Ultime journée au PIFFF
Monstres en stop-motion, giallo allemand, fin du monde intimiste et teen-movies apocalyptiques

L'équipe de Masks au Pifff

Une dernière journée très chargée au PIFFF, avec au programme cinq longs métrages (et pas des moindres) puis le Palmarès tant attendu à consulter (vidéos à l'appui) ICI.

 

 

Pour Richard B, "La journée de dimanche a commencé sous le signe d'un très bel hommage à notre ami de toujours Ray Harryhausen. Ray Harryhausen c'est celui qui, depuis notre enfance (du moins celle de ma génération et encore plus celle d'avant), nous conte des histoires avec des ovnis, des dinosaures et autres créatures provenant de la mythologie ou plus simplement de son imagination. Véritable hymne d'amour dédié à Ray Harryhausen le documentaire intitulé Ray Harryhausen : Le Titan des Effets Spéciaux, écrit et réalisé par Gilles Penso, produit par Alexandre Poncet, ne se complait pas dans les louanges ( il y en a quand même quelques-unes) mais au contraire ouvre un véritable débat entre les créatures d'hier - conçues par un homme qui a fêté ses 91 ans en 2011 - et celles d'aujourd'hui. À travers ce documentaire, c'est un casting de malade qui prends la parole : Steven Spielberg, James Cameron, Nick Park, Peter Jackson, Tim Burton, Guillermo Del Toro, Joe Dante, Dennis Muren, John Landis et bien d'autres encore. Passionnant de bout en bout et accompagné de nombreuses images d'archives (bien qu'on aurait voulu voir le maître poser les peaux autour des ossatures), ce documentaire est à la fois une petite merveille pour les fans mais aussi pour les novices qui pourront comprendre que le CGI c'est bien, mais qu'il existait « un avant » qui ne manquait pas de magie et qui n'a certainement pas dit son dernier mot. Si ne cela dépendait que de moi, on devrait montrer ce documentaire à toutes les écoles, histoire que les nouvelles générations comprennent que le cinéma ce n’est pas Transformers ! "


Par la suite, le réalisateur Andreas Marschall et son actrice Stefanie Grabner sont venus présenter Masks.

Nous n'attendions pas grand-chose de Masks. Un giallo en allemand en 2011 ? Dit comme ça c’est plutôt atypique, mais le réalisateur Andreas Marschall parvient à réaliser un vrai giallo à l’ancienne (malgré son introduction très grindhouse), sans faire dans le pastiche comme dans le délicieux Blind Alley ou dans l’expérimentation sensorielle comme dans le fascinant Amer. C’est ce que n’arrive plus à faire Dario Argento, pourtant le maitre du genre, depuis plusieurs films. Masks cite ouvertement certains classiques du genre, en premier lieu Suspiria (qui était déjà une relecture des Chaussons rouges de Michael Powell et d'Emeric Pressburger), et en reprend les codes narratifs et esthétiques (une image diffuse, un style pop, quelques effusions gore, un peu d’érotisme, un tueur inquiétant qui en cache un autre, un jeu sur les apparences, un rythme lancinant, une poésie morbide, masques et armes blanches…), mais le film n’est pas qu’un simple hommage et impose aussi sa propre personnalité, son style bien à lui. Si Masks n’est pas spécialement flatteur visuellement et souffre de plusieurs défauts sonores (à croire que le mixage n‘était pas finalisé), le réalisateur mène son récit troublant avec assurance jusqu’à une dernière demi-heure fantasmatique et cauchemardesque emprunte de folie (par certains aspects on pense au premier Saw, dont le réalisateur a pourtant voulu s’éloigner) et de grotesque (une constante du genre), sur une formidable musique obsédante et toute en crescendo qui intensifie certaines séquences révélatrices (par exemple l’identité du tueur masqué). Les révélations sont aussi improbables que jouissives, et le film développe sa réflexion sur les sacrifices physiques pour atteindre la perfection d’un art (le théâtre ici, la danse classique dans Black Swan ou Suspiria). Si Masks traine parfois en longueurs et s’attarde sur des personnages pas très utiles qui ne seront que les prétextes pour intercaler quelques meurtres (encore heureux, sinon ça manquerait), l’exercice est enthousiasmant et devrait rendre un Dario Argento jaloux. L'une des belles surprises (et révélations) du PIFFF.

