V pour vendetta ► Critiques & avis sur le film

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Commentaires des membres (19)

L'avis de la communauté SciFi-Universe.

  • 100
    Partant à l'aventure ce soir là et désireux de visionner un film du genre des deux frères " Matrix " , je me retrouve nez à nez avec un véritable super héros mélange de Cyrano de Bergerac et de Batman , un épanouissement total en ce qui concerne le héros jouant un rôle de révolutionnaire prêt à tout pour atteindre son but, avec un feu d'artifice de sentiments vers la fin du film qui n'a fait que décupler l'extase que je portais déja sur le personnage principal de cette véritable oeuvre théatrale .
    Des idées d'actualité contre un pouvoir totalitaire ne laissant aucune action de mouvement au citoyen qui laisseront longtemps à penser , d'aileurs sortant du cinéma je n'ai pu que discuter politique et philosophie devant tant de réflexion durant près de deux heures , tant d'activité pour la réflexion laissant part à divers passages " explosifs " et digne d'un héros de Comics permettant de reposer le cerveau. Une Nathalie Portman envoutante , passionnante et amoureuse ne laissant personne indifférent une seule minute.
    Seul hic personnel , une bande son qui ne me reste pas en mémoire , pas un passage à fredonner en sortant de la salle , mais l'on dira que c'est chercher la petite bête pour un film " Extraordinaire ".

    Je terminerais avec une citation de Proudhon :

    "Ce ne sont pas les hommes qui gouvernent les sociétés, ce sont les principes; à défaut de principes, ce sont les situations."

    A voir impérativement !
    Vinnie
    le 20 avril 2006 10h52
  • 100
    je vien de le voir et ce film est
    vraimment génial!!!!!!!!!!!!!!!
    les effets spéciaux sont a couper le souffle,les acteur sont magnifique,en plus,y a un coté historiqye et actuelle a la fois,la je suis subugée!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Iphigénie
    le 20 avril 2006 12h50
  • 100
    Ce film, V pour Vendetta est plutôt interessant. Pas une seule fois je me suis ennuyé, au contraire car il y a de l'intrigue, du suspens.
    J'ai amplement eu l'impression que le film faisait référence implicitement à ce qui se passe de nos jours sur cette bonne planète, c'est clair.

    On tombe littéralement sous le charme de l'homme masqué qui reste mystérieux jusqu'au bout!
    Je ne veux pas trop en dire... allez donc le voir, il laisse une impression marquante!!!

    Un nouveau justicier masqué qui ne nous laisse pas indifférent, lui!
    cassandre
    le 22 avril 2006 10h42
  • 100
    Je suis allé voir ce film peu convaincu par la bande annonce mais ça a été un grande révélation pour moi.C'est certainement un des meilleurs films de comic de tous les temps et contrairement a tous ses cousins il est bien plus profond et il donne a réfléchir. Que dire du charisme d'un héro masqué peu conventionnel qui est éblouissant au côté d'une Nathalie Portman passionée.Il est clair qu'on ne s'ennuie pas et ce film ne tombe pas dans la bannalité du cinéma de justicier.Des discours actuels et profonds de la part de V à qui on s'attache sans jamais voir son visage.Vraiment a voir et revoir. Excelent
    alex
    le 25 avril 2006 03h58
  • 80
    Après avoir lu différentes critiques de la presse papier d’infos générales et culturelles de ce pays, je me dis qu’un film comme celui-ci arrivera difficilement à se faire voir et accepter pour ce qu’il est : une adaptation grand-public réussie d’une BD d’accès plutôt ardue pour un néophyte.

