Wedge3D's Baby - dur dur d'être papa !
Edito écrit par David Q. le mardi 26 juin 2007 à 00h00
Dur dur d’être papa.
Après neuf mois de gestation, mon fils Paul est né, non sans mal. Etait-ce un signe qu’il se retrouve le cordon autour du cou et qu’il joue les pendus (déjà amateur de film d’horreur ?) pour ensuite sortir par césarienne en urgence, la voie préférée des Xénomorphes (la race des Aliens) ? C’est possible. Et cette soirée passée à l’hôpital presque vide, attendant le retour de ma chérie en bonne santé tout en berçant ce nouvel être n’était que le début d’un scénario qui se répète tel Un Jour Sans Fin.
Mon fils est né il y a dix jours et déjà des signes de fatigue apparaissent comme des stigmates d’un mauvais film d’horreur. Annonciateurs de troubles psychologiques accrus dus à une sur-consommation de science-fiction, les goodies qui remplissent déjà sa chambre sont la preuve évidente d’un transfert de personnalité parent-enfant. Entre la maquette d’un star destroyer de l’épisode III de Star Wars, des jouets Marvel récupérés au salon de la BD d’Angoulême ou encore le paquet de céréales Spider-Man 3, le pauvre petit ne sait pas encore marcher ni parler (je ne suis même pas sûr qu’il sache déjà reconnaitre les visages), mais il a déjà la panoplie complète du geek de base.
Et papa qui veille au grain en rajoutant petit à petit une couche… de nouveaux gadgets comme l’écoute bébé, cet espèce de talkie walkie pour le surveiller à distance (Big Father’s watching you), sorte d’ancêtre du téléphone portable pour ado qui suit bébé dès sa naissance. Le mobile et ses formes psychédéliques est un nouveau moyen de l’habituer au style de Tim Burton tandis que les animaux imaginaires pendus au bout de ces ficelles tourbillonnantes me font penser à Alice au pays des merveilles. Le tapis d’éveil et son arche est une petite Stargate qui lui ouvrira les portes de la conscience et la nacelle-landeau adaptable en voiture est une sorte de caisson d’hibernation lui permettant de traverser les âges en toute sécurité, telle Ripley à bord du Nostromo (quoique moins dans cet exemple, la sécurité n’est pas toujours au rendez-vous).
Depuis sa naissance, j’hésite à trop user du « téléphone maison » de peur de déranger sa mère et lui lors d’une sieste réparatrice car sa mère n’est pas Super Jaimie et a besoin de repos. Heureusement qu’elle ne s’appelle pas « Rosemary » non plus car je me serais posé pas mal de questions au sujet de la provenance de ce petit bout chou, on voit tellement de trucs bizarres dans les films que ça fout les jetons. Mais bon, déjà il n’était pas vert et recouvert d’écailles à la naissance alors j’ai été vite rassuré et mes souvenirs de la série V sont vite retournés à leur place. Mais quand je vois avec quelle facilité Padmé a accouchée de jumeaux dans La Revanche des Sith, je me dis qu’elle avait déjà un peu de sang Jedi pour si peu souffrir lors du travail. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé d’enseigner la Force à ma copine mais il faut avouer que je suis moins bon que Yoda et que son seul espoir était l’anesthésiste.
Enfin tout est bien qui finit bien, maintenant que le petit Paulo est rentré à la maison, je peux me remettre à la console prétextant tester les jeux pour quand il aura 3 ans (c’est marqué sur la boîte qu’il pourra y jouer à cet âge) et je lui ai déjà montré les différentes télécommandes et manettes, histoire qu’il ne soit pas largué à la maternelle. A, B, X, Y ? Pour le moment la seule chose qu’il sait faire c’est dormir le jour et manger la nuit (comme Dracula ?), mais c’est génial d’être papa et toutes ces nuits difficiles valent le coup. Les nombreux livres qui parlent d’élever un enfant vous le diront, chacun fait comme il veut (sinon on se retrouverait avec de vrais clones) pour élever le sien et j’espère que ma méthode sera efficace dans le futur. Avec toutes mes connaissances en SF et en anticipation, j’espère avoir de quoi anticiper ses futurs besoins et problèmes. Rendez-vous dans 20 ans sur cette page pour un voyage dans le passé qui permettra de vérifier mes dires.
« I’ll be back » comme dirait l’autre…