Vive la tartiflette et Fantastic'arts!!
Edito écrit par Nicolas L. le mardi 6 février 2007 à 00h00
Car comment ne pas en arriver à cette conclusion, à la vue de l’immense satisfaction affichée par, non seulement tous les partenaires d’une manifestation qui a connu un énorme succès public (toutes les salles étaient bondées), mais aussi par une audience (personnalités, journalistes, entourés de quelques rares privilégiés récompensés d’une longue attente dans le froid par un sésame inespéré du à la défection de quelques invités) totalement envoûtée sous le charme géromois. Ce moment, ce miraculeux instantané, qui permet à toutes les couches humaines composant le monde du cinéma de se retrouver en un même lieu et de connaître les mêmes vibrations, m’a amené à réfléchir sur l’avenir du cinéma de genre dans notre hexagone.
La première question qui vient à mon esprit, appuyée par les propos d’un Lionel Chouchan (créateur d’Avoriaz et de Gérardmer) fédérateur a été : comment ce festival de montagne, perdu au milieu des Vosges, a pu connaître une telle progression ? Peu appuyé par les grandes sociétés médiatiques, Fantastic’arts connaît néanmoins un succès populaire croissant. Un succès tel qu’il va falloir sûrement révisé ces prochaines années une organisation un peu trop ‘’généreuse’’ et ‘’conciliante’’. La réponse est en fait très simple : ce festival est le résultat d’un vrai mariage d’amour entre des synergies jugées complémentaires alors que l’on a tendance par ailleurs à les opposer. Cette union est l’alliance sans favoritisme entre les professionnels (toute l’équipe de Public System siégeant à Paris) et les bénévoles (réunis sous l’association du festival et établi à Gérardmer) et il peut être considérer comme le mariage de la raison et de la passion (même si raccourci peut sembler un peu réducteur). Le public, quand à lui, plongé dans ce magma créatif, finit par arriver à se fondre avec les autres, à son grand avantage, et revient conquis, années après années, entraînant dans son enthousiasme de nouveaux spectateurs.
Ce détestable Avoriaz où, les dernières années, il fallait montrer dix fois patte blanche pour aller aux toilettes, est décédé, victime de ses prétentions. Echaudé, Chouchan a bien compris que sans le public, un festival n’est rien qu’un brainstorming prétentieux, et sans permettre toutefois à n’importe quel quidam de se retrouver pissant dans l’urinoir voisin de celui de David Carradine, il encourage les contacts public-star, il est donc possible, pour un fan suffisamment patient et débrouillard, de se retrouver assis tout prêt de son idole. Tout le monde y trouve son compte, de la vedette au paparazzi, ce dernier voyant là une occasion de ‘’shooter’’ sa victime en live. Et dans un bon esprit. Ce qui est primordial.
Alors, au-delà de la sélection des films (dont je vous entretiendrais plus tard) en ou hors compétition, ce qui m’a le plus frappé c’est cette sensation de connivence… Ainsi que l’extraordinaire variété de classe sociale et d’age (il y a avait de nombreuses personnes du troisième age dans les files d’attente) qui compose le gros du public et qui démontre l’excellente santé du cinéma fantastique ainsi qu’un changement dans les mentalités. Une démonstration de force qui prouve qu’il y a encore de l’avenir pour vous et nous, les fans, et que les années à venir s’annoncent prometteuses. Alors, en 2008, tous à Gérardmer pour la grande fête du cinéma fantastique !
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