    Car apparemment seul Télérama n’a pas versé dans l’explicatif potin homosexuel mondain sensé justifier telle scène, ou tel supposé parti pris. Si il est vrai que la chronologie des attentats n’a pas été respectée par rapport à la BD, que quelques personnages ont été purement éliminés ou transformés, et que la fin diffère de la trame originale, on ne peut que constater que l’adaptation filmée de « V pour Vendetta » respecte pour l’essentiel la version graphique, jusqu’à aller à la copie conforme de certaines scènes, comme l’assassinat de la médecin légiste, ou l’histoire tragique de l’actrice lesbienne. En tant que spectateur et lecteur de BD, je comprends très bien que le média de l’image figée n’étant pas le même que le média animé, il faille changer le rythme de la narration, résumer l’action et synthétiser les dialogues. Et n’en déplaise à monsieur Alan Moore, qui doit peut-être s’attacher à la pureté de son premier grand succès ou l’idéaliser, James McTeigue et les frères Warchowski n’ont pas trahi l’esprit de « V ».

    Car comme dans la BD, « V » reste un être ambiguë, partagé entre son besoin de vengeance et l’activisme politique, entre sa soif de culture et son animalité, entre son amour inavoué pour Evey et le destin qu’il s’est fixé. Quant à Evey, elle demeure la jeune fille fragile que le poids de la dictature et de son histoire personnelle paralyse, espérant naïvement un bonheur simple malgré l’enfer permanent. Et tout comme dans la BD, l’évolution dramatique de ce personnage vers la maturité est saisissant et émouvant. J’ai lu dans un quotidien que les frères Warchowski avaient trop laissé leurs problématiques personnelles envahir les personnages, jusqu’à plus qu’insinuer que sous le masque de « V » se cachait une femme, voir un transsexuel refoulé. Mais c’est faire peu cas de la particularité physique de ce personnage central, qui se vit avant tout comme un monstre. C’est bien pour cela qu’il refuse finalement l’amour d’Evey, et qu’il se destine à l’héroïsme, seule voie acceptable à ses yeux. Si les frères Warchowski (seulement adaptateurs du scénario et producteurs) ont laissé leur marque, c’est plutôt dans ce présentateur télé qui a la préférence normative d’Evey, et qui finit par lui avouer son homosexualité illégale. Dans la BD, ce personnage était un hétérosexuel parfaitement assumé qui trafiquait pour subsister.

    Seule la ville pourrait différer largement de l’original dessiné. Autant le graphisme urbain de la BD était noir, autant ici c’est le gris qui domine. Autant il était clair que la BD décrivait Londres, autant James McTeigue aura l’hypocrisie de dire que c’est une ville anonyme d’Angleterre. Mais les monuments trahissent…

    Le rythme de l’enquête pourrait lui aussi faire penser que McTeigue a préféré la trame du thriller à la quête psychologique de l’enquêteur. Ce personnage de premier abord serviteur zélé du régime, apparemment fasciste convaincu, cherche dans la BD plus à comprendre les motivations de « V », que dans le film ses desseins. Quant à la forme de la dictature, il est vrai que les différents ministères du nez, de la main, de l’œil n’ont pas été gardés. Mais comme je l’ai précisé plus haut, on ne peut pas calquer plus de 350 pages dessinées, aux dialogues denses, en 2 heures de film. Il faut synthétiser. Et cette dictature aura dans le film une forme beaucoup classique du fascisme, avec ses bruits de bottes et son dictateur vociférant.
    Mais « V pour Vendetta » reste un bon film, qui n’est ni un brûlot anarchiste, ni un énième pop-corn movie. Il est entre les deux, et c’est plutôt pas mal. Dommage que la production l’ait vendu avec cette bande-annonce de film d’action. Ce n’en est pas un. C’est un magnifique mélo d’amour contrarié, et un film politique à la vision révolutionnaire naïve, mais salutairement dérangeant.
    Erwann.cleim
    le 25 avril 2006 18h28
  • 100
    Un chef oeuvre des frères Wachowski! Un peu de comedia del arte mélangée avec l'histoire britannique (Guy Fawkes and the Gunpowder Plot), une vision pessimiste mais réaliste du futur, bref du grand art, et rien que pour ça, il faut le voir!!
    Agathe The Power
    le 26 avril 2006 05h36
  • 100
    je suis déjà allée voir le film deux fois et de plus en VO. Je dois avouer que je suis sortie de la salle en me disant: et bien on a du boulot.
    je me suis dis que tout le monde devrait le voir afin de se rendre compte de ce qui se passe et dans quel monde nous vivons aujourd'hui.Trop peu de gens, à mon avis, en ont conciences.
    Coté casting,Natalie Portman prouve une fois de plus son talent grâce à une interpretaion forte, touchante et exceptionnelle.Mais Hugo W a une vois-x telle qu'il arrive a rendre le personnage de V à la fois tendre puissant et déterminé.Au final, un film qui nous touche par ses protagonistes passionnants une musique entrennante et une quête qui finit par une renaissance et l'amour(il en faut un peu).

