Critique Vampir [2001]

Vampir est un jeu de cartes (non à collectionner) né de l’imagination de Reiner Knizia. Ce coup-ci, le célèbre concepteur allemand s’adresse au grand public en proposant un petit jeu d’apéritif au système directement dérivé du rami.
Les joueurs, qui peuvent être au nombre de 3 à 5, interprètent des chasseurs de vampires. Ils disposent tout d’abord sur la table six cartes lieux (le Château, le Cimetière, la Taverne, l’Asile d’aliéné, l’église ( ?) et les docks) différenciables par leur couleur. Par exemple, la couleur identifiant la Taverne est la couleur jaune.
Ensuite, chaque joueur se voit distribuer au hasard 4 cartes vampires de la pioche de 96 cartes - chaque carte vampire possède un code couleur qui la renvoie au lieu concerner, et une valeur de 1 ou 2 têtes. Il existe aussi des jokers, les cartes Corbillard, qui remplace n’importe quelle carte. Puis, on commence les tours de jeu, chaque joueur jouant à son tour, dans le sens des aiguilles d’une montre.
Lorsque c’est à son tour de jouer, un joueur tire deux cartes dans la pioche puis doit, au choix : - Poser une carte vampire sur le lieu correspondant à son code couleur, ou - Poser de sa main une chasse de trois cartes minimums. Au lieu de cela, il peut aussi récupérer toutes les cartes vampires sur un lieu (minimum 3 cartes), et obligatoirement les poser devant soi, ce qui revient à disposer une chasse.
Une chasse est composée d’une série de cartes de la même couleur (trois cartes minimum). La partie s’arrête lorsque la pioche est vide ou qu’un joueur a réussi à poser devant lui les 6 chasses correspondant aux six cartes lieux. Le vainqueur est alors le joueur ayant le plus grand total de têtes exposées sur la table de jeu.
Le jeu est très simple, vite assimilé, vite joué. Les parties durent environ un quart d’heure, il est donc préférable d’effectuer plusieurs manches. Nous jouons en général des parties de 100 têtes.
Au niveau esthétique, les cartes sont très jolies et d’excellente facture – à part le dessin de la boîte, assez laid je trouve. Il est dommage cependant que les illustrations n’aient pas été plus variées, avec la répétition des mêmes dessins pour chaque carte de la même catégorie. La boîte est petite, robuste et très facilement transportable avec ce format poche.
Cependant, ce jeu a un énorme défaut : l’aléatoire. La part de chance est tellement élevée qu’il est presque impossible d’établir une quelconque stratégie, et les parties deviennent totalement incontrôlables à partir de 4 joueurs. On se contente souvent d’attendre de piocher les bonnes cartes pour abaisser ses chasses, tout en espérant que le joueur précédant pose sur un lieu une carte composant le brelan salvateur. Bref, un système de jeu très puéril qui va fortement déplaire aux joueurs les plus expérimentés.
A noter un détail stupide mais amusant ; Le joueur qui débute une partie se nomme le Oya. Il est déterminé par la taille de ses canines !