Critique Dragons 2 [2014]
Avis critique rédigé par Richard B. le samedi 21 juin 2014 à 11h11
Un envol d'émotions
En 2010, le premier "Dragons" présentait tout du film dont l’on n’attendait pas forcément grand-chose. Un énième film d'animation en 3D, avec une bande-annonce banale. Or, le film fut non seulement une très bonne surprise, mais aussi une belle réussite dans le domaine. Quatre ans plus tard, Harold et son Furie Nocturne sont de retour... Pour le meilleur ?
Cinq ans sont passés depuis les premières péripéties de Harold. Désormais, les dragons sont complètement intégrés dans la société de l'île de Berk. Tout a été repensé pour que Vikings et dragons puissent cohabiter. Astrid et Harold vivent le parfait amour et ce dernier, avec Krokmou à ses cotés, adore parcourir les cieux, à la découverte de territoires inconnus. Hors, au cours de l’une de leurs expéditions, ils découvrent un endroit entièrement détruit par une certaine Valka, qui souhaite en fait sauver des dragons kidnappés par le terrible Drago et son armée.
Si Dragons premier du nom était réalisé en duo par Chris Sanders et Den DeBlois, seul le second assume pleinement cette suite, bien que Sanders conserve un statut de producteur exécutif. Pour le reste, DeBlois assume très bien en solitaire la double mission de scénariste/réalisateur, car comme vous le lirez ce dernier arrive à surpasser son aîné autant en terme d'histoire et de rebondissement que dans la réalisation elle-même.
Le scénario de base peut apparaître comme convenu, avec des influences qui ne sont pas sans rappeler l'Empire contre-attaque ou encore Avatar. Je sais, dit comme ça, on ne voit pas trop où Dragons 2 irait pêcher ses idées dans ces deux références de la science-fiction. Cependant, durant le visionnage, cela saute aux yeux. Car, oui, d'un côté nous avons un film plus sombre et des révélations familiales, puis, de l'autre, nous allons pouvoir explorer de nouvelles terres et voir Harold et son Dragon protéger celles-ci de l'envahisseur. Reste que le lot de rebondissements et le rythme apporté, ainsi que l'entretien de sentiments, sont exemplaires. Puis, à n’en pas douter, les influences se situent déjà dans l'écriture. Il est vrai que, dans une suite, régulièrement, nous avons souvent le cas du héros qui va devoir accepter sa destinée, respecter des traditions tout en traçant sa propre voix. Le film n’y échappe pas. Néanmoins, il offre aussi un très beau message au jeune public autour de la tolérance et la diplomatie (et il est toujours bon aussi de le rappeler aux adultes). Ainsi, même si le méchant de cette histoire a tout de l'être diabolique et malfaisant que nous aimons détester, Harold mettra tout en oeuvre pour, en premier lieu, trouver un terrain de conciliation.
Mais le tour de force de ce Dragons 2 ne se situe pas dans cette histoire du bien contre le mal avec pour fond un petit rappel sur ce qu'est l'esclavagisme, mais bien dans un rapport familial, profondément touchant, portant sur des choix difficiles, de qu'il appartient de faire et ce que cela implique. Car c'est bien sur cet aspect que l'émotion prend tout son sens et arrive même à surprendre. A coté de cela, on n'oubliera pas de mentionner que la mythologie autour des Dragons se développe, et que Den DeBlois (qui envisage une trilogie) avait bien envie aussi de se faire plaisir en y plaçant par exemple une idée de Dragons « Alpha » (nous vous en laissons le plaisir de la découverte). Bref, n'en dévoilons pas plus, même si l'idée est ici de démontrer que derrière la simplicité se cache donc un florilège de petites choses qui font que Dragons 2 est bien plus qu'un script basique et bouclé en quelques jours. Bien au contraire.
Techniquement Dragons 2 est juste remarquable. En plus de magnifier par la mise en scène et la gestion de la couleur les Dragons pour en faire des sortes de dieux, Den DeBlois a réuni ici la digne équipe pour permettre au mot "épique" de prendre forme. Tout d'abord, par le son via un travail remarquable de John Powell qui signe ici une musique profondément accrocheuse et entraînante, ainsi que par le graphisme et les animations qui apportent autant de vie aux personnages qu'une sensation de dépaysement et d'exploration. Pour le coup on mentionnera le relief qui sied à merveille à la mise en scène et au cadrage, intensifiant l'idée de perspective et de vol. Dreamworks nous donne ici l'impression d'avoir bel et bien rattrapé son retard sur le savoir-faire "Pixar". Le génie de la mise en scène est palpable du début à la fin, mais c'est lorsque le thème "For the Dancing and Dreaming" arrive sur écran que Den DeBlois révélera tout son génie. Une séquence de retrouvailles déchirante et mémorable.
La conclusion de Richard B. à propos du Film d'animation : Dragons 2 [2014]
Nous n'allons pas faire dans la demi-mesure en annonçant que Dragons 2 est le meilleur film d'animation depuis Toy story 3 (qui était sorti la même année que le premier Dragons). Et de loin. Il relégue au second plan toute une concurrence qui, comparé, apparaît comme insipide. Ce film est un condensé de ce qu'on peut trouver de meilleur en terme d'aventure épique et d'émotions. 105 minutes de pur bonheur. Rares sont les suites qui surpassent leur modèle, Dragons 2 y parvient. Un spectacle familial totalement indispensable à découvrir sur grand écran et en relief.
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