    Je conseille donc de voir et de découvrir ce film (ce genre étant trop peu souvant sur nos écrants)

    bon film à tous et souvenez vous, souvenez vous du 19 avril....
    pink princesse
    le 29 avril 2006 05h18
  • 90
    ce film il est trop bien!!! tp epostouflan puis comme on conné pas lidentité de V ce film ns pren la tete pendan o moin de semaine!! allez le voir sa vo vrément le coup!! il est génial
    frosteez
    le 29 avril 2006 05h44
  • 100
    Alleché par les commentaires enthousiastes et le synopsis du film, je m'attendais donc a voir un bon film, au moin un bon film d'action.

    Quelle ne fut pas ma surprise!
    Ce film dépasse de loin ce que j'attendais de lui, on trouve un personnage principal charismatique, haut en couleur et expressif malgré le masque et une evey hammond tres bien joué.

    On peut se laisser porter par le film sans y chercher quelconques implications et c'est déja un régal!
    Sinon, les questionnements des personnages et le contextes peut nous amener a des reflexions, comme la dérive des démocratie vers des modèles totalitaires ou des libertés individuel...

    En tous les cas, quelque soit le niveau de lecture du film, allez y, c'est un vrai plaisir!
    Sreekstar
    le 2 mai 2006 01h49
  • 70
    Comme d'autres spectateurs, j'ai d'abord été accrochée par l'affiche du film, qui est avant tout une oeuvre d'art au graphisme percutant.
    Le film m'a beaucoup plu car effectivement il est une réflexion profonde sur la société, le totalitarisme, le pouvoir des médias, et renvoie à des problématiques que l'on connait aujourd'hui : extrémisme religieux, recul de la culture, pensée unique véhiculée par la télévision, etc. C'est un grand film, certes, mais selon moi il aurait pu être encore plus "éclairant" si les réalisateurs n'avaient pas cédé à l'emploi de techniques commerciales comme les scènes de combat, de violence, et de meurtres qui n'ajoutent rien à l'histoire. Je trouve ce parti pris, souvent à l'honneur dans le cinéma américain, dangereux pour un public jeune ou ayant peu de recul. Le danger du film est de croire que seule la violence physique et la haine peuvent changer une situation politique ou mener à bien une cause, fut-elle juste. Pourtant V semble cultivé : pourquoi n'utilise-t-il pas seulement des mots, des idées, des concepts pour combattre l'ordre dominant ? La culture retrouverai donc là son sens lumineux et révolutionnaire d'éveil du peuple. En somme, il existe aussi le "guerrier intellectuel"..
    De même, selon moi la jeune fille tombant amoureuse de son bourreau fait partie de la même dialectique : faire le mal pour le Bien... L'ambiguité est à manier avec précaution... Surtout dans notre époque actuelle tourmentée.
    VV
    le 2 mai 2006 02h52
  • 100
    un film magnifik...rien à rajouter
    g
    le 3 mai 2006 10h31
  • 100
    Les remerciements se placent habituellement à la fin d'une lettre ou d'un discours(ici ce serait à la fin d'un commentaire) mais pour ce film je désire qu'ils figurent au début de ce commentaire." V pour Vendetta" a été réalisé par les mêmes réalisateurs que Matrix pourtant ce premier succès des 2 frères ne m'avait absolument pas plu : il était peut-être porteur de messages mais la violence et les innovations technologiques futures comme les robots ou autres machines les effaçaient tous, ne laissant derrière eux qu'une histoire sans commencement, sans péripéties et sans fin. Cependant aujourd'hui je désire remercier ces réalisateurs." V pour Vendetta" est porteur de multiples messages.La violence y est toujours présente mais cette violence a un but précis. En effet ce film est porteur d'un message d'espoir, de paix, de liberté, d'égalité (ce qui fait que ce film défend parfaitement les valeurs de la démocratie). Les personnages de ce film sont plongés en pleine dictature au sein même du Royaume-Uni. Il fait allusions au nazisme et aux dérivations de la médecine (comme les expérience médicale faites sur les juifs). Il dépeint également la soif de pouvoir de ces dictateurs mais leur machiavélisme aussi puissant qu'il peut être sera toujours dominé par "les forces du bien". "V"est un sauveur pourtant c'est un homme comme tous les autres qui croyais en la victoire de la liberté. C'est également un film porteur d'un message d'amour : Evey et "V" se complète parfaitement : Evey a permis à "V" de redevenir l'homme qu'il a été mentalement avant l'apparition du virus, Evey,elle,aime "V" car il lui a fait redécouvrir la vie.
    Merci aux réalisateurs, merci aux acteurs (ils sont vraiment magnifiques)merci à toute l'équipe de tournage et un grand BRAVO
    gana
    le 4 mai 2006 05h50
  • 100
    Allez voir ce film c'est un chef d'oeuvre
    kaisui
    le 12 mai 2006 14h55
  • -
    Sous les travers d'une fiction futuriste, ce film est UN VRAI COUP DE POMPE, qui se doit de nous faire réagir face aux problèmes de la socièté actuelle: pouvoir des médias et leur manipulation par le gouvernement, fascisme,individualisme, menace de nos libertés individuelles..... Ce film pourrait s'appeler "DEBOUT LA D'DANS!" réagissons!!!!! l'union fait la force!
    En ce qui nous concerne,Gare à SARKO et en 2007 ALLEZ VOTEZ!

