Insectopia : le jeu de rôle est disponible dans les boutiques
Sortez le Raid !...

Insectopia est clairement l'un des projets les plus intrigants de ces dernières années, une espèce d'Objet Ludique Non Identifié qui ne rentre dans aucune case. Il faut bien admettre que voir Florent Moragas, le concepteur/éditeur du jeu, déambuler sur les divers salons déguisé en mite géante avait d'ores et déjà ce côté décalé qui ne pouvait que titiller la curiosité. Une publicité simple et efficace qui a notamment permis à la souscription d'être un succès il y a de cela un an et demi (15 000€). Et il faut bien avouer qu'une époque où les revivals divers éclatent tous les scores de financements participatifs, voir ainsi débarquer de nulle part un jeu comme celui-ci (background inédit, univers exotique, mécaniques originales,... ) a quelque chose d'assez rafraichissant.
 

« Quelque part dans l'univers, les Intres, des insectes évolués, dominent le continent d'Entoma. Leur civilisations, puissantes et organisées, vont être déstabilisées par un événement majeur. La découverte des vestiges de l'humanité va changer leur vision de l'univers. Certains peuples se mettent à vénérer les hommes comme des dieux pour acquérir technologie et puissance. Cette posture leur permet aussi de rompre avec leur croyances animistes, se plaçant au-dessus des lois de la nature. »


Insectopia propose donc d'interprêter des insectes évolués dans un univers futuriste post-apocalyptique où l'humanité semble avoir disparu. A priori, dit comme ça, le jeu ne vend pas spécialement du rêve (sauf, bien sur, si vous rêviez de jouer une mouche à merde, mais ceci ne nous regarde pas...), mais rassurez vous, Insectopia, c'est beaucoup plus que son simple concept. En effet, si l'Homme n'est physiquement pas présent, son ombre flotte sur l'univers du jeu. Ainsi, les créatures qui peuplent ce monde sont largement anthropomorphisée. Florent Moragas précise ainsi que : « une touche d’humanisation est intégrée à ce jeu de rôle pour permettre aux joueurs d’incarner des personnages évolués et sensibles. Les royaumes, les peuples et les races sont façonnés pour offrir de multiples idées de scénarios d’intrigues, impliquant des jeux de cours. Le pouvoir politique, les intérêts économiques et les pulsions exacerbées des insectes sont autant de pistes scénaristiques ».

C'est bien beau tout cela, allez-vous me dire, mais qu'est-ce qu'on joue exactement ? Et bien figurez-vous que le caractériser le jeu n'est pas si facile que ça : il se réclame ainsi de nombreux genres : super-héroïque (« Les Intres sont à l’image de leurs ancêtres, dotés d’une chitine rigide, d’ailes, d’antennes, d’yeux à facettes et de six membres. Chaque race fait usage de ses attributs naturels comme la morsure venimeuse ou les ravisseuses. Aussi, ces pouvoirs insectes renforcent l’impression d’incarner des "superhéros" »), fantastique (« Insectopia est un jeu de rôle où la magie est omniprésente. Il existe six formes de magie résolues par un système de magie libre ») mais aussi politique et philosophique (« La force des religions et des croyances est un élément primordial d'Insectopia. La construction de l’univers met en valeur plusieurs questions idéologiques : qui a la bonne vision du monde et de l’univers ? Les Intres doivent-ils dominer leur environnement et suivre l’exemple d’une race disparue, ou suivre des idéaux millénaires tournés vers le respect des équilibres ? »).


Bref, un melting-pot bien casse-gueule sur le papier, mais qui semble dans les faits suffisamment maîtrisé pour réussir à amuser, convaincre et finalement servir de terreau à toute sorte de reflexions et de débats par rapport à notre société actuelle. Insectopia paraît ainsi offrir la distanciation nécessaire à la réalisation de toutes ses promesses ludiques. Ce sont ainsi vingt races qui sont proposées. Là où l'on pouvait a priori voir un jeu à one-shot très humoristique, le tout semble finalement suffisamment profond et subtil pour supporter un jeu en campagne. Bien sur, comme pour tout univers trop exotique, il suppose des joueurs suffisamment d'ouverture d'esprit et de gout du risque pour se laisser emporter dans un monde dont les bases sont très éloignées des standards (avouez que jouer un bousier, c'est moins classe que jouer un paladin... encore que...).

La chose semble d'autant plus vrai que les mécaniques de jeu sortent également des sentiers habituels. « Le système de jeu d’Insectopia se résout sans dés, mais utilise le hasard. Il porte une idée particulière du jeu de rôle, de la façon de mener les combats et les actions ». En lieu et place des dés, on va donc utiliser une quarantaine de pastilles de couleur : noires (échec critique), blanches (échec), bleues (réussite), vertes (réussite améliorée) et rouges (réussite critique). La résolution des actions s’effectue en piochant un nombre de pastilles dépendant de la difficulté de l’action, le personnage effectuant l’action choisissant la meilleure couleur parmi celles qu’il a tirées. Les combats, quant à eux, sont présentés comme expéditifs.

Vingt races et dix huit métiers sont enfin proposés aux joueurs. La création des personnages prend en compte les spécificités des insectes, leur fonctionnement, leurs modes de vie et leurs relations. « Les pouvoirs de chaque insectes sont traduits de façon opérationnelle dans les règles. Les compétences des joueurs sont ainsi diverses et offrent les possibilités d'axer les scénarios sur de l'enquête, de l'intrigue ou de l'action ».


Le livre de base contient univers, règles et scénario, bref, tout le nécessaire pour commencer à jouer. A4, couverture rigide, tout en couleur, il contient plus de deux cent illustrations notamment signées par Olivier Sanfilippo, JidusLaura Bevon ou Vincent Devault et est vendu au prix de 49€90. Si vous voulez vous faire un avis, un livret de découverte est téléchargeable à cette adresse. Et ce n'est pas tout ! Une gamme Insectopia est prévue, avec notamment des suppléments de races et une campagne. Allez, on se revoit prochainement !

Voulez-vous en savoir plus ? Le site officiel du jeu et la boutique en ligne.

Auteur : Vincent L.
Publié le dimanche 23 octobre 2016 à 19h46
Source : Communiqué de presse

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