Richard B. est encore plus convaincu : "Masks était de loin le film du festival du PIFFF qui m'exitait le moins. Encore un film sur le come-back du Giallo ? Amer - qui à ses fans - était pour ma part assez prétentieux et trop tape-à-l'oeil. Quand à Giallo de Dario Argento, c'était un peu comme si le maître du genre avait voulu détruire le genre qu'il avait réinventé - voir presque créé - avec brio il y a de cela des années. Il n'y avait rien dans Masks qui me motivait, encore plus quand j'apprenais que ce dernier provenait du pays de Derrick. « Monumentale erreur » me dirait l'ami Arnold ! Bien oui, force est de reconnaitre qu'à la sortie de Masks nous avons enfin trouvé le digne héritier du genre. Non pas que le film soit parfait - 10 minutes en moins pourraient faire gagner le récit en intensité - mais pour le reste difficile de bouder son plaisir à moins d'être réfractaire au genre lui-même.
Car avec Masks, Andreas Marschall signe une véritable poésie macabre aussi soignée dans le fond que dans la forme. La tension existante sur quelques scènes a rarement été aussi efficace et cette idée de dépeindre et de tourner autour d'acteurs comme étant des gens ayant vécu par le passé un mal-être tout en ayant un besoin de reconnaissance, amène finalement une petite réflexion autour de l'artiste plutôt intéressante. Qui se cache derrière le masque de celui qui sait faire rire, pleurer et caper l'attention du public ? Jusqu'où un acteur serait'-il capable d'aller pour transmettre l'authenticité et briller sur scène ? Andreas Marschall se questionne et à travers cela y amène un lot de tueries macabres assez régulieres dans une mise en image réfléchie ou les jeux de lumière ont leur importance. Pour cela Masks sera en ce qui me concerne ma surprise du festival." 

Masks

Masks était précédé du court métrage Le Lac Noir, très beau conte gothique et macabre qui rendrait jaloux le Tim Burton d'aujourd'hui. Vivant au bord d'un lac, un pêcheur et sa femme découvrent un garçon à l'intérieur d'un poisson géant. Sur 20 minutes, le suisse Victor Jaquier développe une histoire en forme de mythe et légende (un peu comme Scylla, dans la sélection française), avec un réel talent de conteur et d'illustrateur (plans iconographiques, belle photo, décors intérieurs de studio appliqués et superbes paysages suisses, effets spéciaux saisissants...), armé aussi d'un budget confortable (c'est l'un des courts métrages les plus chers jamais produits en Suisse). L'atmosphère onirique vire audacieusement au cauchemar, jouant sur l'imagerie horrifique au fil des révélations (un secret étonnement sordide). L'horreur vient ainsi s'inscrire dans le merveilleux posé par le décor, contraste qui fait la force esthétique de ce film riche en jeux de lumière (nuit bleutée, brume, rayons de soleil filtrant entre les arbres, intérieurs chaleureux et contrastés, etc.). C'est onirique et cauchemardesque, noir et ambigü comme doit l'être un conte à l'ancienne, et la courte durée n'empêche pas une certaine complexité psychologique et thématique. 

 

