Critique Godzilla 2 : Roi des Monstres #2 [2019]
Avis critique rédigé par David Q. le vendredi 31 mai 2019 à 15h00
Kaiju à l'horizon ! Le roi va tout casser !
Cinq ans après le Godzilla de Gareth Edwards, le nouveau long métrage de Warner nous propose une série de combats de monstres qui va déterminer qui est le plus fort, qui sera le roi des monstres. Un film bien différent du premier aussi bien sur le fond que dans la forme et qui sert avant tout à bien installer ce qu’on pourrait appeler le “titanverse” (l’univers des monstres titanesques) qui se poursuivra avec la rencontre entre Godzilla et Kong.
Godzilla 2, bien différent du premier ?
La différence entre les deux films est assez flagrante et cela se voit dès les premières images du nouveau long-métrage de Michael Dougherty. Là où Edwards avait fait le pari de se placer à l’échelle des humains pour nous donner à peine le temps d’apercevoir le lézard géant (ce qui a valu au film pas mal de critiques et de frustrations de la part des spectateurs qui voulaient voir des combats), Dougherty fait l’inverse en nous montrant Godzilla de la tête aux pieds dès le départ. Fini le ton dramatique et artistique du premier, le réalisateur a voulu revenir à la base des films de Kaiju, les combats titanesques entre bestioles géantes. Et de ce point de vue-là, c’est réussi.
Hé les gars, faites gaffe où vous marchez !
Le film vous plonge très vite dans le vif du sujet, sans détours, en nous rappelant les dégâts causé par le combat entre Godzilla et les MUTO sur San Francisco. Mais voilà, on comprend très vite qu’il y a d’autres créatures de la même taille et que l’humanité n’a pas fini de galérer avec leur présence. Le film reprend quelques éléments du premier comme les ambiances sonores et graphiques et manifestement le modèle 3D de Godzilla. Visuellement on reste dans la même lignée avec des créatures titanesques et qui s’en foutent complètement de piétiner les petites fourmis et leurs constructions, enfin je veux dire les humains et leurs maisons. Artistiquement on s’en éloigne pas mal. Les cadrages ne sont pas aussi impressionnants et angoissants que ceux d’Edwards et la tension est moins forte.
Une histoire ? Quelle histoire ? Des combats vous voulez dire ?
Mais c’est surtout dans la narration que ce Godzilla 2 est boiteux. La plupart des protagonistes ne sont que des faire valoir. Leur histoire n’a que très peu d’intérêt et même eux ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent. Le film tente de mettre en scène une famille en deuil détruite par les conséquences du combat contre les MUTO mais la mayonnaise ne prendra jamais. Le seul rescapé du casting du premier film est Ken Watanabe qui a pas mal perdu en consistance. Vera Farmiga, Kyle Chandler et Millie Bobby Brown (Stranger Things) font office de simples guides à travers les différents lieux de rencontre des monstres car leur histoire est hautement improbable et bourrée de faux rebondissements qui font vite baisser l’estime du film. Heureusement, dès que l’on retourne voir ce qui se passe du côté des monstres, le niveau remonte vite et l’intérêt pour le film aussi.
Dame Nature a un plan pour sauver la Terre
Il y a une petite tentative d’explication écologique sur l’équilibre de la nature et l’apparition de ces monstres, anciennes divinités issues de mère nature pour protéger la planète. On nous dit que l’homme est le pire ennemi de la Terre et que les titans vont nous aider à régler le problème de la surpopulation, de la famine et de la guerre. Comment ? En détruisant une grosse partie des villes et de leur population, réduisant de ce fait la surpopulation. Leur radioactivité va aussi aider la biodiversité à reprendre ses droits tout en nous aidant à nous nourrir grâce à de plus gros légumes. Pourquoi pas, mais le message n’est donné que dans le générique de fin, comme un rajout de dernière minute pour coller à la tendance écologique du moment, sans avoir de réelle consistance dans le récit vu à l’instant. Pour le côté film engagé, on repassera.
Bourrin or not bourrin ? Telle est la question
De toute manière, il ne faut pas se leurrer, l’objectif de ce Godzilla 2 : Roi des Monstres est ailleurs : nous donner du grand spectacle à travers des combats de monstres géants qui défoncent tout à l’écran, grosses basses/baffes à l’appui, afin de nous scotcher au siège. De ce point de vue là, c’est un très bon film de Kaiju. Certains affrontements nous font penser à l’ autre très bon Kaiju-movie qu’est Pacific Rim. Les plans larges donnent un beau terrain de jeu pour les combats et la destruction systématique de tout ce qui entoure les monstres. Bien sûr, le film va se passer la plupart du temps la nuit et sous une pluie battante, histoire d’intensifier les effets de lumière et le cataclysme engendré par les créatures. C’est simple, dès qu’on entend le son grave et lancinant de la charge du rayon du Godzilla, on se cramponne au siège, prêt à en prendre plein les yeux et les oreilles. Et c’est bien sûr le fameux Ghidorah, une hydre à trois têtes avec un corps de dragon, qui remporte la palme du monstre le plus puissant. Un monstre qui se veut challenger de notre Godzilla chéri. Le film tourne autour de l’affrontement entre ces deux titans, chacun ayant ses points forts et ses points faibles, des alliés et de bonnes surprises. On pourra regretter qu’il soit fait allusion à 17 créatures en tout mais qu’on n’en voit à peine la moitié. On garde espoir pour la/les suite(s).
La conclusion de David Q. à propos du Film : Godzilla 2 : Roi des Monstres #2 [2019]
Godzilla 2 est assez confus dans ses propos mais il se rattrape en nous montrant ce qu’on attend de ce genre de film : des scènes de combat sublimes, longues et impressionnantes. On oubliera vite l’histoire sans fond et le jeu des acteurs (il y a le premier pour ça) pour se focaliser sur le plaisir de voir les coups pleuvoir sur nos villes. En espérant que le prochain film (Kong vs Godzilla) saura trouver l’équilibre entre bon scénario et combats épiques.
On a aimé
- Les combats titanesques, brutaux, jouissifs
- La mise en scène des géants
- Les effets visuels dans la nuit
- L'ambiance sonore (cris, tonnerre, explosions)
On a moins bien aimé
- L'histoire de famille bidon
- Le film ne va pas jusqu'au bout de ses annonces (17 monstres)
- Manque de subtilité dans les phases de "repos"
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