BIFFF Jour 8 : Objection !!!!
Avocats, tueurs à gage, zombie et fantômes...
Cette huitième journée du BIFFF s'est déroulée en présence de William Friedkin, invité d'honneur du festival venu présenter son dernier long-métrage, Killer Joe, au public et à la presse. Nous avons eu la chance d'assiter à une conférence presse de plus de 2h30 de William Friedkin, laquelle s'est avéré être une véritable rétrospective sur sa carrière. Et comme nous sommes géniaux, nous avons tout filmé et, le temps de la monter et de la sous-titrer, nous vous la diffuseront. Et à part ça ? Et bien petite revue des films projetés hier.
Ace Attorney, adaptation du jeu vidéo Phoenix Wright par Takashi Miike, a été présenté en début d'après-midi. Comment réussir à adapter un jeu vidéo on ne peut plus statique en un film de deux heures dix, c'est la question que nous nous posions en entrant dans la salle. Au final, en conservant les éléments graphiques du jeu vidéo (costumes, coupes de cheveu, répliques et langage corporel), Miike est parvenu à faire de son Ace Attorney un manga live aussi fidèle que délirant. Un poil long vis à vis de son concept, le film n'en reste pas moins une adaptation vidéoludique plutôt réussie, chose suffisamment rare pour être mentionnée.
Après avoir récompensé en 2011 The Temptation of St. Tony Tony avec un prix 7e Parallèle, le BIFFF rend hommage à 100 ans de cinéma estonien avec Letters to Angel. Le film de Sulev Keedus, raconte les problèmes d’un soldat estonien ayant vaillamment combattu en Afghanistan et devant gérer son retour au pays pour assister à l'enterrement de son père. Si le film possède des trouvailles visuelles et un sens du cadrage certain, le rythme très lent et les personnages plutôt froids font qu'on a du mal à rentrer dans l'histoire. S'il est donc indéniable que nous offre un film intéressant et plastiquement assez joli, il ne touchera que trop peu, peut-être pour le coup trop européen pour ce type de film.
Killer Joe, de William Friedkin a été présenté à 20h dans la compétition thriller. Une nouvelle fois, la compétition thriller ne brille pas par son côté extrême, mais la qualité des films présentés est bel et bien présente. Avec ce film, Friedkin livre une farce noire qui ne manque pas de rappeler le travail des Frères Coen (sans tout de fois avoir le même côté abouti), et qui s'offre quelques scènes totalement absurdes qui restent dans les mémoires après la vision du film. Après le très réussi Bug, le réalisateur de L'Exorciste semble revenir dans une bonne phase, et ce après près de deux décennies de films quelque peu oubliables.
Au 22h, nous avons pu découvrir le très fun Juan of the Dead, du cubain Alejandro Brugues. Réalisé pour deux petits millions de dollars, le premier film de zombie de l'histoire du cinéma cubain s'avère être un film amusant (l'humour ne vole pas très haut, certes, mais s'avère souvent efficace) qui sait s'appuyer sur des constat sociétaux pour parvenir à être un peu plus que son simple pitch de départ. Bref, dans la série des comédies horrifiques avec des zombies qui pullulent depuis le carton planétaire de Shaun of the Dead, Juan of the Dead occupe clairement le haut du panier, sans pourtant un seul instant parvenir à égaler son modèle britannique.
Enfin, à minuit, nous avons pu découvrir l'adaptation du roman Bag of Bones de Stephen King par Mick Garris, avec Pierce Brosnan qui revient à la télévision après quatorze ans (et le téléfilm Heritage Minute). Il ne s'agit donc pas d'un film a proprement parler mais d'un téléfilm en deux parties sur le même format que La tempête du siècle ou Rose Red. N'y allons pas par quatre chemin, ce film est une purge ! Histoire moisie (du vrai Stephen King en mode fumiste), mise en scène sous Tranxène, acteur principal en roue libre, tout dans ce téléfilm est un ratage, le tout rendu totalement insupportable par le simple fait que Bag of Bones dure 2h40 !
Publié le vendredi 13 avril 2012 à 16h00
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