Après le court métrage Hope, beau et mortuaire flashback d'un général agonisant sur un champ de bataille (le film a du style et de l'émotion, mais selon moi un sujet aussi ambitieux n'est pas adapté au format court), je découvrais l'inattendu Bellflower, un des temps forts du festival. Bellflower est probablement le seul film potentiellement culte de la sélection du PIFFF, et c’est à mon avis le meilleur aussi. Réalisateur, acteur principal, scénariste, producteur et bricoleur (c’est lui-même qui a fabriqué le lance-flamme !), le jeune Evan Glodell réalise une fascinante odyssée, teen movie détraqué et pré-apocalyptique qui évoque à la fois le cinéma australien et américain des années 70, le spleen adolescent de Larry Clark, la folie juvénile, onirique et nihiliste à la Gregg Araki, et la légèreté tourmentée et complice d'un John Hughes. Autant dire un film unique entre rêve et cauchemar, bijou d'une contre-culture ici magnifiée. Tous les objectifs et les rêves des deux amis tournent autour de Mad Max (les deux premiers) : ils construisent leur Interceptor à eux (très classe), ils fabriquent un lance-flamme (la démonstration, réelle, est impressionnante), ils achètent une moto post-apocalyptique, et le film s’ouvre carrément sur une citation du Seigneur Humungus ! Bellflower reprend l’imagerie fétichiste et l’iconographie du premier Mad Max de George Miller, les intégrant dans un contexte plus actuel, encore que cette ville semble complètement hors du temps. Les deux amis, aussi attachants que dégénérés, ont baignés dans la contre-culture et tentent ici de réaliser les fantasmes qui en découlent (recréer leur Mad Max, sortir avec de superbes filles, fuir…), en quête d'une liberté infinie. L’apocalypse est ici plus mentale que mondiale, puisque ces jeunes (incarnés avec finesse et émotion) vont peu à peu se désintégrer eux-mêmes. C'est drôle, triste, fulgurant et viscéral. Filmant avec des objectifs spécifiques qu’il a lui-même élaboré et qui confèrent à l’image (floue, sale, saturée) une étrangeté insaisissable et surnaturelle, Evan Glodell décrit une complicité nostalgique, des romances déchirantes de justesse (ça sonne vrai et authentique), une atmosphère crépusculaire envoutante aux lumières orangées de Los Angeles, un monde ou tout part en fumée (la conclusion renvoie à celle d'Easy Rider) dans un dénouement fou et fantasmatique mais ou l’amitié survit malgré tout. Dernière l’amateurisme apparent de la réalisation (mais le style est complètement dans l’esprit du film) se cache une maitrise narrative et esthétique stupéfiante pour un premier film, qui plus est fauché. Il souffle sur ce Bellflower un vent de liberté salvateur, jubilatoire, profondément mélancolique et émouvant. 

Bellflower

Présenté hors compétition, le nouveau film d'Abel Ferrara n'allait bien sûr pas laisser indifférent, comme chacun de ses films. Richard B. ayant détesté, c'est à moi d'en parler plus amplement, en tant que grand admirateur du cinéaste (y compris le Ferrara post-Nos funérailles). Après Lars von Trier, c’est donc au tour du culte Abel Ferrara d’exploiter le thème tendance de la fin du monde, lui qui avait déjà plus ou moins tâté de l’apocalyptique avec son tétanisant Body Snatchers. Avec Ferrara, il ne vaut mieux pas s’attendre à du spectacle : ses films n’ont jamais été agréables, classiques ou polis, et c’est encore plus le cas depuis une dizaine d’années puisque ses films d’auteur sont boudés par le public et méprisés par la distribution (son fascinant Go Go Tales n’a jamais été distribué en France). 4:44 Last Day on Earth est de ceux-là, malgré son pitch intriguant.
A New York, un couple d’artistes (Willem Dafoe et Shanyn Leigh) attend la fin du monde prévue pour 16h44. Le film n’ayant pas le budget d’un Roland Emmerich ni même du magnifique Melancholia de Lars von Trier, nous ne verront pas de visions apocalyptiques autres qu’une New York sommairement recouverte (en surimpression) d’un nuage vert ou qu’un homme sautant de son balcon. Toujours en mode intimiste (qu’il aborde le film de gangsters, le film de serial-killer, le rape & revenge, le cyber-polar, le film de vampires ou le film d’invasion extraterrestre), Ferrara s’attarde plutôt sur les dernières étreintes (plusieurs scènes de sexe), les méditations, les réflexions à voix haute et les adieux aux proches, tout en posant des questions morales intéressantes (peut-on se permettre de transgresser nos propres valeurs et nos promesses si le monde disparait dans quelques heures ? que reste-t-il dans une telle situation, quand plus rien ne vaut la peine d'être accompli ? quelle valeur a l'argent ou l'art à l'approche de la fin du monde ?). Abel Ferrara ne sort quasi pas de l’appartement et, comme dans certains de ses précédents films, exprime sa vision du monde à travers un microcosme, à travers une communauté (Ferrara lui-même vit en communauté), et à travers son habituel alter-égo Willem Dafoe, cette fois dans le rôle d’un étrange bouddhiste contestataire désespéré qui peste contre les entreprises néfastes à l’écosystème et contre la tragique régularité avec laquelle l’homme, motivé par l'argent, détruit son monde, alors que ce même personnage passe son temps devant son Mac. Le film est d’ailleurs probablement financé par Apple tant les iMac, iPhone et Skype occupent l’intégralité de l’écran. Dans cette situation de fin du monde, Skype est devenu le principal outil de communication entre les êtres (ce n'est peut-être pas un hasard si la femme s'appelle Skye) et le film se fixe souvent sur des fenêtres de dialogues ou de webcams, ce qui est plutôt pertinent. De la même manière, Ferrara laisse sa caméra devant des écrans de télévision, puisque dans un tel contexte c’est à travers la télévision que l’on voit le monde. La terrasse a exactement la même fonction que Skype ou que la télévision, puisqu’elle permet au personnage de communiquer avec le reste du monde (c’est d’ailleurs là qu’il s’exprime le plus, alors qu’il ne dit quasiment rien lorsqu’il est avec sa famille), de le contempler une dernière fois (c’est l’adieu à New York, et de la part de Ferrara c’est assez touchant). Chacun des films de Ferrara est centré sur une obsession, une dépendance ; il s'agit ici pour les personnages de se raccrocher à la vie (les proches, la communication, l'amour, le sexe, l'esprit) et d'abandonner les addictions néfastes (la drogue, l'argent). Le cinéaste cramé exprime ici sa lutte contre ses vieux démons, ici la drogue, qu'il refuse (pour une fois), lui préférant le sexe (on le comprend). Il cloture toutes ces thématiques dans un beau final abstrait et spirituel (un montage très fin années 60/début 70, on pense au Zabriskie Point d'Antonioni, sans la beauté plastique) qui ne risque pas de faire changer d'avis les détracteurs du réalisateur.

