Critique Je suis une légende [1955]
Avis critique rédigé par Lucie M. le dimanche 9 janvier 2005 à 20h00
Et ça fait 50 ans que ça dure !
Janvier 1976, l’humanité a été dévastée par un singulier virus. Un virus mutant puisqu’il contraint les hommes, après leur mort, à se nourrir de sang et à fuir les rayons du soleil. Robert Neville, seul survivant, se cloître à la nuit tombée dans sa maison qu’il a transformé en une forteresse imprenable. Tous les jours il vielle à rafistoler cette dernière qui subit les terribles assauts nocturnes de cette bande de bâtards (il le dit lui-même) assoiffés de sang frais. Et cela fait cinq mois que cela dure. Pour ne pas devenir cinglé, et ne pas noyer sa névrose dans l’alcool, Robert Neville s’occupe comme il peut. Le jour il chasse le vampire avec des moyens très traditionnels (pieux,rayons du soleil, ail) et de nuit il essaye d’oublier son malheur en écoutant de vieux disques avec un livre dans les mains. Cependant les souvenirs remontent et les appels du dehors se font plus présents chaque nuit. Robert Neville se morigène continuellement pour essayer de survivre à cette terrible situation en essayant de faire les gestes communs de la vie quotidienne. Il s’active aussi en essayant de comprendre pourquoi cette mutation a pu se produire et pourquoi lui, Robert Neville, a pu y survivre.
Le dernier représentant de la veille race :
C’est en 1954 que Richard Matheson nous offre son premier roman, Je suis une légende (et quel roman !). Un roman noir, ténébreux et glacial où l’action est réglée au rythme du défilement du temps et surtout du passage du jour à la nuit. Un temps très précieux car le personnage principal, et on peux dire l’un des seuls ou presque, est en constante course contre la montre. Une course effrénée pour subsister et tenter de réprimer son angoisse grandissante face à une solitude inexorable. Une solitude sans fin puisque au fil de notre lecture on s’aperçoit que Robert Neville n'est autre qu'une légende puisqu'il devient le dernier représentant de la vielle race, la race humaine.
Une méprise qui n’a que trop longtemps persisté :
Richard Matheson a trop souvent été classé comme un auteur de science-fiction. Ce qui lui a valu bon nombre de critiques malfaisantes pour essayer de détrousser ses œuvres par manque de cohérence scientifique. Pourtant il est bien loin d’écrire de la science-fiction. Comme notamment pour le roman Je suis une légende. Même si on peut remarquer qu’il s’y en approche quelque peu, de part les descriptions des recherches de Robert Neville et de part l’ambiance post apocalyptique de l’histoire, il ne faut en aucun cas lire Je suis une légende comme un roman de science-fiction. Mais plutôt comme une histoire touchante d’un homme en lutte contre ses névroses et contre des créatures fantastiques.
Quand le mythe est inversé:
Bon nombre d’auteurs ont beaucoup apporté à l’interprétation et au développement de la légende du vampire. Premièrement il y eu Bram Stoker qui apporta une touche historique à cette légende en identifiant son personnage principal, notre cher Comte Dracula, à un haut dignitaire de la province de Valachie, le terrible Vlad Tepes. Deuxièmement Anne Rice qui apporta, avec ses innombrables chroniques de vampires, un côté plus humaniste et aussi un côté divin à ses personnages.Troisièmement, et pour ne citer qu’eux, il y eu la jeune et talentueuse Poppy Z. Brite qui apporta au genre un côté audacieux et très moderne. Mais avec Je suis une légende Richard Matheson va plus loin. Il modifie les perspectives de cette vieille légende en placent son personnage à l’inverse de toutes les règles établies. Et c’est ce qui va toucher le lecteur au plus profond de lui-même car dans cette histoire il s’agit bien de nous, nous les humains, qui sommes exposés comme des créatures fantastiques et légendaires.
La conclusion de Lucie M. à propos du Roman : Je suis une légende [1955]
Je suis une légende est un roman d’une grande qualité littérature et il est devenu au fil des ans un grand classique du genre fantastique. En outre de part sa valeur et son innovation il s’impose du haut de ses 191 pages. Et même si on remarque quelques incohérences scientifiques au niveau du traitement du virus et des recherches de Robert Neville elles sont bien vite oubliées grâce au talent de l’auteur. Un talent indéniable mais malheureusement qui s’est raréfié au cours des années. Ce roman est pour moi un véritable monument de la littérature fantastique et comme on dit si bien : C’est mon livre de chevet !
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