Critique Dead Nation [2010]
Avis critique rédigé par Bastien L. le mercredi 10 octobre 2012 à 21h23
Morte nation
On ne vous apprendra rien en vous disant que les zombies sont sacrément à la mode ces derniers temps. Ce sous-genre en est aujourd'hui devenu un à part entière, créant donc de nombreuses approches et différents traitements. Dead Nation a privilégié celui très sombre, sérieux et riche en action. Le projet nous vient du studio finlandais Housemarque, qui s'est précédemment illustré pour Sony avec les rétro-shooters HD Super Stardust ; Dead Nation en conserve le seul aspect shoot, puisqu'il s'agit ici d'un shoot'em up en vue 3D isométrique qui mise sur l'action en faisant intervenir un nombre de zombies parfois hallucinant.
Ce titre, sorti fin 2010 ,fait parti des rares projets dématérialisés ambitieux exclusifs à la console de Sony. "Ambitieux" dans le sens où le géant nippon avait largement contribué à sa campagne marketing à grand renfort de vidéos virales, qu'elles aient été tournées avec de vrais acteurs ou par les développeurs s'amusant avec de faux zombies dans leurs locaux (preuve, encore une fois, que pour exister niveau zombies à l'heure actuelle, il faut un bon plan de communication). Et pour la petite histoire, Dead Nation est un des titres offerts par Sony lors de la panne du PlayStation Network au printemps 2011.
L'approche des infectés/morts-vivants est donc ici sérieuse, avec une ambiance post-apocalyptique plutôt appréciable. On ne joue en effet pas lors des premières heures ou jours de l'infection mais un an après la catastrophe. Vous incarnez un des rares survivants non-contaminé par le virus de part son métabolisme, et obligé de bouger de son repaire de moins en moins protégé des zombies. Le survivant en question peut être soit un homme, Jack McCready, soit une femme, Scarlett Blake (tous deux la particularité de narrer les évènements avec une voix rauque et désespérée), soit les deux grâce à un mode coopération appréciable (en ligne ou en local). La trame - qui a au moins le mérite d'exister - est très classique, jouant sur la volonté de comprendre l'immunisation des héros, la recherche du patient zéro et des bases gouvernementales. Rien d'original en somme...
Autant le dire, le jeu se savoure beaucoup plus aisément avec un partenaire. Seul, cela s'avère vite répétitif en manquant d'un peu de folie pour se démarquer ; c'est finalement plus dans la variété des zombies que l'on s'amuse, ces derniers possédant différents looks (à l'instar de ces infirmières ou encore les costards-cravates du centre-ville nous attaquant avec leurs mallettes), des résistances variées ou des capacités spéciales (on pense beaucoup à Left 4 Dead). A long-terme, l'intérêt de ce jeu se comprend plus par son aspect scoring, car tout ici est calculé pour améliorer son score, avec comparaison entre les différents joueurs, mais également les différents pays pour donner une impression « infection mondiale » plutôt bien pensée. Ainsi, le jeu prendra une après-midi pour être boulcé en difficulté normale, mais cet aspect permettra aux plus courageux de continuer à l'exploiter pour pouvoir améliorer leurs scores.
Toujours à l'image d'un Left 4 Dead, le joueur devra aller d'une zone sécurisée à une autre, en tentant d'abord de survivre et ensuite de faire le maximum de points en récoltant de l'argent (ainsi que différents trésors disséminés dans les niveaux, qui vous permettront de récolter des morceaux d'armures ou des artworks à collectionner). Niveau prise en main, on est dans de l'action pure et dure assez classique pour qui aime ce type de jeu sur cette génération de console. Comme pour un Alien Breed, le joueur contrôle son héros avec le joystick gauche, et vise avec le droit tout en canardant avec les boutons de la tranche ; les flèches servent quant à elles à choisir les armes et autres grenades, mines ou dynamites. Le maniement est donc des plus efficace, et ce même si les moins habitués auront besoin d'un petit temps d'adaptation. On s'amuse franchement à tout dézinguer sur son passage, et ce de façon très décomplexé puisque le jeu apporte son lot d'hémoglobine.
Les graphismes sont globalement corrects : la présence parfois ahurissante de zombies à l'écran ne fait souffrir qu'à de rares fois le frame rate, et le jeu propose de jolis effets de lumière et des explosions plutôt agréables à l'oeil. Les décors sont en revanche un peu trop répétitifs, seules les deux dernière missions apportant un poil de nouveauté. Le principal défaut vient du fait que le Dead Nation est trop sombre ; peut-être les développeurs ont-il voulu jouer sur la peur du noir (ou peut-être s'agit-il d'un cache-misère), toujours est-il que l'on a souvent du mal à comprendre ce qui se passe à l'écran (ce qui est d'autant plus dommage que les zombies ont des apparences plutôt réussies et que les textures ont l'air plutôt correctes). Si les musiques sont énervantes au possible (avec une sorte de techno qui bastonne un peu trop), l'ambiance sonore est quant à elle exempte de tout reproche, nous mettant bien au cœur de l'action grâce aux cris des différents zombies.
La conclusion de Bastien L. à propos du Jeu Vidéo : Dead Nation [2010]
Finalement, Dead Nation n'est rien de plus qu'un défouloir parmi tant d'autres. Si le jeu a été développé avec qualité et fait preuves de quelques bonne idées, il ne parvient pas à se démarquer, tant par son gameplay que par de son univers. Un zombie-shooter trop classique en somme, qui souffre même de quelques défauts et d'un intérêt moindre si on fait le jeu en solo. Pour 13 euros, autant se rabattre sur des fleurons du genre d'occasion.
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