Critique Tornade de glace [2010]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 7 août 2010 à 01h17
Oregon on the Rocks
Dans un état de l’Oregon réduit pour les besoins du film à la taille d’un champ de quelques hectares, une organisation gouvernementale mène des expérimentations météorologiques. Evidemment, à trop jouer les apprentis-sorciers, l’équipe de scientifiques (un geek maigre, un geek gros, une blonde et un barbu) crée un phénomène qu’elle ne parvient pas à maitriser : une tornade de glace ! Celle-ci se dirige alors vers l’agglomération voisine, où un ancien expert en météorologie devenu auteur de science-fiction dédicace son nouveau roman…
Dans Tornade de glace, énième production CineTel consacrée aux catastrophes atmosphériques, tout les protagonistes se croisent et se recroisent à grands coups de coïncidences, les uns fuyant les tornades (car il y en a plusieurs !) et les autres tentant de fuir ou, au pire, de trouver un abri. Le scénario de ce téléfilm se résume donc à suivre l’équipe de scientifiques, suivie de loin par des étudiants en journalisme et aidée par le romancier, dans leurs tentatives désespérées pour arrêter ce qu’ils ont involontairement créés. Evidemment, derrière, dans l’ombre, bien au chaud dans son bureau de politicien véreux, un manipulateur se trouve être le véritable responsable de la catastrophe.
La première chose qui nous surprend à la vision de ce film, c’est l’inhabituelle efficacité des autorités. En effet, à partir du moment où il est décidé d’évacuer la région, on ne voit plus âme qui vive – hormis les héros, bien entendu - circuler sur les routes ou courir dans les rues. Pas d’embouteillages monstres créés par l’exode, pas de pauvres erres fuyant sur les routes, pas de cordons de gardes nationaux… Rien. Le désert. Plutôt surprenant pour ce type de récits qui se régale à nous montrer toujours les mêmes images de populace paniquée quittant les zones menacées ou sinistrées. Par conséquent, Tornade de glace est peu généreux en morts. Pour tout et pour tout, l’on aura droit à un nerd écrasé par une voiture volante (il était très agaçant, l’on est donc content) au début du film, un paysan surpris dans son champ et un pauvre vigile embarqué par la tornade. Sinon, toutes les autres victimes sont des seconds rôles ayant des liens avec les principaux protagonistes. Pour ce qui est de la trame narrative, comme d’habitude dans ce type de téléfilms, le rythme du récit balance entre les séquences « d’action » et les séances de brainstorming.
Pour ce qui est de l’action, on assiste ici à quelques attaques de tornades dans la pure tradition Twister. Pas de vaches qui volent, ni de toits de maisons, mais quelques voitures (dont une klaxonne!!). Des tornades qui sont mortelles non seulement par leur puissance et par les orages de grêle qui les accompagnent, mais aussi par la température glaciale qu’elles génèrent, gelant tout sur leur passage. D’ailleurs, à ce sujet, on peut noter que la température semble varier au gré des situations, comme lorsque le romancier et la blonde s’abritent avec succès dans un vulgaire conduit d’évacuation d’eaux usées. Pour matérialiser ses impressionnantes tornades, CineTel utilise sa bonne vieille méthode des images numériques et nous propose, qualitativement, des spectacles équivalents à ceux de Cyclones (2003), Collision fatale (2006), Au cœur de la tempête (2008) ou La dernière tempête (2006), c'est-à-dire à peine passables.
Quand les cris et les situations d’urgence cèdent la place à la réflexion, Steven R. Monroe se plie à la bonne vieille tradition qui est de filmer des comédiens engagés dans de rébarbatifs débats pseudo-scientifiques. Dans Tornade de feu, le scientifiques vont finir par admettre la véracité des démonstrations du romancier, qui non seulement est un ancien collaborateur mais aussi l’ancien professeur de la blonde. Quand je vous disais que ce film était très riche en coïncidences ! Autre hasard heureux, les deux gamins qui depuis le début du métrage, caméra à la main, se baladent dans le coin, ont leur école située non loin. Une école par ailleurs équipée d’un système qui s’avère être indispensable à nos héros pour stopper les phénomènes de tornades. Quelle chance !
Pour ce qui est de l’interprétation, on ne peut pas vraiment tirer la pierre à ces comédiens qui tentent d’amener un peu de vie aux stéréotypes composant le scénario. Camille Sullivan, une actrice très souvent rencontrée dans les productions CineTel, interprète le professeur Joanne Dyson. Elle a lancé ce projet dans le but de créer des nuages de pluie et est désolée de voir que son expérience a dérapée. C’est un Mark Moses affublé d’un inhabituel bouc qui interprète le romancier Charlie Price. La star de Desperate Housewives essaie de donner à son personnage un véritable profil psychologique, avec la création d’un homme blasé et plutôt taquin. Enfin, il est amusant de relever la présence de Ryan Kennedy dans la peau de Gary, le génie de service. Ainsi, après Cyclone, catégorie 6 et Au coeur de la tempête, le voilà de nouveau à affronter des sacrés courants d’air !
La conclusion de Nicolas L. à propos du Téléfilm : Tornade de glace [2010]
Tornade de glace est un pur produit CineTel, compagnie réputée pour proposer des films encore plus mauvais que Nu Image et Asylum. Dans le cas présent, le film de Steven R. Monroe ne confirme pas vraiment cette mauvaise réputation, n’étant pas pire que bien d’autres productions direct-to-DVD. En fait, il est juste totalement inintéressant, se contentant d’épouser sans aucun soucis de renouvellement un canevas usé jusqu’à la corde et ne pouvant tout miser sur les effets spéciaux, bien trop perfectibles.
On a aimé
- Une interprétation appliquée
On a moins bien aimé
- Un scénario usé jusqu’à la corde et peu crédible
- Des FX perfectibles et mille fois vus
- Un aspect cheap trop évident
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