Entre minimalisme, contemplation artistique (cf. la peinture de la femme) et délires mystiques teintés de bouddhisme (Ferrara retombe dans ses tics arty), cet envoutant 4:44 Last Day on Earth confirme qu'Abel Ferrara est complètement perché, marginal et à part, et qu’il n’en a rien à foutre de ce qu’on peut penser de son film (qui n’est pas fait pour plaire), qui de toute façon ne dure que 80 minutes (il n'en fallait pas plus). Dommage que les cadrages soient si hésitants. Le couple est criant de vérité, grâce à deux acteurs très impliqués malgré le contexte limité : Willem Dafoe est une nouvelle fois fabuleux (dans un rôle pas éloigné de celui qu'il tenait dans Antichrist de Lars von Trier), et Shanyn Leigh (la compagne de Ferrara dans la vie et actrice vue dans Public Enemies, Mary et Go Go Tales) n'est pas pudique (et c’est tant mieux, d’ailleurs Willem en profite bien), son mec lui offrant son premier grand rôle et la filmant sous toutes les coutures en train de se faire tripoter par Willem (Abel ne doit pas être jaloux). Paz de la Huerta (remarquée dans le Enter the Void de Gaspar Noé) vient faire un caméo, et Natasha Lyonne (American Pie, Blade : trinity, Scary Movie 2) traine aussi par-là. 


Richard B. n'est donc pas du tout de cet avis : "4:44 Last Day on Earth d'Abel Ferrara partage avec Melancholia de Lars von Trier la fin du monde pour sujet (est-ce dû à l'approche de 2012 ?). Alors que Lars von Trier signait l'un des films-choc de cette année, on découvre ici un Abel Ferrara qui n'a pas grand-chose à raconter, hormis peut-être quelques discours peu subtiles d'un vieux hippie complètement dépassé. Chiant, vide de tout intérêt  - hormis peut-être le cul de Shanyn Leigh - 4:44 Last Day on Earth se fait applaudir à la fin non pas par sa réussite, mais parce que vient pour nous la délivrance. Et si on se demande souvent si Skype n'a pas financé ce projet, il n'en reste pas moins que le réalisateur a dû dégoter vraiment peu d'argent pour nous livrer par moment des images aussi moches. Parfois certains films ont le potentiel de nous décevoir, voir même de nous rendre méchant, 4:44 Last Day on Earth est pour moi de ceux-là."