    Ce film c'est tout ca en plus d'une image, d'un scenar et d'interprétations remarquables! ALLEZ ZI!
    ch'tio poulet
    le 21 mai 2006 13h32
  • 100
    Je viens de voir le film et j'ai adoré ! Les acteurs jouent très bien (en particulier Hugo Weaving. Ce film donne à réfléchir, il est très intèressant.
    Je le recommande à tout le nmonde !
    Nefertiti
    le 4 juin 2006 15h58
  • 70
    Ne connaissant pas les bandes dessinées, je ne peux donc effectuer une analyse comparative de l'oeuvre originale et de son adaptation ; cependant, ce film suscite, quelques mois après l'avoir vu, un certain nombre de réflexions.

    L'univers me semble, à première vue, fortement inspiré par le fameux 1984 de George Orwell – ce type de fiction subit de toute façon l'influence décisive de chef d'oeuvre de l'anticipation. La gouvernance du système anglais dans lequel évoluent les personnages du film rappelle beaucoup celle de l'Oceania, tel que l'a décrit Orwell – ce système semblant d'ailleurs être le même dans les deux autres pays qui segmentent le territoire mondial, l'Estasia et l'Eurasia. Plus qu'une simple reprise du concept de totalitarisme, le gouvernement anglais, dirigé par l'implacable Sutler, paraît être une sorte de dictature conceptuelle, une entéléchie totalitaire, synthèse parfaite entre les trois régimes hitlériens, staliniens et mussoliniens, et un certain nombre de systèmes anti-utopiques de la littérature moderne – Le Meilleur des Mondes (Huxley), par exemple. Tout y est : le Parti unique, le leader charismatique (quoique...), le culte de la personnalité, l'appareil policier ultra-répressif, les prisons sordides, les camps de travail, les expérimentations sur les prisonniers, le refus de l'opposition... de là à dire que ce système est caricatural, il n'y a qu'un pas, que je ne suis que peu tenté de franchir ; car, malgré tout, un tel système reste plausible, et, il est dans les « canons » du totalitarisme, comparable, dans une certaine mesure, à un certain nombre de systèmes ayant existé – en version hyperbolique.

