Pochtron-Shock, le prochain jeu à licence IV ?

Edito écrit par Nicolas L. le lundi 18 juin 2007 à 00h00

En surfant sur le ouèbe ou en feuilletant des zines au chiottes, je me suis rendu compte que la bouilloire pleine d’écume - qu’est l’imaginaire de nos créatifs de jeu vidéo depuis les années 80 - voit son niveau chuter à toute vitesse, comme si un lutin malveillant nommé Dollar avait piqué le bouchon de vidange. J’ai aussi remarqué que loin de céder à la panique, tous ces petits malins, qui savent nager même sur le sable, ont sorti depuis quelques temps leur arme de renflouage ultime: le jeu à licence. Et vogue la galère ! Bon, ok, c’est vrai - pas taper, pas taper ! - ce phénomène n’est pas nouveau. Il y a toujours eu des petits futés pour alpaguer le gogo avec un jeu au game play moisi, au scénario pourri et à la durée de vie d’une libellule, juste en mettant en avant un quelconque héros au calcif moule-burnes ou au décolleté pigeonnant. Mais il vaut avouer que depuis quelques temps, c’est presque devenu une généralité. Pire, on dirait même que cela devient un fait incontournable. Par exemple, quand je lis que Mitch Davis (dirigeant de Massive, l’une des boites qui va contribuer à pourrir nos jeux en y glissant des pubs dedans) vient de créer une boîte nommé Brash en y investissant 400 millions de dollars (mazette, ça en fait des packs de bière, ça !) pour mettre en chantier « le plus vite possible » 10 jeux de licence dont 300 et Saw, sous prétexte que (texto) « c’est actuellement le moyen le plus sûr de gagner de l’argent dans le jeu vidéo », j’ai soudainement envie de vomir. Il ne parle pas de la qualité du jeu ni de la profondeur du scénario, non, ça, il en a rien à foutre. Il dit juste que ça va lui rapporter du blé. Point barre. Et quand il ajoute qu’il prévoit la parution de 40 jeux dans les 3 années à venir, sur tous les supports, même les téléphones mobiles, je me mets à regretter, dans une immense crise de mélancolie, mon Amiga 500. De plus, devant un tel projet qui parle autant de plaisir de jouer qu’un supporter du PSG de mathématiques quantiques, les autres essayent de suivre le mouvement Massive comme ils peuvent. Gearbox annonce un FPS Aliens, paraissant oublié que le concept est vieux comme Maïté, et Activision un nouveau jeu Marvel et un Guitar Hero III. Bref, que des trucs qui auraient créé l’évènement dans le numéro de Joystick de juillet 1997 mais qui aujourd’hui donnent sacrément la sensation que les éditeurs ne savent que ra « Brasher ». Seuls - bénis soient-ils ! - ces comiques de Codemaster ont décidé de nous faire rire en nous annonçant fièrement, le menton haut, un MMORPG Dirty Dancing, un concept hallucinant visant à faire mouiller les ménagères devant leur écran en leur proposant de se frotter de haut en bas – et inversement – sur un Patrick Swayze pixellisé. J’ai hâte de voir ça…. Et Ubi Soft ? Fiers de leur 800 millions d’euros de chiffre d’affaire annoncés pour 2007, ils ont décidé de se la pêter en faisant eux-mêmes un film de leur Prince of Persia. Il faudrait leur rappeler que la dernière boîte qui a eu cette ambition mégalomane voit maintenant ses employés pointés aux ASSEDIC ricaines. Wing Commander, il parait que cela s’appelait… Franchement, il serait sacrement temps que tous ces flemmards pleins de thunes se remettent au boulot ! Je ne sais pas, moi. Hé les gars, fumez des pets, bourrez-vous la gueule, respirez de l’helium, mangez du surimi et de la feta ! Bref, prenez des risques, y’en a marre que vous nous serviez toujours le même ragoût ! Mais, après tout, je dis ça je dis rien hein !..