Willem Dafoe et Shanyn Leigh

La journée et le festival se terminent sur la soirée de clôture, qui nous réserve le Palmarès (à consulter ici : Palmarès de la 1ère édition du PIFFF) et la projection du Detention de Joseph Kahn. Ce dernier était là pour présenter le film, avec beaucoup d'humour ("Je vous méprise vous les français, parce que vous avez inventé la notion d'auteur"), et est resté dans la salle pour regarder le film, qui a finalement croulé sous les applaudissements avec même une standing ovation. Mais c'est quoi, ce Detention ?

Imaginez du Gregg Araki par le clipeur fou responsable de l’incroyable Torque, la route s’enflamme (un western spaghetti MTV avec des motos), et vous aurez une petite idée de ce qu’est Detention, un véritable OFNI drôle, subversif, audacieux, inattendu, et surtout terriblement jouissif et exaltant. Sans aucun complexe, assumant d’ailleurs pleinement son précédent film (ce dont il s’amuse d’ailleurs), Joseph Kahn livre à nouveau un immense pétage de câble, imaginant un teen movie azimuté (du Kaboom puissance 1000) auquel il ajoute du slasher et de la science-fiction. Au programme : un serial-killer au look déglingué tout droit sorti du film dans le film, un grizzli qui permet de voyager dans le temps, le quaterback de service qui révèle avoir du sang de mouche, des excès gores hilarants, des affrontements improbables… Scream, Retour vers le futur, Freaky Friday, La Mouche, Spider-Man ou même Never Back Down sont visés, criblés et atomisés, les relectures de ces films à la sauce Joseph Kahn étant surtout très drôles et ludiques. On pourrait parler de non-sens très sensé pour désigner tout ce qui arrive dans Detention. Plusieurs idées visuelles à la seconde, des gags à n’en plus finir qui sortent de n’ importe où, des digressions hautement improbables mais tout bonnement géniales et à se tordre de rire, des mises en abime imprévisibles, des séquences fantasmatiques d’anthologie et d’innombrables trucs barrés et indescriptibles sont le fruit d’un cerveau en ébullition qu’on ne peut plus arrêter. Ce film, c’est aussi une déclaration d’amour et de haine aux années 90 (les références fusent). Au rayon du teen movie apocalyptique, Detention parvient à enterrer les pourtant géniaux Les Lois de l’attraction et Kaboom. Grisant et stimulant du bout en bout (90 minutes très chargées), s'imposant comme la quintessence du style et de la génération MTV des années 90 et 2000, Detention respire une foudroyante liberté contestataire et récréative qui le rapproche d’un autre teen movie space, explosif et poétique, le formidable Fatal Games de Michael Lehmann. Comme ce dernier, Detention est un film anarchiste qui envoie valser toutes les conventions et fonce droit devant sans se soucier du reste. Detention, c’est une déflagration exaltante et hallucinante, un pur bonheur et un vrai film culte en devenir. Selon moi, c’est le meilleur film de la programmation du PIFFF, avec Bellflower (un autre teen movie, tiens). Et la meilleure comédie de l'année. Une critique plus complète est à venir...

Note de Richard B. : "Bien que je reconnaisse la réussite du film (potentiel à devenir culte pour une génération) et que l'ami Jonathan en parle de belle manière (même si justement,  "la mouche" et "retour vers le futur" ne soient pas des 90'), ce dernier n'est pas fait pour certains vieux cons, et j'en suis ! Car ce film va très - trop - vite, et je ne suis pas un gars des 90' voyez-vous. Le côté "MTV" c'est pas mon truc. D'ailleurs, j'ai toujours préféré les 80'"

Detention

 

Article de Jonathan C. et Richard B.


Auteur : Jonathan C.
Publié le mardi 29 novembre 2011 à 07h41

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