Du nouveau dans la SF !
Rencontre avec HEditionH
Nous avons rencontré une maison d’édition tenue par des passionnés de science-fiction. Fabien Humbert nous raconte sa double expérience d’auteur et d’éditeur.
L'interview
Fabien, peux-tu présenter en quelques mots la maison HéditionH ?
J’ai eu le nez creux de créer ma maison d’édition en avril 2019, moins d’un an avant l’irruption du Covid-19. Que d’intelligence situationnelle… Et comme je suis un piètre gestionnaire, je me suis dit « autant se lancer dans l’aventure ! » Je veux que HéditionH soit une maison militante (collection de géographie), dérangeante (collection de nouvelles) et décalée (collection de SF).
Comment es-tu arrivé au métier d'éditeur ?
Déjà, j’adore lire. C’est un atout non négligeable. J’ai démissionné de l’Éducation nationale et, quand on est surdiplômé en milieu rural, on a tout intérêt à créer son propre taf pour essayer de s’en sortir.
Pourquoi ce nom HéditionH ?
Le premier H est pour le nom de famille de mon épouse, le second H pour le mien et au milieu, mon activité. Je n’ai pas contracté de méningite pour le créer.
Quel est le bilan de votre année 2020 ?
Houlàlà. Ma boîte a survécu, c’est déjà pas mal. Mais bon, qui se soucie de la survie des non-essentiels…
Financièrement, je suis à l’équilibre, même si celui-ci est plus que précaire. Les Traqueurs m’ont permis de garder la tête hors de l’eau grâce aux ventes sur le site Internet. L’absence de salons m’a laissé du temps pour écrire et publier.
Après, je me suis rendu compte du décalage entre les effets d’annonce sur les aides à la culture et la réalité sur le terrain. On a parlé de ruissellement… Soit la source s’est tarie, soit le réchauffement climatique est plus grave que prévu, car je n’ai rien vu venir.
Des entreprises normandes privées m’ont soutenu dès le départ en me fournissant une aide matérielle importante (imprimante, toner, papier, palette graphique), ce qui fait des coûts en moins pour ma boîte.
Quels sont vos projets pour 2021 ?
Ils sont nombreux :
- la fin de la saga des Traqueurs, soit cinq tomes et la publication d’une intégrale en 2 volumes que je vais placer dans des librairies spécialisées,
- l’ouverture d’une collection jeunesse sur la citoyenneté, appelée KesKe,
- deux ouvrages de géographie consacrés à la Manche.
Un joli programme en espérant prochainement lire la suite des Traqueurs ! Mais justement qu’est-ce que Les Traqueurs…
Une saga rythmée
Les Traqueurs est une série littéraire formée pour le moment de trois novella courtes et addictives : cyberpunk d’action, cette saga se lit comme on savoure une série TV de divertissement.
Dans un futur très lointain, Homo sapiens a évolué laissant derrière lui cinq populations bien marquées. Les Somquas ont la peau noire et sont nyctalopes. De leur côté, les Hombes ont la peau blachâtre, les yeux bleus translucides et une silhouette filiforme dépassant les deux mètres. Les Lemners quant à eux ont un corps assez caoutchouteux. Les Squaars sont cractérisés par une pilosité excessive et une stature trapue et costaude. Enfin les Homquas sont issus du croisement entre un Squaar et un Hombe ce qui les rend antipathique aux deux espèces.
Les habitants de la Terre vivent concentrés dans d’immenses mégalopoles dirigées démocratiquement en théorie. Un gouvernement fédéral gère la planète. Mais rien n’est aussi parfait.
Yel’cha est une traqueuse, un assassin/chasseur de primes, une Homqua particulièrement intrépide et coriace. Ce jour-là, le gouverneur hombe fait glisser avec mépris devant elle un dossier posé sur son bureau. Il veut que la jeune femme attrape une proie bien particulière, le dernier Comer vivant, un peuple descendant directement des Sapiens. Pour se faire, elle devra demande de l’aide à un ancien joueur professionnel de hockball, un Squaar tout aussi badass, Mô.
Si vous aimez l’action et que ce futur terrestre original vous tente, Traqueurs est pour vous.
Publié le dimanche 29 novembre 2020 à 09h00
Commentaires sur l'article
Réagissez à cet article en postant votre commentaire ci-dessous.Seuls les membres SFU peuvent poster leur avis.
Créez votre Espace SFU en moins d'une minute pour ajouter votre avis (et bien plus). C'est simple et gratuit !
Alors n'hésitez plus et venez rejoindre la communauté de Scifi Universe !