    D'un point de vue purement technique, le film est une réussite certaine. Les effets spéciaux sont à la hauteur, comme dans tout bon « blockbuster » qui se respecte ; les combats sont très réussis, notamment l'affrontement final entre les gardes de Creedy – qui, d'ailleurs, ressemble étrangement à François Miterrand – et notre sympathique héros masqué. Les frères Wachowski sont particulièrement qualifiés dans le domaine – qui n'a pas été marqué par les fantastiques combats de Matrix, premier du nom ? – , et nous le prouvent, une fois de plus – et ils ne pouvaient de toute façon pas faire pire (plus ennuyeux...) que le combat final de Matrix Revolutions. La réalisation de James McTeigue est quasiment sans failles ; les plans sont toujours judicieux, et, si la manière de filmer n'est pas des plus innovantes, on ne peut que s'incliner devant un travail aussi solide. Visuellement, les références aux totalitarismes « historiques » sont flagrantes, ainsi que celles, plus inattendues, au dictateur de... The Wall, d'Alan Parker ! Cette dernière analogie n'est probablement pas volontaire, mais je n'ai pu, en regardant ce film, m'empêcher de penser, durant certaines scènes, à Pink haranguant la foule, la musique du Floyd en fond... le personnage de V est un subtil mélange de contestataire anglais du XVIème siècle (le masque qui le caractérise est sensé représenter le visage de Guy Fawkes, le plus célèbres des conspirateurs anglais, et les références à la Conspiration des Poudres sont omniprésentes, tout au long du film), d'acteur tragi-comique – le monologue de présentation, lors de sa première rencontre avec l'héroïne, est très réussi – , de révolutionnaire professionnel, version « capitalisme industriel », et de Robin des Bois des temps modernes, avec cape et chapeau, la maîtrise toute asiatique des armes blanches en plus.

    C'est donc à un personnage haut en couleurs que nous avons affaire. Celui-ci, campé par un Hugo Weaving dont on peut difficilement juger si il est « bon » ou « mauvais », étant donné qu'on ne voit pas une seule seconde son visage – ce qui, bien qu'un acteur soit avant tout une voix, nuit quand même à la possibilité d'appréciation du jeu d'un acteur – , est, malgré un statut latent de caricature sur patte, un personnage intéressant, animé par un seul désir de vengeance. Et, bien que les manipulations chimiques, dans le plus pur style « ange de la mort », soient un prétexte maintes fois employé, le thème est ici traité avec suffisamment d'inventivité pour rester – un tant soit peu – crédible (encore que le « j'ai créé un monstre » ne convainque plus grand monde... cela dit, le vrai dépasse souvent – et de très loin – le vraisemblable). Les origines du héros sont traitées de manière classique, mais intéressante, et on se surprend à attendre les prochaines révélations sur son passé, tout au long de la projection. Là où on pourrait voir une sorte de « coup de génie », c'est qu'à aucun moment ne nous apparaît le véritable visage de V ; on évite l'écueil de la révélation théâtrale, du « tombez les masques », qui aurait été trop difficile à traiter pour être vraiment réussi.

    Et, cependant, V pour Vendetta ne me paraît être autre chose qu'un bon « blockbuster ». Tout le problème se trouve dans ce statut paradoxal, de film anarcho-révolutionnaire hollywoodien. Le film, si il traite d'un sujet auquel les studios hollywoodiens nous ont peu habitués, se révèle tout de même très conventionnel, dans la réalisation (si le travail de McTeigue est très solide et efficace, un peu d'originalité aurait été la bienvenue), l'utilisation des effets spéciaux, et, si les personnages sont assez atypiques (le héros, évidemment, mais aussi le policier Finch, ou le présentateur de télévision), les développements que les scénaristes leur font subir sont assez prévisibles, et l'on sent, dès le début du film, que V va mourir en accomplissant sa tâche. L'étonnement est relativement absent de ce film, et le scénario, si il nous réserve un certain nombre de surprises bienvenues (notamment, l'épisode de la prison), nous paraît tout de même tendre inexorablement vers l'explosion du Parlement, et la révolte populaire ; tout ce qui fait que la lecture de 1984 nous tient en haleine jusqu'à la fin, est ici absent ; le suspense, au sens premier, n'a pas droit de cité dans V pour Vendetta – qui pour douter, un seul instant, que le héros accomplira sa tâche ? Ceci ne constitue pas, en soi, un inconvénient, car certains des meilleurs films du cinéma américain (Star Wars ou Indiana Jones, pour ne citer qu'eux), souffrent de ce « défaut », à savoir, du fait que l'on sache dès le début que le héros va réussir, quoi qu'il advienne ; mais, dans V pour Vendetta, où le propos se voudrait anticonformiste et libérateur, on ne peut que constater le manque d'imagination quant à la structure globale de la narration – ce qui, dans le cas présent, constitue un point faible certain.

