Critique Magie de Pacotille #3 [2008]

Fans de Charmed, vous serez content d’apprendre l’arrivée de ce roman fantastique. Alliant sorcellerie et magie blanche, ce Magie de Pacotille se lit rapidement, sans toutefois révolutionner le genre.
East Falls est une petite ville dans la banlieue de Boston, la vie y est calme et les habitants sympathiques. C’est dans ce coin reculé d’Amérique que vit le Convent américain, un organisme qui dirige des sorcières pour tous les États-Unis. On y découvre alors Paige Winterbourne, une jeune femme moderne et ambitieuse qui dirige ce regroupement depuis la mort de l’ancienne responsable. C’est alors qu’elle va recueillir une jeune adolescente sorcière portant le nom de Savannah, après le meurtre de sa mère.
L’histoire va donc s’intéresser à Savannah, jeune fille intéressante grâce au fait qu’elle dispose d’un pouvoir extraordinaire, et si les sorcières, aidées des mages, vont tenter de l’intégrer à leur congrégation, le père va très vite tenter de la récupérer, pas tous les moyens. Entre histoire sentimentale et vie à haut risque, Paige et Savannah vont avoir du mal à se dépêtrer de cette histoire, puisque Kristof Nast (le père de la jeune fille) est aidé par une semi-démone. Vous l’aurez compris, on y croise de tout, démons, mages, sorciers, si ce n’est plus, les amateurs de Charmed apprécieront, surtout que Magie de Pacotille n’est pas le premier roman de l’auteur Kelley Armstrong.
Il s’agit en effet du troisième opus d’une saga en sept tomes. N’ayant pas lu les précédentes aventures, je n’ai eu aucun mal à m’engouffrer dans cette histoire. Plusieurs raisons à cela, il s’agit d’un « roman de gare », il se lit vite, malgré le fait qu’il soit imposant, et n’est pas très cher (20€). Sans être très passionnant, il se laisse lire puisque l’on accroche facilement aux différents personnages, l’action se voulant réaliste, à l’image de L'Appel de la Lune. Elle est d’ailleurs là la grande force du roman, s’il n’y avait pas cette barrière du fantastique, on pourrait croire qu’il s’agit d’une histoire vraie. L’intégration du surnaturel dans notre univers réaliste est vraiment convaincante. L’ambiance est également très « jeunz » en quelque sorte, les personnages sont tous (à quelques exceptions) d’un âge peu avancé, et les adolescentes à la recherche d’un roman de chevet s’identifieront très facilement à Savannah ou à Paige.
Mais le problème de ce genre de bouquin, c’est qu’ils ont tous énormément de mal à démarrer. Les 5 premiers chapitres sont constitués de descriptions en tout genre, l’intrigue reprend du poil de la bête peu après, amenant des chapitres où les rebondissements sont légion. Le public visé est clairement un public jeune, puisque le scénario ne tombe jamais dans l’horrifique (alors qu’il y aurait de quoi faire !), et il y a bien entendu les sujets problématiques qu’ont les filles de 23 ans, le sexe, l’amour, les magazines pour filles qui nous disent de perdre du poids avant l’été, et bien d’autres choses. Sans tomber dans le cliché toutefois.