Cinéma : les sorties d'août
Abraham, Norman, Merida, Sammy, Douglas, Ame et Yuki...
Après les super-héros du mois de juillet, voici les films d'animation du mois d'août. Et si, entre deux spectacles familiaux, vous voulez vous ressourcer en testostérone, n'oubliez pas, les Expendables 2 arrivent le 22 août !
Étrange, mais Rebelle confirme l'impression laissée l'année précédente par Cars 2. Depuis le jour où Andy donna ses jouets à la jeune Bonnie dans le magnifique Toy Story 3 c'est un peu comme si Pixar avait donné son âme. Alors que le studio enchainait chef-d'œuvre sur chef-d'œuvre, avec Rebelle, c'est la deuxième fois que la déception pointe son nez et que la magie n'opère pas - faute d’un manque d'attachement envers les personnages et à un manque de rythme évident. Pour autant, on reste dans le très positif côté technique et richesse visuelle où, là encore, le studio sait se surpasser et repousser les limites. Sortie le 1er août.
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Au bout de dix minutes de métrage, j'ai essayé d'appréhender My Soul To Take comme s'il s'agissait d'une parodie involontaire. Mais même en suivant cette démarche je me suis terriblement ennuyé durant toute durée du film. Force est de le dire, Wes Craven nous propose là un sacré navet, une sorte de slasher aseptisé sans aucune originalité, au scénario faible, au casting endormi et à la réalisation fainéante et ultra policée. Une sorte de téléfilm à peine digne d'être diffusé sur une chaine câblée. Wes Craven a, semble-t-il, toucher le fond et cela n'augure rien de bon pour Scream 4. Sortie le 1er août.
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Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires
Le mélange des genres, les héros aussi incroyables qu'improbables, les histoires de vampires ou plus simplement « l'esprit Pulp », nous aimons ça, mais voilà, tout héros se doit d'avoir son talon d'Achille, un minimum de charisme et surtout être crédible dans l’expression de ses capacités. Or, voir notre Abraham Lincoln – simple humain - courir sur un train à pleine vitesse, ou faire des bons surréalistes et résister à une horde de Vampires - sous prétexte qu'il croit en la vérité - ne passe pas. Sans compter que le seul élément de « bouleversement » du film se trouve dénué de toute émotion à cause d'une réalisation voulue définitivement stylée, genre attraction de fête foraine. Trop de style tue le style et Abraham Lincoln a beau enchainer les morceaux de bravoure, cela en devient très vite lassant, voire extrêmement pénible. Sortie le 8 août.
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Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare
Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine quotidienne, d’autres s’autorisent tous les excès, toutes les folies. Dodge est quant à lui nouvellement célibataire, sa femme ayant décidée que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny risque de bouleverser tous ses plans...Atypique, douce-amère et un brin schizo à l'image du couple Steve Carell/Keira Knightley (drame/comédie), cette road-romantic comedy pré-apocalyptique est en réalité un road-movie cocasse au cours duquel nait une comédie romantique puis un mélodrame poignant (une dernière scène très forte). Malgré son sujet et son humour noir, c’est plein d’optimisme et de tendresse. Si Cameron Crowe avait réalisé un film sur la fin du monde, il ressemblerait à celui-là. Sortie le 8 août.
Sammy et Ray, deux tortues de mer, amis depuis toujours, ont la belle vie le long d’une barrière de corail, guidant leurs nouveaux nés Ricky et Ella au cours de leurs premiers pas en mer. Soudain, ils sont capturés par des braconniers et se retrouvent à Dubaï au milieu d’un aquarium abritant un incroyable spectacle pour touristes. Le chef de la bande, Big Boss l’hippocampe, les met dans la confidence de son grand plan d’évasion. Mais Sammy et Ray concoctent de leur côté une autre échappée avec leurs nouveaux amis... Sortie le 15 août.
Total Recall : Mémoires Programmées
Total Recall : Mémoires Programmées n'a pas réussi à éviter de le piège de la comparaison avec le film original. Il y avait pourtant matière à créer une histoire différente, notamment en se rapprochant plus de la nouvelle de Philip K. Dick que du long-métrage de Paul Verhoeven. Le problème, c'est que le parti pris a simplement été de dupliquer la structure scénaristique d'origine, ce qui condamne ce remake à ne pouvoir vivre que dans l'ombre de son modèle. Les jeunes générations n'y verront peut être que du feu, et ce notamment grâce à des effets spéciaux qui gomment l'aspect désormais kitch de l'original, mais finalement, on s'aperçoit qu'une fois que l'on a enlevé ce qui faisait l'originalité du film de Verhoeven, il ne reste qu'une coquille vide, propre et politiquement correcte. D'un film culte pour toute une génération, on aboutit aujourd'hui à un blockbuster terriblement commun, donc d'autant plus décevant... Sortie le 15 août.
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Il était une fois l'histoire d'un jeune gars prénommé Norman. Le gosse assurait plutôt bien pour ce qui était de parler aux morts (Cole Sear du Sixième Sens ne faisait pas mieux). Tel un Goon en puissance, il savait garder son sang-froid alors que d'autres auraient déjà couru dans les jupettes de leurs mamans. Suivre ses aventures fut un moment aussi palpitant que riche en humour et en émotion. Mais surtout, outre d’avoir de bons goûts cinématographiques, Norman savait garder un esprit toujours ultra ouvert. Découvrir cet étrange pouvoir de Norman fut donc un réel plaisir, ce dernier - en cette même période estivale de 2012 - se montrant bien supérieur et surprenant qu'une certaine Rebelle. Sortie le 22 août.
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Les Enfants Loups, Ame et Yuki
Très ancré dans ce mélange de réflexion et de poésie typique du studio Mad House, dans la lignée d’un Satoshi Kon mais en plus simple (en apparence), Les Enfants Loups, Ame et Yuki est un film d’animation ambitieux et subjuguant qui se sert de son postulat fantastique et fantasmagorique pour illustrer autant un contexte social que le cycle de la vie. Souvenirs, choix de vie, éducation, spiritualité : tout ce qui fait le cinéma de Mamoru Hosoda atteint ici une forme de beauté épurée et apaisée. Véritable magicien du temps, le réalisateur de Summer Wars et de La Traversée du Temps confirme, affirme et affine une impressionnante virtuosité formelle et surtout narrative. Sa fable est belle, riche, drôle et émouvante. Entre des suites bruyantes pour pas grand-chose (Madagascar 3, L'Âge de glace 4) et du Pixar décevant, Les Enfants Loups vient relever le niveau d’un cinéma d’animation en manque d’inspiration et se pose comme le meilleur film d'animation de l'année. Sortie le 29 août.
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Publié le mercredi 1 août 2012 à 12h00
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Rebelle
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