Critique Belphégor, le fantôme du Louvre [2001]
Avis critique rédigé par Emmanuel G. le lundi 14 avril 2003 à 00h00
Triste Belphégor
Fantôme au rabais
D’une série télé mythique pour nos parents (voir grands parents) a été tiré le blockbuster frenchy le plus niais et le plus mal foutu de ces dernières années. Quand je pense que certains ont dégommé le Pacte des Loups, qui avait au moins le mérite de traiter son sujet avec respect! (je sais, ça n’a rien à voir, mais il faut bien avouer qu’il y a plus d’idée dans 10 minutes du film de Gans que dans tout ce Belphegor moisi). Quand l’esprit « Taxi » rencontre la Momie, ça donne un brouet difficile à digérer. Tout ce qu’il ne fallait pas faire est allégrement empilé dans une sommité d’ennui et d’incohérences agressives. On n’a naturellement jamais peur dans cet ersatz de film, mais on ne rit pas beaucoup non plus, tant on a l’impression de s’être fait truander sauvagement.
Inutilement bavard, le scénario en lui-même aurait pu donner quelque chose de viable, mais c’est sans compter avec les choix désastreux qui semblent avoir présidé au film. Rassembler Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal, déjà, ça fait mal. Sans atteindre le niveau de non-jeu qu’elle avait déployé dans Anna Karenine, Sophie Marceau est très très mauvaise : insignifiante dans les scènes intimes, elle est proprement ridicule dès qu’elle doit jouer les possédées à la petite semaine. Face à elle, en électricien-serviable-jeune-premier, Diefenthal est on ne peut plus palot, comme à sa détestable habitude. C’est un peu le personnage qui veut ça, alors on ne lui en veut pas trop, à Frédéric, surtout qu'il a bien du mérite de supporter les crises d'hystérie de Sophie.
A côté du « couple star » on s’ennuie ferme. Même Jean-François Balmer n’est absolument pas crédible en directeur de musée autoritaire. Dur. Heureusement, Michel Serraut égaye un peu le film en vieux flicard rigolo, mais son cabotinage (par instants) réjouissant est loin de sauver le film de l’ennui.
Ennui, car le film est mou, prévisible et propice à l’endormissement. Chaque amorce d’ambiance est irrémédiablement brisée par des effets ridicules, comme ce fantôme jaunâtre qu’on nous ressert jusqu’à l’écoeurement. Punaise, il ne faisait déjà pas peur à sa première apparition, alors à la douzième ! Ambiance, atmosphère ? Oubliez ces termes. Malgré la photogénie incroyable du décor du Louvres (dans lequel on entre visiblement comme dans un moulin), le film passe constamment à côté de la plaque. Comme les incohérences sont légion (le coup du bijou egyptien !), on se dit qu'il n'y a définitivement rien à sauver dans ce Belphégor. Peut être l'apparition fugace de Juliette Gréco ? On se dit que la pauvre n'a pas du voir le résultat final !
Mon conseil du jour ? Si vous voulez de l'horreur dans un musée, regardez Relic. C'est une bonne série B pas fine mais très sympa et efficace. Si vous voulez désespérer du genre fantastique à la française, regardez Belphégor et pleurez...
La conclusion de Emmanuel G. à propos du Film : Belphégor, le fantôme du Louvre [2001]
A ranger dans le même sac que Vidocq. Voir même pire ! Difficile ? Oui, mais pari réussi pour ce Belphégor insipide, ennuyeux et formellement laid. Alors que le somptueux décor du Louvre promettait de belles ambiances étranges, on reste attéré devant la nullité du résultat final. Ouh, que c'est vilain !
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