Nifff 2011 : dernier jour à Neuchatel et bilan
Des ninjas, des héros et de l'amour.

Bien voilà toute bonne chose à une fin, voici donc le dernier compte-rendu d'une semaine intense. Ce fut hier soir la cérémonie de clôture, mais avant d'en venir là voici un dernier petit retour des films vus.

Le film australien Griff the invisible est loin d'être parfait, mais il fut certainement le meilleur film de la compétition internationale. Le jeune Griff est un employé de bureau, peu loquace, timide et faisant la risée de ses camarades de bureau ; la nuit tombée il se transforme en super-héros masqué prêt à défendre son quartier des malfrats. Touchant et drôle, Griff the invisible peut se voir comme un hymne à la différence, et aussi un miroir du mal-être. Si le film manque parfois de rythme et sombre dans quelques facilités, il reste amplement réussi dans sa démarche ou diverses visions du métrage peuvent s'offrir à nous selon sa perception.

Griff the invisible

Par la suite « Ninja Kids! », du très prolifique Takashi Miike, vient à confirmer que le réalisateur devrait ralentir le rythme pour s'appliquer un peu mieux dans ses projets. Si l'histoire de ce jeune Rantarô aurait très bien pu nous séduire avec sa bonne bouille et ses lunettes trois fois trop grandes, celle-ci tourne à vide à cause d'un scénario qui est tout sauf épique, de l'humour répétitif, et une structure aussi attardée que mal mise en image. Les vingt premières minutes amusent du fait qu'on à l'impression de voir un manga en « live », mais on se lasse et s'ennuie très vite. Un énorme gâchis.

Ninja Kids

Jane Eyre est une histoire qui nous amène dans l'Angleterre du XIXe siècle dans laquelle une orpheline s'éprend de son employeur qui cache un terrible secret. Plutôt bien interprétée et assez bien réalisée, l'histoire est une daptation du roman de Charlotte Brontë. Un film de romance qui se laisse découvrir, mais qui sera assez vite oublié. À noter qu'on peut aisément se questionner de la présence du film au festival de Neuchâtel tant celui-ci ne se rattache en rien au cinéma de genre.

Melancholia

Le festival s’est donc clôturé avec Melancholia, du réalisateur sujet à polémique depuis Cannes Lars von Trier. Rien qu'avec les dix premières minutes, nous sommes subjugués par la force visuelle de l'introduction et son intensité dramatique, même si cette dernière a pour conséquence de nous dévoiler l'issue de ce drame à la puissance inespéré. On en vient d'ailleurs à regretter que le film ne figure pas dans la sélection internationale, tant celui-ci aurait avec grande aisance pu remporter le prix. Si le réalisateur se complaît dans les flous et net, et bouge sa caméra parfois dans tous les sens lors de séquences dialoguées, cela n'arrive pas ou que très peu à entacher la performance des acteurs et la beauté visuelle d'un ensemble, mené par Tristan et Iseult de Richard Wagner, ni au plaisir de vie qui nous apparaît à l'issue de la projection.

Ci-dessous un tableau récapitulatif des impressions autour des films vus durant cette onzième édition du Festival International du Film Fantastique de Neuchâtel.

nifff bilan

Auteur : Richard B.
Publié le dimanche 10 juillet 2011 à 14h35

Diaporama photo : Melancholia [2011]

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    Merci Richard pour tous ces compte-rendus.
    PS : Petit rectificatif, The Unjust (pas The Injust)
    Sam, le 10 juillet 2011 18h55

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