre 2018 va voir débarquer la version française d’un jeu très attendu : « Aeon's End », édité par Matagot. Les précommandes étaient ouvertes depuis le mois de mai et, pour les plus impatients d’entre nous, l’attente touche donc à sa fin.
« Aeon’s End » est un jeu de deck-building coopératif mettant en scène les puissants défenseurs de la Cité de Gravehold (incarnés par les joueurs), face à une Némésis qui n’a d’autre but que de la détruire.
Pour les néophytes, un deck-building est un jeu de cartes dans lequel vous débutez avec un paquet de base et vous allez, au fur et à mesure des tours, tenter de l’optimiser jusqu’à la fin du jeu où vos choix fait tout au long de la partie se révèleront payant…ou pas.
Dans « Aeon’s End », chacun des personnages est représenté par un plateau sur lequel sont présents une illustration du héros, son historique, ainsi qu’un pouvoir unique qu’il pourra charger au cours de la partie. Au-dessus, quatre emplacements où l’on mettra des failles que le héros devra « ouvrir » pour augmenter le nombre de sorts qu’il pourra programmer pour le tour suivant. Chaque héros débute la partie avec une main et un deck unique et imposé. Il y a huit personnages, autant dire qu’il faudra bon nombre de parties si vous voulez essayer toutes les configurations possibles.
Si ce jeu propose des mécaniques novatrices, il s’inspire aussi, pour une petite partie, d’un grand classique du genre : « DOMINION ». Et ce qu’il lui emprunte n’est ni plus ni moins que sa « zone d’achat », à savoir les cartes mises à disposition des joueurs pour améliorer leur pile. Et de ce côté-là, c’est une excellente chose.
Pour être concis, dans « Aeon’s End », vous aurez trois catégories de cartes disponibles : les sorts, les gemmes et les reliques. Pour la mise en place, vous prendrez l’ensemble de chacune des catégories et tirerez au hasard quatre sorts, trois gemmes et deux reliques. Sur les vingt-sept cartes possibles, vous ne jouerez donc qu’avec simplement neuf. Niveau rejouabilité, la question ne se pose même pas, il y a vraiment très peu de chances (pour ne pas dire aucune) que deux parties se ressemblent.
Dans les mécaniques de ce jeu présenté comme le deck building « 2.0 », il y a également pas mal d’originalité. Tout d’abord, l’ordre du tour. En effet, ce dernier sera aléatoire, représentant ainsi le chaos de la bataille se déroulant dans les entrailles de la cité de Gravehold. Pour se faire, une pile contenant des cartes « joueur 1, 2, 3, 4 et Némésis » est préparée (en fonction de nombre de héros présent pour la partie) puis la première est révélée. Le personnage indiqué sur celle-ci jouera ses actions puis une nouvelle carte sera tirée et ce, jusqu’à épuisement de la pile qui sera alors mélangée pour un nouveau tour.
A votre tour de jeu, vous pourrez, en premier lieu, lancer un sort préalablement préparé à votre tour précédent. Ensuite, plusieurs actions s’offriront à vous, comme jouer une carte relique ou gemme, acheter une carte grâce à l’éther (votre monnaie), ouvrir une faille, préparer un sort… Et enfin, vous piocherez cinq cartes pour refaire votre main.
Autre originalité, vous ne mélangerez pas votre défausse lorsque celle-ci deviendra votre pioche, vous la retournerez, simplement. Vous pourrez donc anticiper votre future main lorsque vous jouerez vos cartes car elles reviendront dans l’ordre que vous aurez établi lors de votre tour. Point important, la défausse est visible à tout moment, faites-en bon usage.
Les quatre Némésis proposées dans la boite de jeu ont, quant à elles, deux decks, et des pouvoirs différents. Leur nombre de points de vie sont de 60 ou 70 en fonction de celle que vous affrontez. Pour gagner, il faudra les amener à zéro avant que les points de vie de la cité de Gravehold ne le soient. Ces Némésis vont, à leur tour, engendrer des menaces. Les joueurs devront donc lutter pour limiter leurs effets tout en combattant leur adversaire principal.
Les retours de la communauté anglophone sont assez élogieux pour que ce jeu, qui semble proposer une réelle variation sur les deck-building classiques, mérite un coup d’œil appuyé. La difficulté à vaincre les Némésis semble être suffisamment présente pour présenter un vrai défi.
Ceci n’était qu’une présentation minimaliste et nous vous ferons un retour plus complet prochainement, après avoir décortiqué la bête plus en détail.
Publié le lundi 3 septembre 2018 à 09h00
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