    Idéologiquement, ce film est contestable, et contesté. Si il ne me semble pas faire une claire apologie du terrorisme, comme l'on – à tort – souligné de nombreux « critiques » de cinéma, je ne peux tout de même m'empêcher d'émettre un certain nombre de réserves concernant le terrain « politique » où poussent les germes de V pour Vendetta. Comme dans Matrix – qui n'en reste pas moins un excellent film – , les considérations pseudo-philosophiques, loin de rendre le film crédible, l'alourdissent, et on irait même jusqu'à le qualifier de verbeux, inutilement prolixe, voire même, à certains moment, quasi-logorrhéique. Cette condamnation est certainement injuste, mais, pour un film qu'on a qualifié d' « ode à la liberté », dont a dit qu'il était une intense réflexion sur notre monde et son avenir, il me paraît tout de même bien pauvre. Si l'anarchie se résumait aux quelques tristes conceptions politiques exprimées par V tout au long du film, ça se saurait depuis longtemps. Notre héros ferait bien de se plonger dans la lecture de Proudhon, cela lui donnerait certainement des idées pour étoffer son idéologie de révolutionnaire du dimanche, qui a plus que du mal à convaincre. Pour continuer dans l'analogie avec la période révolutionnaire de la deuxième moitié du XIXème siècle, je dirais que V pour Vendetta pourrait se résumer à cette célèbre formule de Marx : « misère de la philosophie ». Une telle véhémence a deux explications : d'une, ce film a connu beaucoup trop de louanges, à mon humble avis, et de deux, ses aspirations idéologico-philosophico-anarcho-libertaires me le font penser prétentieux, tentant de dépasser le carcan du « blockbuster » hollywoodien, tout en y restant irrémédiablement enfermé. De plus, je trouve que pour un prétendu philosophe de l'existence, V est bien peu constructif ; il ne propose rien d'autre que la destruction du système établi, ce en quoi il est une cristallisation de toutes les stupides idées reçues sur l'anarchisme ; et, que reste-t-il du monde après son passage ? Des gens heureux avec des masques, qui vont bien vite déchanter devant l'ampleur du travail de reconstruction à effectuer – cette situation est le terrain le plus fertile qui soit pour l'éclatement d'une nouvelle dictature.

    Je dirais donc que V pour Vendetta est un bon divertissement, un bon « blockbuster », comme on dit ; mais qu'il est trop verbeux, superficiellement idéologique, et pseudo-philosophique, pour être le chef d'oeuvre salué par beaucoup. Cela dit, le spectateur passe tout de même un bon moment, et on ressort de la salle heureux, mais déçu : on attend encore la grande oeuvre contestataire à l'encontre de l'ordre établi que certaines critiques semblaient nous promettre.
    Ezékiel
    le 27 décembre 2006 12h40
  • 100
    ce film est vraiment très bien je lé adoré.

    Vive V
    cheval
    le 29 décembre 2006 08h41
  • 90
    Là j'ai rien à placer...Ce film est tout simplement impressionnant et méga chouette!!!:)
    poussicat
    le 13 janvier 2007 18h49
  • -
    Je vous conseil de voir ce film en VO (c'est valable pour tout les film), la voix d'Hugo Weaving est impressionnante et c'est quand même plus classe "Remember,remember the 5th of november" que "Souviens toi,souviens toi le 5 novembre".
    re-poussicat
    le 13 janvier 2007 19h09

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