Critique Slaughter The Weak [1997]

Avis critique rédigé par Amaury L. le mardi 21 mai 2013 à 16h12

L'art de roter...

Jungle Rot est un groupe américain qui distille un death métal lourd avec de gros riffs accrocheurs sur quasiment tous les titres de cet album, Slaughter the weak, composé de dix hymnes brutaux. Les hostilités commencent avec le morceau « Left for dead » dont la traduction en français (laissé pour mort) indique la délicatesse des paroles de Jungle Rot. Les premières secondes s'égrainent sur une petite introduction toute fluette avant que les deux guitaristes s 'amusent à balancer leurs riffs sacrément bien foutus. On envisage la suite avec confiance, et on retrouve des réminiscences de grands groupes américains de death metal avec une notoriété plus établie comme Obituary, la lourdeur générale des titres étant la responsable de cette comparaison, ou encore Six Feet Under.

Jungle Rot reste confiné dans une certaine confidentialité, en raison des signatures avec des labels à faible portée commerciale. De plus, chaque nouvelle sortie d'album coïncide avec un changement de label, même encore en 2013 avec leur dernier opus, Cette incessante instabilité a contribué à laisser ce groupe talentueux dans l'ombre médiatique.

Pourtant, Slaughter the weak signé sur Pavement Music et sorti en 1997 n'indiffère pas les amateurs de death metal. Jungle Rot préfère jouer sur des « beats » moyennement rapides et privilégier la puissance sonore et les lignes rythmiques compactes. La voix caverneuse de Dave Matrise s'adapte parfaitement à chaque titre et on apprécie ce death métal très groovy et souvent mid-tempo, comme sur « Gore bag », « Consumed in darkness », « Muder one ». Les guitaristes n'en font pas des caisses, les solos restent mesurés dans l'exercice de style, il se concentrent uniquement à délivrer des titres néanderthaliens dans l'esprit. La rusticité est de rigueur et les pistes s’enchaînent dans une volonté affichée de garder les bases fondamentales inviolées, de ne pas changer d'un iota leur façon d'exprimer leur musique. D'ailleurs, les albums de Jungle Rot qui suivent chronologiquement, Dead and Buried et Fueled by Hate se ressemblent tellement que la confusion entre chacun n'est pas à exclure, surtout lors de premières écoutes. C'est le reproche global qui remonte de la discographie de Jungle Rot, le changement c'est pas maintenant. Cette politique conservatrice n'empêche toutefois pas Jungle Rot de s'affirmer comme un excellent dérivatif et un solide concurrent sur la scène américaine.

La conclusion de à propos du Musique : Slaughter The Weak [1997]

Auteur Amaury L.
80

Jungle Rot ne fait pas dans la folie créatrice, tous leurs albums se ressemblent fortement à l'instar d'un Cannibal Corpse mais un jugement objectif s'impose, on n'est jamais déçus par leur death metal mid-tempo estampillé années 90. On apprécie cette machine à riffs d'une lourdeur délectable. On n'est pas à fond de cale mais ça n'empêche pas de secouer la tête comme un forcené, tant que les cervicales tiennent le choc. Slaughter the weak, c'est fort et c'est loin d'être faible. Encore un p'tit rototo pour la route ?

On a aimé

  • De bons riffs.
  • Mid-tempo bien lourd.
  • Une voix bien caverneuse.

On a moins bien aimé

  • Ce n'est pas très original.

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