Critique Tous Malades ! [2006]
Avis critique rédigé par Richard B. le vendredi 29 décembre 2006 à 12h30
Tous Malades ! Pour sûr !
Tous Malades ! C’est quoi ? Me diriez-vous. Bien, imaginez-vous un livre regroupant quelques grands noms s’essayant aux contes et à la poésie. Mais pas n’importe quelle poésie, pas de grand message d’amour, pas de raisonnement sur l’homme, pas de jeu de mot sur la beauté de notre planète bleue, mais des poèmes d'humour noir, favorisant le nom compromis et le crade.
Dans les grosses lignes, ce livre n’est pas à mettre dans la main des plus jeunes, j’espère que vous l’avez bien compris ! L’idée de ce recueil nous vient de deux grands noms : Neil Gaiman, dont les fans de comics ne connaissent que trop bien, puisque nous lui devons des créations telles que Sandman, puis il y a aussi, Stephen Jones, que je connais beaucoup moins bien, mais il semblerait qu’il soit responsable de plus de quatre-vingts livres comme auteurs ou encore anthologiste.
Ils ont réuni pour ce livre de 137 pages pas moins d’une trentaine d’auteurs réputés dans leur domaine. Les plus connues de tous étant certainement Terry Pratchett ou encore Alan Moore. Mais sinon je pourrais toujours vous citer : Robert Bloch (les fans de Spsychose connaissent), S.P. Somtown, Diana W. Jones, Brian Aldiss, James Herbert, Gene Wolfe et ce n’est qu’un petit bout de la liste.
Ma préférence, peut-être due à ma familiarité avec le comics, ira, sur le poème de Alan Moore, cependant ce n’est pas celui-ci que j’ai choisi pour vous faire partager quelques lignes afin de vous montrer le type de lecture que vous proposera cet ouvrage ; j’ai préférai vous dévoiler un passage d’une tranche de vie (p.17) de Dianna Wynne Jones, un passage qui m’a beaucoup amusé et qui me semble assez représentatif du reste :
Mister Grundy a les cheveux bouclés, Hier, j’en ai trouvé dans mon pâté. Ce n’est pas normal, d’autant qu’aujourd’hui Y a des bouts d’intestin dans les macaronis. Quant à la saucisse, elle est remplie d’os Qui craqu’nt sous la dent, c’est vraiment craignos. Ça ressemble à des doigts, d’ailleurs, en avalant Sa bague, j’ai failli mourir d’étouffement »
Les poèmes, à l’exemple de cet extrait sont donc assez malsain, gore, ou politiquement incorrect, ayant un humour assez noir, j’avoue avoir souvent souri à la lecture de quelques-uns. Pour vraiment les apprécier cependant, il faut – je le pense – les savourer petit à petit, comme un chocolat, car à trop en prendre on fini par ne plus apprécier, c’est donc une lecture qu’il faut consommer à petite dose, un poème ou deux par jour, sinon trop d’un coup ne serait ni profitable à vous, ni à l’ouvrage. De plus, il est clair que si vous n’êtes pas doté d’un esprit ouvert et d’un certain humour ce livre ne vous touchera pas, à moins que vous collectionniez les beaux ouvrages…
Car il est question aussi de belle ouvrage, la présentation est somptueuse et en dehors de l’écrit il y a aussi une couverture rigide écrit en dorure, et des textes illustrés de manière souvent drôle par des auteurs comme Clive Barker, Boulet, Reno et Méleka. Et là encore, certains dessins sont vraiment dignes des écrits : macabre et drôle.
La conclusion de Richard B. à propos du Recueil de nouvelles : Tous Malades ! [2006]
Ouvrage somptueux, ce recueil n’est cependant pas à la portée de tous, il vous faudra aiguiser votre humour noir pour l’approcher, et cela, modérément, pour en détecter chaque textes et illustrations. Mais si vous aimez les beaux livres, si vous aimez lire des textes qui ne se censurent pas, vous devriez être comblé. Débilement macabre : oui ! Et ça fait du bien !
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