The Dark Knight – Pourquoi un tel succès ?

Edito écrit par Sylvain T. le lundi 11 août 2008 à 00h00

Depuis quelques années, le cinéma américain est considéré comme morose. Mais visiblement, The Dark Knight fait office d’exception puisqu’il multiplie les records aux Etats-Unis. Et si les spectateurs n’attendaient tout simplement que les bons films pour se prêter au jeu du cinéma ? Lors du week-end de sa sortie aux USA, le film a engrangé pas moins de 155,5 Millions de dollars en moins de trois jours, un succès énorme pour la Warner, surtout vu la date de sortie (18 Juillet) estivale, qui n’est pas la meilleurs date pour lancer un blockbuster, loin de là. The Dark Knight en profite avec ce chiffre gigantesque, pour détrôner celui qui avait la première place jusqu’à aujourd’hui, à savoir, Spider-Man 3. 18 jours plus tard, le dernier Batman rafle un nouveau record, celui d’avoir atteint les 400 Millions de dollars de recette le plus rapidement, alors que Shrek 2, qui détenait le trophée jusqu’alors, avait mis 43 jours (contre 18 pour Batman). Une véritable surprise pour le studio, qui ne s’attendait véritablement pas à ça, et qui, aujourd’hui, s’attend même à dépasser les 600 Millions de dollars de recette ! Mais comment a-t-il fait ? Pourquoi le box-office américain s’est-il soudainement affolé ? Analysons ce phénomène. Le Buzz Heath Ledger Revenons en arrière. Début 2008, Heath Ledger meurt de façon brutale. Il serait irrespectueux de dire que la mort de l’acteur à convaincu une grande partie des américains d’aller découvrir « son dernier film », mais forcé de constater que c’est tout de même un peu le cas. A sa mort, les fans de la trilogie s’interrogent sur le futur de The Dark Knight. Ledger a-t-il réussi à tourner toutes les scènes où ils incarnaient le Joker à la perfection avant son décès ? Est-ce que le film va sortir finalement ? Va-t-il y avoir un nouveau Joker ? Toutes ces questions engrangent un buzz naturel qui a fait des ravages et qui a en partie tout du moins contribuer au succès du film aux États-Unis. Au départ, ça n’était pas ce que voulais le réalisateur, mais il faut quand même se rendre compte que la machine marketing autour du film mettait en avant le Joker, et non pas Batman. Les affiches, les vidéos et même la bande-annonce officielle se permettaient même d’intégrer un plus grand nombre de fois l’ennemi du chevalier noir par rapport à ce dernier. Ne pas s’en rendre compte serait quand même absurde, vous ne pensez pas ? L’adaptation d’un comics d’exception Après être tombé dans une longue désuétude, les adaptations de Comics ont vu leur intérêt renaitre avec l’arrivée des X-Men. Après l’énorme succès de la franchise, Marvel décide alors de faire revivre ses plus grosses licences au cinéma, Spider-Man, Iron Man, Elektra, tout le monde y passe. Quelque soit la qualité du film (on se souvient encore du film Daredevil), le succès est toujours au rendez-vous. DC Comics qui a manqué le coche de ce renouvellement des adaptations cinématographiques se rattrape, notamment avec Catwoman (en 2004) et Superman Returns (en 2006). Même si le succès n’est pas aussi phénoménal que les films basés sur les licences Marvel, il est tout de même présent. Forcé de constater que le succès est là, ça rapporte gros, et les studios américains s’en rendent bien compte. DC Comics lance en 2005 la production d’une toute nouvelle trilogie pour son Batman, et la société veut une reproduction fidèle, avec Begins de Christopher Nolan, le succès est aussi présent, les charts s’affolent, pas autant qu’avec sa suite, mais il se donne même le droit de dépasser les 370 Millions de dollars de recette mondiale et de cartonner en DVD et à la télévision. Un été 2008 médiocre Comme je vous le disais plus haut, la période estival est souvent l’occasion pour les studios de sortir leurs plus mauvais films, ou même les films familiale. Ce fut encore le cas cet année avec notamment X-Files : Régénération, ou du très mauvais « Midnight Meat Train ». Seul Pixar sort son épingle du jeu, puisque le studio d’animation s’est toujours habitué à des sorties durant l’été grâce à leurs films familiaux. Le succès de The Dark Knight témoigne tout simplement de l’envie des américains de voir avant tout des gros et bon films pour animer leurs soirées cinéma. Pour terminer cette analyse, il faut aussi noter que cette nouvelle trilogie engrangée par Christopher Nolan est la plus fidèle au comics d’origine. Le réalisateur l’a voulu à l’époque de Begins, et le montre encore une fois avec The Dark Knight. Succès critique et public, ce second épisode est, je pense, l’un des meilleurs films de l’année 2008 au cinéma. -Notre avis sur The Dark Knight -Notre avis sur la Bande-Originale du film -Votre avis sur cet éditorial